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Grippe aviaire

Des mesures de confinement pour tous les élevages avicoles

Avec de nouveaux cas d'influenza aviaire déclarés dans le Sud-ouest, le niveau de risque a été rehaussé sur tout le territoire français.
Des mesures de confinement pour tous les élevages avicoles

Depuis le 2 décembre, plusieurs cas de grippe aviaire ont été déclarés dans des élevages de canards de quatre départements (Tarn, Gers, Hautes-Pyrénées et Lot-et-Garonne). Un virus qui semble plus virulent que le précédent, lequel avait déjà provoqué des dommages considérables. A Monbahus (Lot-et-Garonne), 2 000 canards ont dû être abattus début décembre. Il s'agit du virus H5N8, qualifié de « hautement pathogène » par les autorités. La maladie est transmise à l'avifaune par les oiseaux sauvages pendant leur période de migration d'hiver.
Dans ce contexte, le 6 décembre, le risque lié à l'influenza aviaire est passé au niveau « élevé » sur l'ensemble du territoire national. Ce jour-là, un arrêté a été publié au journal officiel. « Le risque élevé signifie le renforcement des mesures de biosécurité et le confinement des animaux. Si le cahier des charges prévoit une obligation de sortie des animaux, il est possible de faire un confinement extérieur en réduisant le parcours et en mettant des filets, et ce avec l'agrément d'un vétérinaire », explique Paul Despesse, vice-président de la chambre d'agriculture de la Drôme, en charge de la filière avicole.
Ce dernier insiste fortement sur la nécessité de la mise en place de ces mesures. D'une part en raison du contexte sanitaire et ce afin de préserver les élevages de toute contamination. D'autre part, vis à vis des conséquences imputables au non respect de ces mesures. En effet, « dans le cas d'un élevage qui serait contaminé sans avoir mis en place les dispositifs de biosécurité, l'État et le FMSE* avicole auraient toute légitimité pour ne pas indemniser le cheptel », met en garde Paul Despesse.

* FMSE : fonds de mutualisation du risque sanitaire et environnemental.