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Politique

Didier Guillaume met fin à son mandat de sénateur

Didier Guillaume a décidé de quitter la vie politique. Son suppléant au Sénat, Bernard Buis, maire de Lesches-en-Diois et conseiller départemental, va devenir sénateur de la Drôme.
Didier Guillaume met fin à son mandat de sénateur

« J'ai décidé de quitter la vie politique. Je vais démissionner de mon mandat de sénateur dans les semaines qui viennent. Cette décision est mûrement réfléchie ». C'est par ces mots que Didier Guillaume a informé de sa décision, sur son compte Facebook ce 16 janvier. Conséquence, son suppléant, Bernard Buis, maire de Lesches-en-Diois et conseiller départemental d'opposition, va devenir sénateur de la Drôme.
Agent du Trésor public, Didier Guillaume a été neuf ans maire de Bourg-de-Péage, puis onze ans président du Département de la Drôme. Depuis neuf ans, il est sénateur. Pressenti un temps comme possible ministre de l'Agriculture, il a toujours fait montre d'un grand intérêt pour les questions agricoles. De 1998 à 2002, il était conseiller politique du ministre de l'Agriculture d'alors, Jean Glavany. En 2011, alors qu'il lançait un débat sur la ruralité, il évoquait l'agriculture en indiquant que « la ruralité se définit d'abord par son économie agricole ». La même année, s'exprimant sur la loi de modernisation agricole (LMAP), il se disait favorable au renforcement de la contractualisation, à la création de l'observatoire des prix et des marges ou encore à la définition d'une véritable politique alimentaire nationale et une meilleure protection du foncier agricole. La loi d'avenir agricole adoptée en 2014, et dont il avait été le rapporteur, avait d'ailleurs renforcé les pouvoirs des Safer. Dans le département, il avait été, entre autres, le promoteur de la plateforme numérique Agrilocal, laquelle permet en toute simplicité à des agriculteurs de fournir des restaurants scolaires dans le respect du code des marchés publics. Et sous sa présidence, le Département avait fortement investi les allées du Salon de l'agriculture.
Didier Guillaume compte désormais changer d'horizon et se lancer dans un nouveau défi professionnel. « Je n'ai jamais oublié que les mandats politiques avaient un début et une fin, qu'ils n'appartenaient qu'aux électeurs et que les élus n'en étaient que des détenteurs provisoires, a-t-il expliqué ce 16 janvier. Ce qui est durable en politique, ce sont les valeurs que l'on porte, l'énergie que l'on met à faire avancer son territoire, son pays. »

C. L.