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Aléa climatique

Gel 2019 : les dégâts évalués

L'évaluation des dégâts du gel sur vergers est en cours. Une première mission d'enquête a constaté les dégâts.
Gel 2019 : les dégâts évalués

La direction départementale des territoires (DDT) de la Drôme a organisé une première mission d'enquête le 23 mai. Objectif : constater de visu les dégâts provoqués cette année par le gel. En effet, dans les Baronnies mais aussi dans les territoires au nord de Valence, des vergers ont été fortement impactés, principalement dans la nuit du 4 au 5 avril mais également avant le week-end pascal et le 6 mai. Les quatre membres de la mission d'enquête  - Dominique Chatillon pour la DDT, Régis Aubenas pour la chambre d'agriculture, Fabrice Curtil et Alexandre Moulin en tant qu'agriculteurs de syndicats représentatifs et non touchés par le sinistre - avaient fixé un premier rendez-vous devant la mairie de Bésayes, avant de se rendre sur l'exploitation de Philippe et David Patouillard (Gaec des Vergers de Fouillouse). La seconde visite s'est déroulée au Gaec Juven Père et fils, à Peyrins. Puis à Manthes sur l'exploitation de Patrice Tardy-Jeunot. Tous les exploitants sinistrés étaient également invités afin d'exposer la nature et l'ampleur de leurs pertes.

Dégâts très localisés mais importants

Sur ce verger de poirier, Philippe Patouillard montre les dégâts du gel,très importants.Sur abricotiers, les pertes sont très lourdes a expliqué Eric Juven.

« Nous avons pu observer des pertes de 90 à 100 % sur abricotiers, indique Régis Aubenas. Et de 60 à 70 % sur poiriers. Les dégâts sont très localisés mais aussi très importants. Au total, ils devraient concerner quelque 300 hectares entre Valence et le Nord-Drôme. » Une seconde mission d'enquête se déroulera le 5 juin dans les Baronnies. Compte tenu de la récurrence du gel depuis plusieurs années, elle sera suivie en fin d'après-midi par une réunion d'information sur les dispositifs d'aides possibles (voir page 15).
S'agissant des calamités agricoles, les missions d'enquête en sont la première étape. Elles permettent de rédiger un rapport comprenant l'état des pertes, des bilans météos... Celui-ci est ensuite examiné par les membres du comité départemental d'expertise (CDE) avant d'être transmis au Comité national de gestion des risques en agriculture (CNGRA). Si le caractère de calamité agricole est reconnu, un arrêté du ministre chargé de l'Agriculture est pris, sur proposition du préfet du département. Les demandes d'indemnisation peuvent alors être déposées. Il faut environ un an pour voir aboutir la procédure. L'indemnisation des pertes est assurée par le Fonds national de gestion des risques en agriculture (FNGRA). Pour en bénéficier, les dommages aux récoltes doivent représenter une perte supérieure à 30 % de la production théorique de la culture sinistrée et dépasser 13 % de la valeur du produit brut théorique de l'exploitation.

C. L.

Sinistres 2018 /

Point sur les indemnisations

Le gel avait fait d'importants dégâts l'an dernier. L'instruction par la DDT des dossiers individuels de demande d'indemnisation est bien avancée. Les premiers paiements ont été effectués.
En 2018, un excès de pluie avait endommagé les cerises dans certains secteurs. Les dossiers sont en cours d'instruction et les premiers paiements seront versés très prochainement.
Enfin, s'agissant de la sécheresse, le dossier global en cours d'analyse au niveau des services de l'Etat.