Des militants de la Confédération paysanne placés en garde à vue
Selon la Confédération paysanne de la Drôme, suite à une action contre le libre-échange menée à Paris, "cinq paysan·es ont été placés en garde à vue".

"Près de deux cents paysan·nes de la Confédération paysanne ont bloqué l’inauguration de la Bourse du Commerce européen, au Grand Palais à Paris le 5 décembre. Leur objectif : alors que le sommet du Mercosur se tenait, "nous avons voulu dénoncer les profiteurs de la dérégulation des marchés", indique la Confédération paysanne dans un communiqué.
Une immense banderole a été déployée sur laquelle était inscrit : « Sauvez les paysan·nes, mangez un trader ». "C’est bien ce système économique injuste qu’il faut remettre en cause pour la rémunération des paysan·nes, pour que le rôle nourricier de l’agriculture soit reconnu à sa juste valeur, dans le respect de la souveraineté alimentaire des peuples", a indiqué la Confédération paysanne.
L'action s'est conclue avec l'arrivée des forces de l'ordre. Selon la Confédération Paysanne, "la préfecture de police a envoyé la Brav-M. Alors que nous quittions les lieux dans le calme, nous avons été violemment nassés, des paysan·nes tabassé·es et cinq ont été interpellé·es. Ces violences policières témoignent du deux poids deux mesures qui s’exprime lorsqu’un syndicat agricole dénonce le monde de la finance et ne s’attaque pas à des bâtiments ou agents publics. Mais nous refusons qu’elles éclipsent nos revendications."
Cinq manifestants ont été interpellés et placés en garde à vue pour "violences et tentative d'intrusion" selon la police. "Nous étions sur place, c'était une action très symbolique. [...] Nous exigeons la libération des cinq camarades qui sont toujours en garde à vue à cette heure", indique David Millet, paysan à Menglon (26).