Cette rentrée, aux lycées agricoles du Valentin et Terre d'horizon, l'effectif d'enseignants est complet. Une satisfaction pour leurs proviseurs, respectivement Maurice Chalayer et Marylène Ganchou. Quant aux élèves, la plupart d'entre eux sont rentrés le 2 ou le 3 septembre.
Au Valentin, les effectifs sont stables : autour de 340 lycéens et étudiants, comme à la rentrée 2018. Pour les apprentis, le recrutement est en augmentation, en BTS notamment aussi bien dans les sections agronomie qu'agroalimentaire. En licence professionnelle (en partenariat avec l'Université Grenoble Alpes), « il est aussi plutôt satisfaisant et en légère hausse par rapport à 2018, constate Maurice Chalayer. En BTS comme en licence, l'agroalimentaire est toujours porteur. Par contre, en licence semence, c'est plus délicat. On a des candidats dont on craint qu'ils ne puissent donner suite à leur projet professionnel faute de trouver un maître d'apprentissage. Alors que cette formation a été conçue en lien étroit avec les structures professionnelles ».
A Terre d'horizon, sur le prévisionnel 2019, l'effectif d'élèves est en hausse de 17 %. « Nous revenons à un chiffre plus normal, indique la proviseure. La tendance à la baisse de ces dernières années - qui était de 10 % en 2018 - nous avait alerté. Pour l'apprentissage, la tendance montre une hausse par rapport à l'an passé. On recrute bien en formation "aménagement paysager". C'est un peu plus difficile "en productions horticoles" mais le recrutement redémarre, notamment en BTS où il est satisfaisant. Quant au Bac "technicien conseil-vente de produits de jardin" (ouvert depuis trois ans), il n'est encore pas bien connu sur le territoire. »

Une réforme de fond

Cette rentrée est marquée par la réforme du Bac. « Une réforme de fond, observe le proviseur du lycée du Valentin. Le Bac S avec spécialité "écologie, agronomie et territoires" (propre aux lycées agricoles) disparaît. Cela, au profit d'un Bac général avec orientation toujours très scientifique, un enseignement de spécialités "biologie et écologie" spécifique aux lycées agricoles. Et un nouvel enseignement optionnel "agronomie, économie et territoires", qui offre des perspectives d'orientation très ouvertes. » Et la réforme des contenus de formation du Bac technologique STAV (sciences et technologies de l'agronomie et du vivant) a mis « à pied d'œuvre les équipes pour bâtir leur nouveau programme ».
Dans le cadre de cette réforme du Bac, le lycée Terre d'horizon propose à présent deux enseignements facultatifs : « pratique sportive - activités de pleine nature » et « pratique professionnelle - aménagement des espaces naturels ». « On demande aux élèves de choisir, explique la proviseure. On avait précisé, dans les dossiers d'inscription, que seul l'enseignement optionnel le plus demandé serait mis en place. Pour cette rentrée, c'est la "pratique sportive", que nous déclinons en activités de pleine nature. »

Des nouveaux dans le personnel

Le lycée du Valentin a une nouvelle proviseure-adjointe, Véronique Le Guen, le CFPPA de Die un nouveau directeur, Renaud Laporte, et le lycée Terre d'horizon un nouveau directeur d'exploitation, Olivier Roudil. Sur cette exploitation, une grande partie des serres en verre endommagées par la grêle du 15 juin a été réparée et sécurisée afin que les travaux pratiques des élèves puissent s'y faire dès la rentrée. Sur le site de cette exploitation et avec l'aide de la Région, un projet de magasin de producteurs est porté par une trentaine d'agriculteurs (ouverture prévue en décembre 2020). Sa spécificité : il y aura de l'horticulture ornementale en plus de l'offre alimentaire.
Pour les CFPPA, « l'enjeu, c'est un marché de formations continues porté par Pôle Emploi (avant, c'était la Région), note Maurice Chalayer. C'est-à-dire un renforcement des liens entre les CFPPA et les agences de Pôle Emploi pour analyser les besoins de l'agriculture dans les territoires ». Il signale, en outre, que les CFPPA de Die et Nyons sont certifiés NF Service. « C'est intéressant car cette certification sera obligatoire en 2021 ».

Annie Laurie

Dans les autres établissements /

Tout le monde est sur le pont au lycée agricole du Val de Drôme apprentis d'Auteuil, à Montéléger. Les équipes éducative et pédagogique sont prêtes depuis la semaine dernière pour accueillir jeunes et familles à l'occasion de cette nouvelle rentrée. L'effectif est jugé satisfaisant : 55 collégiens en classes de quatrième et troisième de l'enseignement agricole, 32 jeunes en CAP services aux personnes et vente en espace rural (Sapver) et 43 lycéens en Bac pro agroéquipement, conduite et entretien des engins agricoles. Quelques places restent toutefois disponibles dans chaque cursus. « Le lycée du Val de Drôme apprentis d'Auteuil reste un établissement à taille humaine », rappellent ses responsables. Ce qui permet un accompagnement éducatif et scolaire de qualité, des réconciliations avec l'école pour les collégiens ainsi que des avancées professionnelles performantes. » Cette année, seront à nouveau lancés des stages européens, ainsi que différents projets culturels, professionnels et sportifs, entre autres.
C. L.

Les élèves et le Tech&Bio

Des élèves du Valentin se sont en outre impliqués dans la conception d'une nouveauté du salon : un espace biodiversité. Un étudiant présentera le mini-verger expérimental « zéro phyto » du lycée (plaqueminiers, figuiers, courges, artichauts et bande fleurie). Des élèves du Valentin tiendront deux espaces de restauration rapide. Et le chantier du nouveau bâtiment d'élevage de l'exploitation du lycée, sera à l'arrêt pendant le Tech&Bio, notamment pour permettre sa visite.
Pendant le salon - « qui est une formidable opportunité pédagogique pour les enseignants et les apprenants - l'établissement continuera à fonctionner », souligne Maurice Chalayer.
A noter encore, le 20 septembre à partir de 17 heures en marge du Tech&Bio, aura lieu une soirée grand public au Valentin dans le cadre de Valence en Gastronomie.