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Coopération

France Lavande touche le monde entier

Avec des achats en progression, l’activité de la coopérative France Lavande se maintient à la hausse. Le développement de son site internet, vecteur de ses ventes, et la recherche de producteurs de fleurs sont les premiers objectifs actuels.
France Lavande touche le monde entier

Les achats d'huiles essentielles de lavandin et de lavande sont en progression, comme ceux des fleurs et bouquets. La récolte 2016 a été bonne, la vente en ligne est en très forte progression... C'est le constat fait par Eliane Brès, présidente de France lavande, en amont de l'assemblée générale de la coopérative, qui s'est tenue le 7 février à Taulignan. « Par le site internet(1), on touche le monde entier, notamment le Vietnam ou la Corée, indique-t-elle. On va étoffer les propositions, notamment avec des sachets et des savons fabriqués avec nos huiles essentielles et nos fleurs. Nous avons embauché une personne pour six mois afin de s'occuper du site, avec l'espoir de pouvoir signer ensuite un CDI. C'est ce qui a pu être fait avec le salarié embauché l'an dernier pour la préparation des commandes », explique-t-elle. Cet objectif est le principal pour l'année en cours. Avec celui de trouver davantage de matière première pour les fleurs et les bouquets. « Il nous en manque beaucoup. On est toujours en recherche de producteurs, la demande est très forte ». France Lavande, qui a repris le concept de la « pluie de lavande » pour les mariages, souhaite le développer, en lui ajoutant des compositions.

Elaine Brès.

La crainte d'une surproduction

De nouveaux adhérents ont rejoint la coopérative. Ils sont aujourd'hui entre 120 et 125, compte-tenu des départs en retraite. Mais la présidente avoue son souci face à la très forte progression des plantations dans la plaine de Montélimar et le Crestois, en particulier. « J'ai peur que d'ici deux ou trois ans cela pose un problème de surproduction. Alors qu'en montagne on plante un hectare, en plaine on en met cinquante en terre ! », note-t-elle.
Le lavandin devance toujours largement la lavande en raison de son prix moins élevé. Les huiles essentielles partent vers la Suisse ou l'Angleterre, par le biais des établissements Givaudan, pour être ensuite redistribuées. « On sait qu'une partie du lavandin est utilisée notamment pour les lessives, la lavande servant pour les produits de soins », indique Eliane Brès.
Par ailleurs, face aux parasites, en particulier la cécidomyie, la consigne d'utiliser des plants sains est toujours d'actualité, « même si ce n'est pas la seule solution, cela en fait partie, ajoute-t-elle. Nous avons toujours la réglementation Reach sur le dos. On nous interdit les insecticides que l'on ne nous remplace pas ! » Pour autant la recherche se poursuit grâce au FiBL(2), définitivement implanté dans les locaux de la MFR de Divajeu en la personne d'Amélie Lebre. Une étude est menée pour voir si parmi les insectes présents dans les lavandes ne se trouve pas le prédateur de la noctuelle qui dévaste les champs. 

Elisabeth Voreppe
(1) www.france-lavande.com
(2) FiBL : institut de recherche de l'agriculture biologique basé en Suisse, Allemagne et Autriche (Forschungsinstitut für biologischen Landbau).