Des rencontres pour favoriser l'approvisionnement local

Les premières rencontres professionnelles de l'alimentation bio et locale se sont tenues le 30 novembre au campus Biovallée de l'écosite de Eurre. Elles étaient organisées par la CCVD (communauté de communes du Val de Drôme) et Agribiodrôme, en partenariat avec la CCCPS (communauté de communes du Crestois et Pays de Saillans)*, Bioconvergence et la chambre de commerce et d'industrie de la Drôme.
Producteurs, artisans, restaurateurs, transformateurs et commerçants de la vallée de la Drôme étaient réunis dans l'objectif de créer de nouveaux partenariats et développer des débouchés sur le territoire. La cinquantaine de participants (représentant quarante entreprises) ont pu échanger sur leurs besoins et leurs savoir-faire au cours des trois ateliers organisés le matin. Des ateliers particulièrement interactifs, en particulier celui suivi par les producteurs et les artisans en recherche de conseils pour vendre leurs produits bio à des professionnels. « Les acheteurs sont prêts à payer plus cher si le goût est au rendez-vous, si le jeu en vaut la chandelle », leur a affirmé Laurent Berrizi, paysan entrepreneur, qui a ajouté : « L'engagement d'un nouveau produit n'est pas neutre. Il suppose de pouvoir en parler en détail ».
Des ateliers
Un certain nombre de restaurateurs ont bénéficié des conseils d'Eric Seignovert, restaurateur caviste, et de Lucie Fourel, vigneronne, pour intégrer et valoriser des vins bio sur leur carte. « La règlementation dans ce domaine est compliquée, a noté Patricia de la Fouchardière (Bioconvergence). Beaucoup s'approvisionnent mais ne le revendiquent pas. Le vin bio est un produit d'entrée en restauration car c'est le plus simple. Il faut savoir qu'un Français sur quatre dit consommer du vin bio et que les agriculteurs qui s'installent en viticulture dans notre région le font en bio presque systématiquement comme c'est le cas en plantes aromatiques », a-t-elle ajouté.
Dans le troisième atelier enfin, les participants se sont demandés comment mettre en avant des produits bio et locaux dans leur commerce. Des « rendez-vous d'affaire » ont été organisés l'après-midi, jusqu'à six par participant. « Je suis venu dans l'objectif de pérenniser la démarche mise en place dans mon établissement avec la CCVD et Agribiodrôme, a confié par exemple Laurent Antoine, directeur de la MFR de Divajeu. L'objectif pour cette année est d'atteindre dans nos menus 8 % d'aliments bio et 60 % en circuit court. »
Un buffet entièrement bio et local et approvisionné par des producteurs locaux a été servi à la mi-journée.
Elisabeth Voreppe
(*) La CCVD, qui le coordonne, et la CCCPS sont engagées dans un programme intitulé « système alimentaire innovant », en partenariat avec Agribiodrôme et le réseau des Civam (centres d'initiatives pour valoriser l'agriculture et le milieu rural). Il a démarré cette année et doit durer trois ans.