Des solutions pour gagner en bien-être et efficacité

Dans le cadre de ses assemblées de section, XR Repro a souhaité cette année aborder le thème du monitoring. C'est dans ce contexte qu'une vingtaine de coopérateurs se sont retrouvés le 24 janvier dernier, dans l'après-midi, au Gaec de la Fayardaie, à Hauterives. Lequel est équipé depuis juillet 2015 de solutions de détection de chaleurs.
Une centaine de vaches laitières
Créé en 1986, le Gaec possède une centaine de vaches laitières (quota 1 080 000 litres). Bien qu'il soit adhérent à Sodiaal, le lait est collecté par Eurial (Agrial) et valorisé en AOC Saint-Marcellin. L'exploitation peut également compter sur 190 hectares en SAU : 49 de céréales, 51 de maïs, 34 de prairies naturelles, le restant étant des prairies temporaires. Une partie de la ration (maïs, herbe, céréales, fourrage sec...) est donc produite sur le Gaec ; elle est complémentée par du corn gluten ainsi que du soja. Les quatre associés restent attentifs à la reproduction. Les accouplements doivent ainsi répondre à différents objectifs (cellules, mamelles, aplombs et TP - ces derniers s'élevant à 36 de moyenne en 2017).
Et la période de l'insémination a aussi toute son importance. D'où l'installation il y a quelques mois de ces détecteurs de chaleur. Une solution qui vise, notamment, à apporter du confort dans le travail, dans la vie personnelle, et qui simplifie aussi la tâche de surveillance des animaux. « Sur un troupeau comme celui-ci, il y a du travail. Il y a beaucoup de chaleurs le soir, la nuit, qu'on ne voit pas. Cet équipement nous permet d'être plus tranquille et nous apporte plus de sécurité », souligne Jean-Claude Fayan, l'un des quatre associés. « C'est sûr que cela fait tiquer lorsque l'on investit. Mais quand on voit les résultats... », note un autre. Selon Sandrine De Ponte, technicienne monitoring à XR Repro, 45 % des chaleurs se déroulent en effet entre 22 heures et 5 heures du matin. Une chaleur va être détectée en fonction de l'activité de l'animal et de sa rumination. Et lorsque tous les voyants sont au vert, c'est le moment d'inséminer.
Suivre son troupeau au plus près
Concrètement, des colliers sont posés sur les bêtes. Les données sont ensuite collectées grâce à une antenne radio située dans le bâtiment (couverture de 500 mètres). Les informations sont enfin disponibles sur l'écran d'un boitier - installé ici dans la laiterie - mais peuvent aussi l'être sur un ordinateur ou via une application sur smartphone. En 2015, le Gaec avait choisi d'équiper 42 animaux. Un investissement d'un peu plus de 10 000 euros à l'époque. « Dans un premier temps, on équipe entre 30 et 40 % du troupeau. Les animaux sont d'ordinaire équipés pendant le premier vêlage, afin d'avoir une chaleur de référence », précise encore Sandrine De Ponte. Aujourd'hui, près de 66 animaux en sont pourvus.
Les données collectées ne permettent pas seulement de détecter les vaches en chaleur. Le système permet aussi de dépister les femelles anormalement cyclées, les troubles métaboliques à l'échelle du troupeau ou encore les vaches potentiellement malades. Le cas échéant, des traitements peuvent ainsi être mis en place. Des rapports complets concernant le troupeau peuvent en outre être générés selon les besoins.
Accompagner la transformation digitale des exploitations
La question du monitoring, qui se positionne aujourd'hui comme un véritable outil d'aide au management d'un troupeau, n'avait pas été choisie au hasard par XR Repro. Il faut dire que l'innovation fait résolument partie de son ADN. C'est dans ce contexte que le génotypage ou encore la semence sexée avaient été traitées par le passé. Cette autre thématique avait quant à elle été insufflée par plusieurs comités territoriaux et faisait également suite à un séminaire consacré à la transition digitale des entreprises. « Le plus important, c'est le bien-être. Les éleveurs y trouvent aussi un gain de temps et de sécurité. Les solutions liées aux vêlages peuvent permettre d'éviter de perdre des veaux. Quand on en perd plusieurs, l'équipement est vite amorti. Il y a une notion de tranquillité, l'éleveur est moins stressé », explique Hugues Dauzet, directeur de XR Repro. Selon lui, ces équipements tendent à se développer. « Ce sont des produits qui marchent très bien. C'est aussi une demande des jeunes », poursuit-il. Une autre vision, plus moderne, qui aide à une meilleure valeur ajoutée et à une meilleure rentabilité. Des choix qui participent aussi à l'attractivité du métier.
A. T.
Quel investissement ?
Le Gaec de la Fayardaie, à Hauterives, est équipé de la solution baptisée « Heatime ». Le coût de la base fixe (box, câblages) est estimé à environ 4 000 euros HT. Chaque collier coûte par ailleurs près de 140 euros HT. Selon Sandrine Da Ponte, l’équipement est amorti entre 2 et 2,5 ans.