Fête de l'Aïd : modalité d'abattage des animaux

La fête de l'Aïd-al-Adha (ou Aïd-el-Kébir) devrait avoir lieu cette année aux alentours du 1er septembre et pendant trois jours. Suite à une réunion préparatoire en préfecture, à laquelle ont participé dernièrement les représentants des communes, de la communauté musulmane, des éleveurs, des abatteurs et de l'administration, la préfecture de la Drôme informe les éleveurs et les fidèles des modalités pratiques définies pour respecter le rite de l'abattage des moutons, tout en préservant la sécurité des personnes et en respectant les règles sanitaires, environnementales et de protection animale.
Une liste d'abattoirs autorisés
Est ainsi spécifié que l'abattage des animaux ne peut avoir lieu que dans les abattoirs autorisés par la direction départementale de la protection des populations (DDPP). Les particuliers désirant effectuer une commande doivent le faire dans le cadre d'une filière régulière, en respectant les prescriptions suivantes : faire appel aux bouchers proposant de la viande halal ; commander son animal dans une filière autorisée (super et hypermarché, site internet de la Grande mosquée de Lyon...) ; ou contacter notamment les établissements ou associations drômois suivants :
- abattoir permanent Carbec (bovins), quartier des Ors à Romans ;
- abattoir permanent du Diois (moutons), avenue de la Clairette à Die ;
- association culturelle de Pierrelatte (moutons) : réservation jusqu'au 24 août inclus (06 17 79 11 98) et à partir du 25 août (06 52 86 86 56) ;
- association franco-turque de Valence (bovins), réservation au 06 40 32 26 49.
Par ailleurs, des prestations d'abattage rituel d'ovins pour l'Aïd-al-Adha sont susceptibles d'être proposées dans les abattoirs régionaux. La préfecture invite les fidèles à se rapprocher de ceux-ci. Ces abattages doivent en effet se dérouler sous le contrôle des agents de la DDPP, lesquels assureront l'inspection de salubrité des carcasses et abats (garantie du caractère consommable de la viande et d'absence de risque pour le consommateur, respect des réglementations relatives à la protection des animaux et de l'environnement) et du sacrificateur habilité par l'une des trois mosquées françaises.
En raison de la lutte préventive contre les encéphalopathies spongiformes transmissibles, la rate et l'intestin de tous les animaux - bovins, ovins et caprins - ainsi que la tête et la moelle épinière de ceux de plus de douze mois seront enlevés pour être détruits.
Les représentants des différentes associations musulmanes rappellent que les abattages des animaux peuvent se dérouler sur trois jours et conseillent aux fidèles de bien échelonner leurs abattages. Ils rappellent également que les fidèles peuvent choisir de donner aux populations qui sont dans le besoin en lieu et place de cet abattage.
Lutte contre l'abattage clandestin
Par ailleurs, la préfecture rappelle que, pour prévenir l'abattage clandestin, l'arrêté préfectoral du 28 juin 2017 s'applique. Ainsi, seuls les établissements déclarés à la chambre d'agriculture sont autorisés à détenir, vendre et acheter des bovins, ovins et caprins vivants et à transporter ces animaux dans des conditions réglementées. Aussi, le transport d'animaux dans les coffres de voiture est interdit pour des raisons de bientraitance animale et de sécurisation de la filière pour le consommateur (cf. ci-dessus). Les animaux retenus sur pied chez les éleveurs devront donc être acheminés par ces derniers ou par un transporteur habilité vers un abattoir agréé. « Toute infraction à ces règles est passible de poursuites devant le tribunal », souligne la préfecture de la Drôme. Et de rappeler les sanctions encourues :
- transport d'animaux en voiture particulière : amende de 750 € par animal ;
- cession à un particulier d'un bovin, ovin ou caprin : amende de 750 € par animal ;
- abattage d'un animal hors d'un abattoir dans des conditions illicites : amende de 15 000 € et peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à 6 mois. A noter, les services de l'État procéderont à des contrôles routiers et sur les sites de détention des animaux pour vérifier la bonne application de ces règles.
La préfecture rappelle également que l'introduction en France d'animaux vivants, de viandes ou de sous-produits animaux est interdite, et ce afin d'éviter l'introduction de maladies purement animales (comme la fièvre aphteuse) présentes dans certains pays limitrophes.
Contact : DDPP, 33 avenue de Romans, à Valence (tél : 04 26 52 21 61).