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Analyses fourrages

Des maïs de bonne digestibilité

Les tendances constatées par le laboratoire Cesar à partir des analyses réalisées sur les premiers ensilages de maïs plantes entières de 2017 sont prometteuses. Les maïs affichent de bonnes valeurs nutritives.
Des maïs de bonne digestibilité

Les toutes premières coupes des maïs datent de début août dans la région, mais c'est après le 10 août que les chantiers d'ensilage ont véritablement démarré. Pour mémoire, en 2016, les premières dates de coupe relevées se situaient autour du 20 août. Les très fortes chaleurs de la fin août ont précipité les chantiers. Le 10 septembre, dans beaucoup de secteurs, les silos étaient faits. En termes d'analyses, le nombre d'échantillons est comparable à celui de 2016 : plusieurs centaines dont les trois quarts sur du maïs en vert.

Aussi, les résultats présentés portent sur les valeurs analytiques du maïs vert et les valeurs nutritives calculées des futurs ensilages (tableau et graphiques ici). Pour les sucres solubles, qui diminuent fortement jusqu'à disparaître lors de la fermentation, la valeur est calculée sur les maïs fermentés. Exceptés pour la matière sèche (MS) et les sucres solubles, les autres valeurs analytiques sont, en général, assez proches entre les maïs analysés en vert et ceux analysés fermentés.

Les tendances maïs 2017

Par rapport à 2016, on observe en 2017 une moyenne du taux de matière sèche semblable ; des matières minérales légèrement plus élevées ; un peu plus de calcium et de magnésium ; davantage de MAT et un peu moins de cellulose. Le taux d'amidon (AMI) est en moyenne légèrement inférieur à celui de 2016. En revanche, la digestibilité analytique (DIG) est significativement supérieure cette année. Sur chacun de ces paramètres analytiques, exceptés la MS, les maïs de cette année se rapprochent de ceux de 2015. Si on les classe par niveau de digestibilité, les maïs les moins digestibles qui représentaient en 2016 plus de la moitié (2016 n'a pas été une bonne année sur la région), diminuent de 12 %, au profit des bons et excellents qui atteignent les 40 %. Sur les valeurs nutritives, les analyses confirment une hausse de la dMO par rapport à 2016 et donc des UF de + 0,02 en moyenne, ce qui est significatif. Une partie de maïs hautement énergétique, voisine de 1 UF a été observée. Les valeurs azotées PDI répercutent également la hausse de MAT par rapport à l'année dernière. Enfin, les maïs 2017 sont de plus faible encombrement.
En conclusion, sur les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté, l'année 2017 montre des maïs ensilages de bonne qualité nutritive. Les synthèses de fin d'année confirmeront et affineront ces observations. 

 

Pascal Mathieu, laboratoire Cesar