A la mi-janvier, plus de 22 000 électeurs du monde agricole drômois voteront pour renouveler leurs représentants dans les différents collèges de la chambre d'agriculture. Le 29 novembre à la salle des fêtes de Loriol, les syndicats FDSEA et Jeunes Agriculteurs (JA) de la Drôme ont lancé leur campagne électorale. « C'est un moment fort pour nos deux organisations, ont dit Grégory Chardon et Sébastien Richaud, respectivement président de la FDSEA et des JA. Nous allons à ces élections ensemble, dans une liste d'union, et présentons une équipe solide, expérimentée, prête à affronter des situations exigeantes. »
Jean-Pierre Royannez, actuellement premier vice-président de la chambre d'agriculture, a été désigné tête de liste. Ses qualités et compétences pour être candidat au poste de président ont été soulignées. En cas de victoire, il succéderait à Anne-Claire Vial, qui a annoncé qu'elle ne briguait pas un second mandat à la tête de la compagnie consulaire (lire page 5). Elle sera toutefois présente sur la liste FDSEA-JA.

« Répondre aux défis »

D'ici à la proclamation des résultats, début février, FDSEA et JA 26 comptent bien convaincre les électeurs, notamment celles et ceux du collège 1 des exploitants agricoles (5 300 électeurs). Les réunions de terrain vont se poursuivre et des responsables nationaux sont attendus en janvier. Devant la presse puis devant des adhérents et soutiens des deux syndicats, « je suis prêt à présider la chambre d'agriculture, a confié, non sans émotion mais enthousiasme, Jean-Pierre Royannez. Prêt à écrire une autre page avec une équipe représentative des territoires et des filières afin de répondre aux défis des prochaines années ». Ces défis, qui constituent l'essentiel des grands axes du programme de la liste d'union, sont ceux du renouvellement des générations, de la conquête de valeur, de la ressource en eau, de l'adaptation au changement climatique ou encore du développement économique, de l'expérimentation, de la formation... « Notre programme est réaliste et surtout réalisable », a-t-il souligné. Il prend en compte les préoccupations de tous les agriculteurs, qu'ils soient jeunes ou aînés, hommes ou femmes, anciens exploitants. »

« Rendre à l'agriculture sa place et son rang »

Evoquant les difficultés du monde agricole et les suicides d'agriculteurs, « je mesure avec gravité la responsabilité qui est la mienne, celle d'incarner l'espoir et de redonner confiance dans l'avenir de l'agriculture de notre département », a dit Jean-Pierre Royannez. Il a dénoncé le manque de reconnaissance dont souffre le monde paysan et fustigé « une société qui accorde plus d'importance à des considérations futiles alors que la nourriture, elle, est essentielle à la vie ».
Malgré la gravité des ses propos, Jean-Pierre Royannez s'est aussi montré enthousiaste « parce qu'une autre agriculture est possible, une agriculture fraternelle, plus unie et solidaire dans laquelle chaque agriculteur et agricultrice aura sa chance, sa place, son avenir, a-t-il indiqué. Il faut rendre à l'agriculture sa place et son rang. » Il n'a pas manqué de rappeler aussi les forces de l'agriculture drômoise, leader régional dans plusieurs filières (lait de chèvre, Ppam, œuf, vigne, fruits et légumes...) et premier département de France en agriculture biologique, en productions de fruits à noyaux, de semences de tournesol et d'ail. Et de conclure : « Main dans la main, cultivons demain. »

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