Elle est un rendez-vous incontournable pour les inconditionnels de ce fromage de chèvre régional. Pour les habitants de Saoû, c'est aussi la fête du village. La 46e fête du Picodon s'est déroulée les 14 et 15 juillet. Comme d'ordinaire, de nombreux visiteurs ont arpenté les rues du village. Il faut dire que près de 140 exposants - producteurs et artisans - avaient fait le déplacement. Des animations étaient également proposées : concerts, théâtre de rue, animaux pour les enfants, etc.
Mais la star, c'était quand même le Picodon. Petit par la taille mais ô combien fort en caractère. Parmi les picodonniers présents, on retrouvait par exemple Hervé Barnier. Lequel a d'ailleurs récolté une médaille lors du concours des Picodons. Pour lui, il était d'ailleurs impensable de vendre des fromages sur le marché et de ne pas y participer. « Le concours est un outil intéressant en matière de promotion. C'est aussi la reconnaissance de la profession », explique-t-il volontiers. Un peu plus loin, le stand de Corinne Deperrois, installée à La Répara-Auriples. « Cette fête, c'est l'événement du Picodon. Les gens viennent pour lui, on leur explique ce qu'est l'appellation. Le public est plus à l'écoute, plus sensibilisé », raconte-t-elle. L'ambiance est plutôt conviviale. Et ça, c'est aussi ce qui plaît, tant aux professionnels qu'aux visiteurs. D'un côté, des professionnels passionnés par leur métier. De l'autre, des visiteurs passionnés par le terroir.

Un grand marché régional

Mais la fête du Picodon, c'est aussi un grand marché régional. Avec bien d'autres productions et savoir-faire. Hélène Bois-Soulier cultive par exemple des iris à Grâne (EARL Les Acacias). « La fête du Picodon est une fête vivante par rapport à d'autres marchés. Elle permet de se faire connaître. Et puis, c'est aussi la période où l'on peut planter les iris », indique-t-elle. Dans une autre ruelle, Thibaut Oddon (Gaec des Thibaud, Miscon) vendait ses fromages de vache. La maison Clair, implantée à Loriol-sur-Drôme, commercialisait quant à elle ses fruits de saison. Sur d'autres étals, le visiteur pouvait acquérir de l'ail violet, des bières brassées localement, de l'huile d'olive, des confitures, les vins de la cave coopérative La Gaillarde, etc. Sans oublier les bijoux artisanaux ou encore des chapeaux. Un espace où la présence de revendeurs n'est en revanche pas souhaitée. « La sélection est stricte. Si on veut que les gens reviennent, il faut qu'ils trouvent de bons produits, indique Christophe Servent, président de l'association organisatrice. On a 450 mètres linéaires de supers produits, un esprit de village et bon enfant. On retrouve le vrai marché d'antan », note-t-il encore. Une authenticité qui participe aussi, sans nul doute possible, à la réussite de cette manifestation. 
A. T.

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