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Vin IGP

IGP viticoles drômoises : définir des stratégies

Bilan de la campagne écoulée et point sur le dispositif « Viti-restructuration » ont constitué les principaux thèmes de l'assemblée générale de la Fédération drômoise des IGP viticoles.
IGP viticoles drômoises : définir des stratégies

« Nous n'avons aucune difficulté majeure à signaler, a indiqué Adelin Marchaud, en ouvrant l'assemblée générale de la Fédération drômoise des IGP viticoles, le 22 mars à Tain-l'Hermitage. Ceci étant, il ne faut pas se satisfaire de la sérénité actuelle car si la récolte de 2017 avait été normale, tout aurait été plus compliqué pour les contractualisations. » Sans noircir le tableau, il a tout de même annoncé pour la fédération qu'il préside un exercice à venir plus difficile « car l'entièreté de la récolte 2017 a été revendiquée ». Une situation liée à la faiblesse des volumes suite aux aléas climatiques.
S'agissant de l'organisme de défense et de gestion (ODG), Adelin Marchaud a appelé à davantage d'implication afin de définir des stratégies, par exemple sur les vins rosés. « Faisons en sorte que le millésime à venir apporte des réflexions constructives », a-t-il souligné.

Plus de 158 000 hectolitres

Trois dénominations IGP sont gérées par la fédération. L'une est départementale : l'IGP Drôme. Et deux correspondent à deux zones : IGP collines rhodaniennes et IGP coteaux des Baronnies. Sur la campagne 2016-2017, l'ensemble représente 1 064 apporteurs de raisins et 165 opérateurs actifs (coopératives, caves particulières et négoces). Le volume total du millésime 2016 représente 158 321 hectolitres.
Interrogé sur l'instruction du dossier « gel » au titre des calamités agricoles, Pierre Combat, vice-président de la chambre d'agriculture de la Drôme, a notamment indiqué que « le processus de reconnaissance ne devrait pas poser de problème ». S'agissant des demandes d'exonération de TFNB, « celles-ci sont à faire individuellement car la direction départementale des finances publiques n'a pas accepté une procédure collective », a-t-il regretté. Afin de faciliter les démarches des adhérents de la fédération, Adelin Marchaud a annoncé l'envoi d'une lettre-type. Un point a également été fait sur l'assurance récolte et les améliorations souhaitées : franchise, seuils d'intervention et, surtout, versement des aides.

« Viti-restructuration », des modifications

Michel Inard, de FranceAgriMer, a fait un point sur les modifications du dispositif « Viti-restructuration ».
© journal L'Agriculture Drômoise

A l'issue des formalités statutaires, Michel Inard, de FranceAgriMer, a fait un point sur les modifications du dispositif « Viti-restructuration ». Désormais, le dossier comprend deux phases. La première est la demande d'aide, à faire entre le 1er décembre et le 30 avril. La seconde, dite demande de paiement, est à réaliser du 1er mai au 17 septembre. « Tout est télédéclaré », a rappelé l'intervenant, précisant que le demandeur est désormais informé immédiatement de l'éligibilité ou non de son dossier, lequel peut être modifié jusqu'à la date limite.
Rappelons que « Viti-restructuration » comprend des aides à la plantation (4 500 euros par hectare en 2017-2018), à l'irrigation (800 €), au palissage (1 900 €), à l'arrachage (300 €) ainsi qu'une indemnité perte de recette (de 1 000 à 4 500 €). 2017-2018 est la dernière période d'un cycle de trois campagnes en ce qui concerne les plans collectifs. « Pour la prochaine, il faudra anticiper davantage les inscriptions », a souligné Michel Inard.

Christophe Ledoux

Importations françaises de vin /

Moins de volumes mais plus de valeur

Avec 7,5 millions d'hectolitres (hl) contre 7,7, les importations françaises de vin ont fléchi de 1 % entre 2016 et 2017. Mais elles ont poursuivi leur ascension en valeur pour atteindre 810 millions d'euros (M€), « un nouveau record », a indiqué la dernière synthèse de FranceAgriMer sur le commerce extérieur, présentée le 22 mars à la presse. En 2016, la France avait importé pour 741 M€ de vin. « La forte hausse des importations en valeur par rapport aux volumes s'explique par une hausse conséquente du prix moyen des principales provenances. Ainsi, entre 2016 et 2017, le prix moyen du vrac espagnol a augmenté de 17 % », a précisé FranceAgriMer. Soit un prix d'achat de 0,40 €/litre en 2017, contre 0,34 en 2016 et 0,32 € en 2015. Le prix du vin italien en vrac a grimpé de 4 % et celui du vin chilien en vrac de 43 % dans le même temps.