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Mise à l’herbe

Entretenir ses chemins d’accès aux pâtures

Le Gaec de Roche Rousse situé à Saint-Martin-en-Vercors a réalisé d’importants travaux sur les sentiers menant aux zones de pâturage.
Entretenir ses chemins d’accès aux pâtures

Il y a encore cinq ans, les 35 vaches laitières du Gaec de Roche Rousse, à Saint-Martin-en-Vercors, faisaient un peu ce qu'elles voulaient. Pour se rendre dans les zones de pâturage, elles avaient pris pour habitude de passer à travers champs. « Lorsqu'elles rentraient au bâtiment, elles étaient pleines de boue », raconte Daniel Vignon, l'un des trois associés du Gaec. Ces derniers ont ainsi décidé de créer et d'aménager deux chemins distincts. « Les vaches bousillaient le champ, il fallait faire quelque chose », commente Daniel.

Des travaux confiés à une entreprise

Ce sont donc quelques centaines de mètres de chemin qui ont été aménagés. Le premier, dont l'emplacement a été soigneusement choisi, permet d'accéder facilement à plusieurs parcelles ; le second est situé autour du bâtiment. Montant de l'investissement : près de 15 000 euros. « Il a fallu aplanir le sentier, les vaches passant depuis longtemps toujours au même endroit. Nous avons donc fait appel à une entreprise car nous n'étions pas équipés d'une pelleteuse, raconte l'éleveur. Des cailloux ont été apportés afin de stabiliser les chemins. Du goudron concassé, que l'on peut obtenir lors de la réfection d'une chaussée, a été disposé en surface. Le chantier a duré une grosse semaine. Plusieurs allers-retours de camion ont en effet été nécessaires pour amener les pierres, c'est de la terre ici. » Un travail de drainage a également été effectué afin d'évacuer l'eau. Le chemin reste toutefois raide. Il faut dire que les bâtiments sont situés à près de 700 mètres d'altitude et que les parcelles le sont encore davantage. « Ici, les animaux n'ont pas le choix. Il faut des vaches avec un bon aplomb. C'est aussi pour cela que nous avons des races rustiques et de montagne », indique Daniel Vignon.

Daniel Vignon, éleveur à Saint-Martin-en-Vercors (Drôme).

Un gain pour l'éleveur

Suite à ces aménagements, les animaux présentent des mamelles propres à la traite, le risque de boiteries a diminué et la facilité des déplacements a permis un gain de temps sur le travail des exploitants. « L'aménagement des chemins a une réelle importance, il y a un vrai enjeu », insiste Richard Garnier, chargé de mission à Auvergne-Rhône-Alpes élevage. « Les chemins doivent être praticables par les animaux. Il ne faut pas qu'ils soient glissants, note-t-il. Il faut également savoir si seuls les animaux l'emprunteront ou si des engins devront également y passer. La largeur ainsi que les matériaux pourront varier en fonction. » Selon Patrick Pellegrin, conseiller à Ardèche-Drôme-Isère Conseil Élevage (Adice), trop peu d'éleveurs aménagent encore les chemins d'accès vers les zones de pâturage. 
A. T.