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COMMERCE

D.Trump annonce un accord historique avec le Royaume-Uni

Fumée blanche entre les États-Unis et le Royaume-Uni qui ont conclu le premier accord de principe depuis l’annonce des droits de douane réciproques. Au niveau agricole, la viande bovine et l’éthanol sont concernés alors que les normes sanitaires et phytosanitaires seraient maintenues.

D.Trump annonce un accord historique avec le Royaume-Uni
Le président américain Donald Trump a annoncé, le 8 mai, la conclusion d’un accord commercial historique entre les États-Unis et le Royaume-Uni lors du « Liberation Day ».

Le président américain Donald Trump a annoncé, le 8 mai, la conclusion « d’un accord commercial historique » entre les États-Unis et le Royaume-Uni, le premier depuis la mise en place (puis la suspension) des droits de douane réciproques lors du « Liberation Day » du 2 avril. Cet « accord de prospérité économique » concerne plusieurs secteurs comme l’automobile ou l’acier et l’aluminium et contient un volet plus spécifique sur l’agriculture. Le locataire de la Maison Blanche promet d’ailleurs « 5 milliards de dollars de nouvelles opportunités d’exportation pour nos grands éleveurs, agriculteurs et producteurs ». Dans le détail, selon les termes de l’accord de principe, les Britanniques s’engagent à supprimer le droit de douane de 20 % auquel sont soumises les exportations américaines de bœuf dans le cadre du contingent actuel. À cela, s’ajoute la création d’un contingent préférentiel en franchise de droits de 13 000 tonnes pour le bœuf américain. En échange, Washington s’engage à mettre en place un contingent tarifaire réciproque de 13 000 tonnes pour la viande bovine britannique. En outre, le texte de l’accord indique que le Royaume-Uni va ouvrir un contingent tarifaire préférentiel en franchise de droits de 1,4 milliard de litres pour l’éthanol américain.

Entre soulagement et inquiétude

Au niveau sanitaire, les normes sanitaires et phytosanitaires du pays importateur ou d’autres normes convenues d’un commun accord doivent être respectées, ce qui semble fermer la porte au bœuf aux hormones et au poulet chloré au Royaume-Uni, un des principaux sujets d’inquiétude. Le principal syndicat agricole britannique, la NFU (National Farmers Union) s’est félicité de l’obtention de cet accord. « Nous apprécions les efforts du gouvernement pour écouter nos préoccupations, notamment en ce qui concerne le maintien de normes élevées, la protection des secteurs agricoles sensibles et la garantie d’un accès réciproque pour le bœuf », a ainsi déclaré le président de la NFU, Tom Bradshaw. Mais en parallèle, le syndicat déplore l’inclusion d’un volume important de bioéthanol. Enfin, la NFU ajoute que les droits de douane restants demeurent inchangés et qu’un droit de douane supplémentaire de 10 % continue de s’appliquer aux exportations britanniques vers les États-Unis. Une victoire à la Pyrrhus.

F.M