Accès au contenu
Reproduction et alimentation des brebis

Des luttes d’automne sans herbe



Des luttes d’automne sans herbe

Compte tenu des conditions climatiques, il faut s'attendre à avoir moins d'agneaux au printemps prochain... Afin de limiter cette perte, trier les brebis et mettre en lutte celles les plus en état est une solution. Elle ne sera adoptée que si elle ne modifie pas l'équilibre des tailles de lots sur l'exploitation. D'une façon générale, des brebis en prise d'état sont plus fertiles que des brebis en perte d'état avec un écart de 7 % sur la durée totale de lutte. Toutefois, les brebis maigres (note d'état corporel de 2) et en état corporel moyen sont beaucoup plus sensibles à cette augmentation de poids que les femelles en bon état (note d'état corporel supérieure ou égale à 3).
Des brebis qui ne maigrissent pas
Le manque d'herbe entraîne également une baisse de la prolificité qui a été observée lors des précédentes sécheresses. Ainsi, selon une récente étude¹, 1,6 agneau naît en moyenne pour une brebis très maigre à la mise en lutte (note d'état corporel inférieure à 2) contre 1,9 agneau pour une brebis en bon état (note d'état corporel supérieure ou égale à 3). Le taux de prolificité des brebis en bon état est inchangé si elles maintiennent leur état corporel ou bien l'augmentent au cours de la lutte. Mais attention, elles ne doivent pas maigrir car le nombre d'agneaux nés est alors inférieur de 20 %.
En résumé, choisir les brebis les plus en état lors de l'introduction des béliers reste la meilleure solution. Si les brebis affichent une note d'état corporel d'au moins 3, il est inutile de réaliser un flushing. 
Laurence Sagot, Institut de l'élevage-Ciirpo
¹ Résultats issus d'une étude réalisée avec 3 321 brebis de race mouton vendéen pour la partie ovin viande (Institut de l'élevage).