Délifruits continue à investir

L'installation prochaine d'une sixième ligne de production, la création d'un second forage en 2014, des recrutements réguliers, l'installation prochaine d'une unité de méthanisation ou encore des partenariats avec les agriculteurs pour des plans d'épandage, etc. C'est, en résumé, quelques aspects mis en avant par la société Refresco France lors de la visite d'Éric Spitz, préfet de la Drôme, sur son unité de production située à Margès, que l'on appelle communément Délifruits.
Des volumes en hausse
Et si l'on ne devait retenir qu'une seule chose, c'est que l'entreprise drômoise se porte bien. Celle-ci continue sa croissance (organique) et gagne toujours des parts de marché. En juin 2015, la société inaugurait une cinquième ligne de production (capacité totale de production du site à 340 millions de cols par an). L'année suivante, le siège social agrandissait ses bureaux de 600 m². En raison de la hausse des volumes, un nouvel investissement sera réalisé en 2018. Près de 20 millions d'euros seront en effet consacrés à la mise en place d'une sixième ligne de production.
Mais même si l'entreprise peut compter sur des clients réputés (Système U, groupe Casino ou encore Intermarché), la concurrence reste rude. C'est dans ce contexte que Refresco France mise aussi sur une politique d'innovation forte. « Il faut rendre les boissons moins sucrées et plus saines. Il est aussi nécessaire d'aller vers des marchés plus innovants, avec des technologies plus performantes, une meilleure qualité, etc. », déclare Pierre Bodard, son PDG. Environ 15 % des volumes produits en MDD* ont d'ailleurs moins de deux ans. Un taux élevé dans l'agroalimentaire selon le dirigeant.
Des abricots de la Drôme
Les projets ne manquent pas. « Ça bosse, ça recrute. On ne s'ennuie pas. On a du boulot tous azimuts », note encore Pierre Bodard. Lors de son exposé sur l'entreprise, celui-ci a également fait la part belle à d'autres leviers qui participent à la productivité de l'entreprise. Le bien-être au travail ou encore les efforts entrepris en faveur du développement durable en font partis. Un dernier axe qui s'illustre par exemple par la préférence régionale quant aux matières premières (des abricots de la Drôme sont par exemple choisis pour les jus de fruits conditionnés pour Système U), l'éco-conception du packaging ou encore son recyclage.
Un projet d'unité de méthanisation
La gestion des effluents est également une problématique prise en compte. Un plan d'épandage a été conclu avec six agriculteurs (200 hectares) situés aux alentours du site. Une solution qui a cependant ses limites. « Les sols peuvent par exemple être saturés en eau pendant l'hiver », précise Pierre Bodard. La météo, les bruits et les odeurs sont d'autres difficultés rencontrées. Refresco réfléchit ainsi à la création d'une unité de méthanisation. Celle-ci, qui pourrait démarrer en 2021, vise notamment à baisser la consommation énergétique, favoriser une emprise au sol plus faible que par une voie classique de boues activées et produira une énergie renouvelable. Le biogaz sera par la suite injecté dans le réseau de distribution GRDF. Une autre projet chiffré entre cinq et six millions d'euros.
A. T.
* MDD : marque de distributeur.
REPÈRES /
Refresco France en bref
Quatre sites de production : Margès (26), Nuits-Saint-Georges (21), Saint-Alban (42) et Le Quesnoy (59).
17 lignes de production.
Chiffre d'affaires : 500 millions d'euros.
Un milliard de litres emballés (12 à l'échelle du groupe dans le monde).
830 salariés, dont 380 dans la Drôme (100 au siège social, 280 sur le site de production).
En cinq ans, 80 millions d'euros d'investissement et 125 emplois créés.