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Oléiculture

Des vergers d'oliviers insuffisamment productifs selon l'Afidol

En assemblée générale, l'association interprofessionnelle de l’olive constate à nouveau une baisse de la productivité des vergers. Pour enrayer ce phénomène, des actions sont conduites.
Des vergers d'oliviers insuffisamment productifs selon l'Afidol

Les producteurs d'huile d'olive français ont produit 3 200 tonnes en 2016, a annoncé l'interprofession de l'olive (Afidol) en assemblée générale annuelle, le 16 juin à Aix-en-Provence. C'est « une nouvelle fois [...] une récolte catastrophique car, indique le président de l'Afidol, Olivier Nasles, il s'agit de la même quantité qu'en 2000, alors que depuis lors, 7 000 ha d'oliviers supplémentaires ont été plantés ». Il a appelé les producteurs à évoluer dans leurs techniques de production pour parvenir à une productivité minimale, à se remettre en cause et à agir pour la survie de la filière. Il a également analysé la situation économique dans laquelle se trouve la filière oléicole française, faisant part de son sentiment d'échec face à la baisse de la productivité des vergers d'oliviers sur les six dernières campagnes. Afin de parvenir à une productivité minimale, premier maillon indispensable de la rentabilité économique de la filière, Olivier Nasles a appelé les producteurs « à évoluer dans leurs techniques de production. L'amélioration de cette productivité devra aller de pair avec la mise en place de structures de commercialisation performantes. »

Actions à l'amont et l'aval

Mieux informer, prévenir, assister, aider, améliorer, former pour préparer l'avenir, tels ont été les axes forts de l'action des techniciens de l'Afidol en 2016. Grâce aux soutiens financiers de l'Union européenne, des Régions et de FranceAgriMer, des actions à l'amont et l'aval de la filière oléicole française ont pu être menée. Mais aussi des formations aux bonnes pratiques agricoles, le renforcement de l'information technique (Infolive, SMS d'alerte,...), la mise en place de réseaux de préconisation, l'organisation de démonstrations techniques ou encore l'appui technologique à la production d'olives de table. Les travaux ont aussi concerné le contrôle de la qualité des huiles et la traque des origines douteuses. Sans oublier les actions en faveur de la transformation avec l'assistance technique auprès des moulins et des confiseurs. A noter, la conduite d'une action sur le recensement des pannes les plus fréquentes dans les moulins a eu pour objectif de mettre en place une politique de maintenance efficace, permettant de diminuer les coûts de transformation.

Olivier Nasles, président de l'Afidol, a appelé les producteurs « à évoluer dans leurs techniques de production. L’amélioration de cette productivité devra aller de pair avec la mise en place de structures de commercialisation performantes. »

Développer la notoriété

Grâce aux cotisations volontaires obligatoires (CVO) versées par les opérateurs, à la contribution du Copexo et avec l'appui financier des Régions Provence-Alpes-Côtes-d'Azur et Occitanie, le service communication de l'Afidol a participé à différents salons et manifestations culinaires, tout au long de l'année. L'organisation de concours avec les blogueurs culinaires, la poursuite du programme « l'huile d'olive à l'école des chefs » ont, entre autres, permis de sensibiliser de nouvelles cibles. Parallèlement, plusieurs outils de communication ont été créés : trois vidéos en version française et anglaise, des DVD distribués aux moulins, deux nouveaux livrets de recettes. Par ailleurs, la visibilité des huiles d'olives et des olives de France sur internet a été largement accrue par le biais d'une nouvelle campagne mise en place avec deux sites web partenaires à forte notoriété : 750 g et Marmiton.

Des études pour préparer demain

de son côté, le service économie et réglementation de l'Afidol a poursuivi ses interventions. Un travail particulièrement important d'assistance aux opérateurs a été réalisé avec la mise en place des nouvelles règles d'étiquetage liées, notamment, à la mise en avant de l'origine et l'apparition de la déclaration nutritionnelle. Par ailleurs, au regard des inquiétudes de la profession quant à la faiblesse de la production actuelle, l'Afidol a lancé une première étude sur l'implication des entreprises dans la gestion et la sécurisation de leurs approvisionnements.