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Fruits

HDC Lamotte investit dans une calibreuse dernier cri

Depuis plusieurs semaines, HDC Lamotte teste une nouvelle calibreuse. Le système Spectrim, développé par la société néo-zélandaise Compac, a été présenté officiellement le 8 août. Plusieurs arboriculteurs originaires de toute la France, voire même au-delà, avaient fait le déplacement.
HDC Lamotte investit dans une calibreuse dernier cri

Trier des abricots à longueur de journée demande beaucoup de concentration et d'attention. La qualité se doit d'être constante. Or, au bout d'une à deux heures, des erreurs peuvent parfois intervenir. C'est dans ce contexte que l'entreprise HDC Lamotte, implantée à Bren, a choisi d'investir dans le système Spectrim. Commercialisé par la société néo-zélandaise Compac depuis 2015, celui-ci serait l'un des plus avancés en matière de tri des fruits et des légumes.

Neuf caméras

Concrètement, ce nouveau système de triage est en mesure de détecter tous les défauts externes présents sur le fruit. Le modèle installé chez HDC Lamotte - un investissement d'environ 280 000 euros - compte quatre lignes. Chacune d'elles est équipée d'un jeu de neuf caméras. En plus des caméras de sélection par la couleur, deux jeux de caméras de type infrarouge sont également installées. Celles-ci sont situées en hauteur, ainsi qu'à droite et à gauche. « Grâce à l'intensité et la couleur, on peut détecter les taches ou encore les cavités liées à la grêle par exemple. Ce sont au total 270 photographies de chaque fruit qui sont prises. Les caméras sont par ailleurs réglées sur des longueurs d'ondes différentes. Le système permet aussi de détecter les fruits mous. Les caméras sont en effet capables de voir ce que l'œil humain ne peut pas voir », explique Roberto Ricci, directeur des ventes au sein de la société.

Au total 270 photographies de chaque fruit sont prises.

Quatre à six tonnes par heure

Ainsi, à Bren, finie désormais l'ancienne table de tri et ses opérateurs, employés à d'autres postes. « Avant, lorsqu'un lot était mauvais, il fallait réduire la vitesse de la machine. Désormais, on gagne en souplesse et en productivité. Cela élimine grandement les litiges avec les supermarchés. La qualité est meilleure et plus standardisée », poursuit Roberto Ricci. « Ce système nous facilite la tâche, souligne Christophe Lamotte. Cela fiabilise aussi le travail. »
La machine remplit également son rôle de calibreuse. Les fruits mous, qui deviennent alors des déchets, sont éjectés dans un couloir spécifique. Ceux qui poursuivent leur périple sont dirigés en fonction du calibre. Tout est une question de paramètres à programmer, afin d'être le plus précis possible. L'algorithme s'occupe par la suite du reste. Entre quatre et six tonnes d'abricots peuvent être traitées chaque heure.
Toutes les données sont par ailleurs conservées. Par exemple, il est possible de consulter le taux de déchets d'un lot. Les informations relatives à la traçabilité sont également sauvegardées.

A Bren, lors de la journée de présentation de la nouvelle calibreuse installée chez HDC Lamotte, des représentants de l'ambassade de Nouvelle-Zélande étaient présents. De gauche à droite : Grégoire Blasse (business development manager à l'ambassade de Nouvelle-Zélande), David Buys (directeur général de Compac Spain), Christophe Lamotte (PDG de la société HDC Lamotte) et Charles Kingston (chef de mission adjoint à l'ambassade de Nouvelle-Zélande).

Le seul exemplaire en France

Pour l'heure, ce système reste encore le seul de ce type dans l'Hexagone. Mais d'autres acquisitions pourraient intervenir dans les mois à venir. Cette présentation sur le site d'HDC Lamotte a d'ailleurs attiré de nombreuses personnes. Si certaines étaient originaires des environs, d'autres venaient tout spécialement du Gard ou encore du Sud-Ouest. « Cette machine nous intéresse pour le kiwi », indiquait d'ailleurs l'une d'entre elles. « Nous avons une autre calibreuse de la société Compac. C'est l'occasion de voir sa dernière technologie », précisait une autre. « Cela fait 22 ans que nous sommes clients chez Compac. Ce sont des machines de bonne qualité. Nous sommes venus pour voir comment fonctionne Spectrim. C'est intéressant », notait pour sa part Pierre Riou, de Saint-Gilles (Gard). Des visiteurs venaient même de Bulgarie, d'Italie ou encore d'Espagne. « Il y a d'autres projets à venir pour l'abricot, le kiwi, la pomme, ou même encore la pomme de terre dans le nord de la France », a confirmé Roberto Ricci. 
A. T.