Enseignement agricole : une rentrée riche en nouveautés

Les vacances estivales sont terminées. Les élèves ont retrouvé les bancs de l'école. Depuis plusieurs jours, l'ensemble des établissements drômois de l'enseignement agricole veille aux derniers préparatifs. L'Agriculture Drômoise fait le point sur les nouveautés à venir.
Une nouvelle formation à Bourg-lès-Valence
Au lycée du Valentin, deux nouvelles formations devaient voir le jour. Mais la licence professionnelle « productions végétales parcours management de la production de semences et commercialisation » ne sera finalement point proposée, faute d'un nombre suffisant de candidats. La seconde, « commerce international - assistant import export en produits agroalimentaires sous signe de qualité », sera quant à elle bien dispensée. Une dizaine d'élèves feront partie de la première promotion. « C'est satisfaisant pour une ouverture », indique Maurice Chalayer, le proviseur. Le fruit d'un partenariat avec l'université Grenoble Alpes et le lycée Gabriel Faure. « L'étudiant peut ainsi continuer à se former après un BTS. Il atteint alors le premier niveau européen LMD. Cela permet aussi une insertion professionnelle plus rapide ; il acquiert également des compétences complémentaires et répond aux besoins des entreprises », poursuit le chef d'établissement.
Les effectifs sont en hausse, le nombre d'élèves passant de 359 à 380. Deux classes de 1ère S ont d'ailleurs dû être créées. Autre bonne nouvelle, l'option « transformation alimentaire » du Bac STAV séduit à nouveau. Un bon recrutement est également constaté en classes préparatoires. On refuse même du monde en BTS technico-commercial « Produits alimentaires et boissons ».
Pour l'UFA (unité de formation par apprentissage), l'effectif n'est pas encore stabilisé. Les CFPPA de Nyons, Die et Bourg-lès-Valence connaissent encore quant à eux un important flux de candidatures. Néanmoins, le personnel reste dans l'expectative. Le Conseil régional a décidé de ne pas reconduire le dispositif « Projet formation emploi » (PFE) et suspendre le programme « parcours qualifiant, certifiant et professionnalisant » (PQCP).
Effectif stable à Terre d'horizon
Au lycée Terre d'horizon à Romans-sur-Isère, les effectifs restent stables : ils seront 300 élèves, de la 4ème au BTS. Dans les domaines de l'aménagement paysager, de la production horticole, de l'environnement et, depuis cette année, dans la vente. Terre d'horizon ouvre en effet une nouvelle section. Il s'agit du bac professionnel TCVJ (technicien conseil vente de produits de jardin), le commerce et la vente de ces produits étant de nouveaux champs que souhaite explorer l'établissement.
Pour le reste, de nombreux projets scolaires verront encore le jour lors de cette nouvelle année : chantiers écoles, visites d'entreprises, sorties culturelles, etc. La coopération internationale continue à se développer et l'établissement accueillera ainsi dès octobre des élèves de Bosnie. Au printemps, ce seront des étudiants d'une école d'architecture paysagère qui se déplaceront pour quelques semaines. Les élèves romanais se rendront quant à eux en Toscane ou encore en Croatie.
Côté CFPPA, les inscriptions sont encore en cours. Il reste d'ailleurs des places pour certaines formations. Le BPA « travaux des productions horticoles » semble rencontrer un franc succès cette année, preuve que le secteur de l'horticulture intéresse. Le Capa « métiers de l'agriculture », qui séduisait tout d'abord un public de demandeurs d'emplois adultes, attire également aujourd'hui des jeunes en recherche d'apprentissage. Les formations courtes à la demande des professionnels, du type Certiphyto ou utilisation de matériels sont également en développement.
1 100 jeunes dans les MFR
De leur côté, les cinq maisons familiales et rurales (MFR) drômoises accueilleront environ 1 100 jeunes scolaires et apprentis, de la 4ème à la licence professionnelle. « Chaque MFR est donc une petite unité de formation où la proximité entre équipe pédagogique et jeunes est forte et l'accompagnement soutenu », précise la fédération départementale des MFR en Drôme et Ardèche.
Point de nouvelles formations sont à relever dans ces structures. Néanmoins, des projets novateurs y seront menés, à l'instar d'un travail inter-établissements. « Les formateurs participent à un travail collaboratif (la plateforme W@lter) afin d'enrichir encore leur enseignement », indique la fédération. Une chargée de mission sera également recrutée pour les MFR du réseau. « Il s'agit d'encourager les jeunes dans leurs prises de responsabilité, d'autonomie et démarches citoyennes : soutenir et développer leurs projets sur l'ouverture au monde avec des stages et voyages à l'étranger, des projets culturels et sportifs, projets prévention-santé-sécurité », précise-t-on encore.
Encore quelques places à Montéléger
Chez les Apprentis d'Auteuil, au lycée Val de Drôme (Montéléger), les formations proposées restent aussi les mêmes. Les effectifs sont stables : 135 élèves feront leur rentrée. À l'heure où nous écrivons ces lignes, il reste toutefois encore quelques places, dont trois, par exemple, en 2nde Bac professionnel agro-équipement. n
A.T.
Une rentrée sous haute surveillance
La menace terroriste pèse depuis de longs mois sur le territoire. C'est dans ce contexte que plusieurs mesures ont été mises en place dans tous les établissements scolaires : formation du personnel à la gestion de crise, appel à la surveillance et à la vigilance aux abords des sites, contrôle visuel des sacs, etc. Les forces de sécurité seront par ailleurs mobilisées. Des recommandations prises très au sérieux. Au lycée du Valentin, un nouveau plan de prévention des risques a été élaboré ces derniers mois, incluant le risque attentat. Maurice Chalayer indique également être en contact régulier avec la police nationale. Celle-ci fera d'ailleurs des rondes. Au lycée Terre d'horizon, un plan particulier de mise en sûreté (PPMS) a été mis en place. Les personnels et apprenants seront sensibilisés aux consignes de sécurité ; la fermeture des accès sera par ailleurs renforcée.