Influenza aviaire : le nombre de foyers a quasi-doublé en quatre jours
Le nombre de foyers d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) a presque doublé en quatre jours, annonce le ministre de l'Agriculture.

«Aujourd'hui, (…) on est à seize élevages qui sont concernés par ce virus» de l'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), a annoncé le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, le 23 décembre sur RMC. Le nombre de foyers a presque doublé en quatre jours : on en dénombrait neuf le 19 décembre.
Dans le détail, huit foyers se situent dans le département du Nord et huit dans le Sud-Ouest (cinq dans le Gers, deux dans les Pyrénées-Atlantiques et un dans les Landes), a précisé le ministère à l'AFP. Le dernier cas identifié se situe dans le Gers, dans un élevage à moins de 3 km du premier foyer détecté dans le Sud-Ouest, le 16 décembre à Manciet.
Dans les élevages touchés, les abattages des volailles «ont déjà commencé», a indiqué M. Denormandie. Rappelant les 89,5 M€ d'indemnisations débloqués pour l'épisode 2020-2021, «cette année, nous ferons à l'évidence la même chose», a assuré le locataire de la Rue de Varenne. En 2020-2021, l'épisode précédent d'IAHP avait conduit à l'abattage de 3,5 millions de volailles et à un effondrement de plus de 20% de la production de foie gras. «Cette année, j'ai pris une décision absolument drastique», a rappelé le ministre, celle de protéger «massivement» les animaux en généralisant leur mise à l'abri. De nouvelles règles attaquées par les défenseurs du plein air devant le Conseil d'État.
Grippe aviaire : les précisions de l’Académie de médecine
Dans un communiqué de presse du 23 décembre, l’Académie de médecine indique que la grippe aviaire (influenza aviaire hautement pathogène (IAHP – H5N1, ndlr) est une « catastrophe pour les élevages, du fait d'un taux de mortalité pouvant atteindre 100 % des volailles et par les conséquences économiques qu'engendre la perte du statut « indemne » pour le pays concerné (dépeuplement des élevages infectés, arrêt des exportations) ». Elle rappelle aussi que « ce virus IAHP H5N1 n'est pas adapté à l'Homme et n'a pas acquis la capacité de transmission interhumaine.
Certes, elle ne nie pas que 455 décès liés au H5N1 ont été comptabilisés dans le monde, mais « de 2003 à 2019, aucun décès en 2020 ni en 2021 », précise le communiqué de l’Académie. Il ajoute que « ces décès ont été observés chez des êtres humains vivant dans des conditions d'hygiène médiocres, en contact très étroit avec des oiseaux porteurs du virus. En France, aucun cas humain lié à une contamination par un virus IAHP n'a été observé à ce jour ». Intervenant sur l’antenne de RMC le 23 décembre, le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie a confirmé que 16 élevages avaient été décelés et traités (dépeuplement et désinfection) : huit foyers se situent dans le nord et huit dans le Sud-Ouest (cinq dans le Gers, deux dans les Pyrénées-Atlantiques et un dans les Landes)