Parfum, alimentation, complément alimentaire, alternatives aux médicaments, produits ménagers... Les huiles essentielles gagnent du terrain et se répandent dans la vie des ménages mondiaux. En effet, leur usage se multiplie au niveau mondial, leur principal débouché est l'agroalimentaire (34,6 % des volumes)*. Arrivent ensuite les fragrances, cosmétiques et aromathérapies (29,3 %*), les produits d'entretien (16,6 %*) et, enfin, les produits pharmaceutiques (16,1 %*). Les magasins bio sont pour plus de la moitié des consommateurs le canal de distribution privilégié (source : enquête Biolinéaire 2015). Internet, plébiscité par 24 % des sondés, et les pharmacies (11 %) arrivent en deuxième et troisième position. Le marché des huiles essentielles connaît une croissance importante amenée à durer.

Doublement de la production en dix ans

En 2015, 180 000 tonnes d'huiles essentielles avaient été produites dans le monde (6 milliards de dollars US. Une étude, présentée par FranceAgriMer, à l'occasion du Salon de l'agriculture, prévoit que 370 000 tonnes (pour 13,9 milliards de dollars US) soient produites en 2024, soit un doublement de la production en dix ans). La première huile essentielle mondiale en volume est celle d'orange. Les huiles essentielles d'agrumes et de menthes représentent l'essentiel des flux mondiaux, auxquels on doit ajouter les lavandes et lavandins. Le développement de l'aromathérapie aux Etats-Unis, en Amérique du Sud et dans les pays asiatiques explique, en partie, cette croissance des échanges. La concurrence avec les produits de synthèse a également un rôle déterminant sur ces échanges.

Des exports à forte valeur ajoutée

Avec ses 29 000 hectares de plantes à parfum destinées aux huiles essentielles, la France est considérée comme un petit pays producteur en volume qui mise sur ses quatre spécialités (lavandin, lavande, sauge sclarée, hélichryse italienne). Toutefois, elle participe largement aux échanges mondiaux et se place ainsi parmi les grands pays exportateurs. Il s'agit en effet d'un pays de négoce et de transformation. Elle exporte 5 466 tonnes pour 385 millions d'euros. En valeur, elle est donc le deuxième exportateur mondial derrière les Etats-Unis (566 millions d'euros), devant l'Inde (346 millions d'euros), la Chine (290 millions d'euros) et le Brésil (249 millions d'euros). On note cependant qu'elle importe 7 427 tonnes d'huiles essentielles, pour 361 millions d'euros. La balance commerciale de la France est ainsi excédentaire en valeur et déficitaire en volume. Elle exporte des huiles essentielles à plus forte valeur ajoutée que celles qu'elle importe.

* Source : Qhimdis, 2017

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