Fête de l’agriculture : les JA en mettent plein la vue

Chaque année, la Fête de l'agriculture se pare de ses plus beaux atours pour plaire aux petits comme aux plus grands. C'est à La Motte-de-Galaure, au nord du département, que les Jeunes Agriculteurs du canton avaient choisi d'organiser la 34e édition de cet évènement. Construite autour du concours national de labours, celle-ci vise à faire (re)découvrir l'agriculture drômoise et ses différents métiers. « C'est un moment de fête, c'est important de créer du lien entre les citoyens et le monde agricole. L'événement nous permet aussi de rencontrer les élus du territoire et les sensibiliser autour de différentes problématiques », souligne Sébastien Richaud, président des JA de la Drôme.
Une journée d'échanges
De nombreux élus étaient venus réaffirmer leur soutien au monde agricole, parmi lesquels Emmanuelle Anthoine, Laurence Perez, Claude Aurias, Gilbert Bouchet, Aimé Chaléon, Aurélien Ferlay, Didier Guillaume ou encore Pierre Jouvet. Le préfet de la Drôme, Éric Spitz, avait aussi fait le déplacement. Et tous, accompagnés de la présidente de la chambre d'agriculture, Anne-Claire Vial, et du président des Jeunes Agriculteurs, Sébastien Richaud, ont arpenté ensemble les allées de l'événement en fin de matinée, allant à la rencontre des différentes composantes du monde agricole.
Les jeunes agriculteurs n'avaient pas fait les choses à moitié pour accueillir au mieux leurs visiteurs. Quantité d'animations étaient en effet programmées. Outre le traditionnel concours départemental de labours, des démonstrations de tractor pulling étaient par exemple proposées. Du matériel agricole était également exposé. On pouvait aussi, entre autres exemples, acheter des produits locaux sur un marché. Bernard Dorel, installé à Érome, était l'un des agriculteurs présents. « Je viens chaque année en promenade. Mais c'est ma première participation en tant qu'exposant. C'est important comme fête, cela permet au citadin de découvrir l'agriculture. Il devrait y en avoir plusieurs, une par saison », glisse-t-il volontiers. Sur les étals, des tisanes, rôties de pigeons, pognes, fromages... Le Gaec des Fumas, de Soyans, commercialisait quant à lui ses miels. Les officiels n'ont d'ailleurs pas manqué d'aller à la rencontre de ces agriculteurs. L'occasion de présenter son exploitation, ses produits mais aussi, parfois, d'aborder des problématiques spécifiques, comme la commercialisation ou l'organisation de filières.
Les OPA toujours présentes
Diverses structures étaient au rendez-vous : la FDSEA de la Drôme, la MSA, le Crédit Agricole, Groupama ou encore CerFrance. Etaient aussi présents le syndicat caprin, les MFR, le syndicat des trufficulteurs de la Drôme des collines, la fédération départementale des chasseurs. « Nous accompagnons le monde rural, nous sommes présents pour les agriculteurs », précise d'ailleurs le CerFrance. Et le président de la FDSEA, Grégory Chardon, note : « Nous sommes là pour promouvoir notre agriculture, nous faire connaître. Nous défendons tous les dossiers, nous sommes au service de nos adhérents et des agriculteurs en général. ».
La chambre d'agriculture était bien entendu présente. Sur son stand, la présidente Anne-Claire Vial a présenté le logiciel « Mes parcelles » qui, grâce au big data, profitera de nouvelles fonctionnalités dans les mois à venir. Elle est aussi revenue sur l'accompagnement à l'installation. « Nous avons vocation à accompagner les jeunes agriculteurs, qu'ils soient aidés ou non. Nous accueillons toutes les agricultures, toutes les diversités. Le seul regard porte sur l'activité économique », a-t-elle insisté. Une position sur laquelle elle a été rejoint par Sébastien Richaud. « Il faut que ce soit viable économiquement », a-t-il ajouté. Il s'est par ailleurs félicité de la nouvelle grille des DJA, un dossier qui a permis d'obtenir un montant plus important.
Convivialité
Cette fête, c'est aussi beaucoup de convivialité. Au regard de l'affluence, le temps ensoleillé y aidant, force est de constater que ce type d'événement continue de plaire. Plus de 700 repas ont été distribués. Les sourires ne figuraient point que sur les visages des visiteurs, mais aussi dans les rangs des bénévoles. Une cinquantaine au total. Du canton, bien sûr. Mais aussi de tout le département. Un engagement dicté par la solidarité mais aussi la joie de se retrouver.
A. T.
.jpg)
Communiquer positivement sur l’agriculture
Cette année, les JA du canton Galaure-Valloire n’ont pas organisé le traditionnel débat qui réunit d’ordinaire le corps préfectoral, la profession, les élus et les représentants des services de l’État. Ces mêmes personnes ont en revanche pris part à un « déjeuner rural ». Pendant un peu plus d’une heure, les jeunes agriculteurs en responsabilité sont ainsi revenus sur les chiffres clés de la ferme France, d’Auvergne-Rhône-Alpes, de la Drôme ainsi que du canton. L’occasion de rappeler la diversité des productions de la Drôme mais aussi la place de celle-ci, qui endosse souvent un rôle de leader (en agriculture biologique, Ppam, aviculture, etc.). Dans la grande région, elle est également premier employeur de main-d’œuvre agricole et celui de main-d’œuvre salariée. L’exposé a également rappelé que le dispositif TODE concernait 30 000 emplois.La fierté de l’agriculture drômoiseL’idée première de ce temps était de communiquer positivement autour de l’agriculture. Une approche particulièrement appréciée du préfet Éric Spitz. Le représentant de l’État, en poste depuis le 11 janvier 2016, n’a pas caché sa fierté d’être préfet de ce département. Il a aussi rappelé avoir visité une centaine d’exploitations et fait le maximum pour faire connaître l’agriculture drômoise. A propos de Sébastien Richaud, il note qu’il s’agit de « quelqu’un de grande qualité ». Bien que le préfet ait aimé ne pas entendre un « catalogue de revendications », il a indiqué garder en tête le TODE, les communes sorties des ZDS ou encore les problèmes de gel et de sécheresse. Le sénateur Didier Guillaume a lui aussi aimé ce moment. « J’en ai marre qu’on me parle des agriculteurs qui crèvent. Quand on voit des gens, des JA, on voit que ça ne fonctionne pas si mal que ça. Après, il faut aussi regarder les difficultés que nous avons », a-t-il notamment souligné. Lequel s’est également prononcé contre la suppression du TODE et pour sa prolongation d’un an. Sébastien Richaud a pour sa part demandé de connaître les critères de sortie des ZDS. Entre autres interventions, Anne-Claire Vial a également salué le travail mené par les JA. La présidente de la chambre d’agriculture de la Drôme a insisté sur le travail du syndicat mené tout au long de l’année, soulignant les propositions innovantes qui pouvaient être faites. Elle a aussi informé que cette agriculture vivante ferait l’objet d’une présentation spécifique le 28 septembre à Bourg-lès-Valence. Avec en filigrane l’enjeu de préserver l’agriculture dans le département.
RÉSULTATS : le podium du concours de labours
Cette année, ils étaient 13 à concourir dans les deux catégories du concours de labours. Corentin Cros (80 points), Quentin Alléoud (78 points), Fabien Royannez (75 points) arrivent en tête pour le labour à plat. William Gauthier (75,6 points) et Jérémy Marlenc (75,3 points) se placent respectivement premier et second en ce qui concerne le labour en planches. Jérémy Jourdan-Besset a également reçu une coupe en tant que plus jeune candidat (17 ans).
La présidente du jury, Dominique Chatillon, a noté que les conditions de labour étaient très bonnes. « Des concurrents globalement très attentifs et une grande diversité de matériels. Mais tout le monde y est arrivé », a-t-elle déclaré. René Rosaz, membre du jury, a précisé que les concurrents avaient manqué de terrain. « Ils se sont bien entendus pour se partager le terrain, a-t-il dit. Celui-ci était d’ailleurs parfait, ni trop humide, ni trop sec », précise-t-il.