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Sommet de l’élevage

Jacques Chazalet : « Accompagner les éleveurs dans l’adversité »

Alors que le contexte reste particulièrement compliqué pour les éleveurs, le Sommet de l’élevage, qui débutera le 2 octobre à Clermont-Ferrand, se positionne en catalyseur de solutions, avec un panel d’exposants encore plus dense et des présentations animales de haute volée.

Jacques Chazalet : « Accompagner les éleveurs dans l’adversité »

Le 28e Sommet de l'élevage s'ouvre dans un climat encore tendu pour le secteur de l'élevage, avec un nouvel épisode de sécheresse particulièrement aigu. Comment le Sommet se positionne-t-il par rapport à cette situation ?
Jacques Chazalet : « Il est clair que les choses sont plus compliquées dans notre région que dans l'Ouest. Les éleveurs d'Auvergne, de Rhône-Alpes, du Limousin et de Bourgogne pâtissent d'une sécheresse sévère qui, pour certains, est la seconde en deux ans. Une bonne partie des stocks de fourrage de début d'année a déjà été consommée. Face à ce contexte compliqué, nous voulons toutefois rester optimistes. C'est en période de crise qu'il faut trouver des solutions. Les agriculteurs sont des gens pragmatiques et le Sommet est un rendez-vous important pour eux où ils peuvent échanger avec les collègues, discuter avec leurs fournisseurs, trouver des solutions pour passer ce cap difficile. Et pourquoi pas élargir leurs horizons. L'accueil du concours national blonde d'Aquitaine s'inscrit dans cette dynamique et devrait nous permettre d'accueillir un public plus large. »

Avec 1 560 exposants, le Salon dépasse encore son record de participation. Comment expliquez-vous ce succès ?
J. C. : « Le nombre et la qualité de contacts que nouent ici les exposants sont un atout indéniable. 95 000 visiteurs sont venus l'an dernier au Sommet. C'est un volume conséquent, qui créé du trafic, des échanges et, au final, du commerce. La convivialité du Sommet fait le reste. Malgré la conjoncture délicate, le nombre d'exposants progresse, notamment dans les secteurs porteurs tels que les énergies renouvelables, la bio ou le bien-être animal. Preuve que le Sommet est un carrefour commercial mais aussi de réflexion autour des grands enjeux de demain. »

L'engouement des étrangers pour l'évènement se confirme d'année en année. En 2019, un focus plus particulier sera fait sur les pays d'Afrique de l'Ouest. Que viennent-ils chercher au Sommet ?
J. C. : « Il y a de réels enjeux pour nous, comme pour eux. Nous pouvons les accompagner dans leur développement, nouer des accords commerciaux et participer à leurs besoins. Les perspectives du secteur de l'élevage dans ces pays (Sénégal, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Mali, Mauritanie, Niger, Cameroun...) sont immenses, avec une demande en produits animaux, particulièrement des pays côtiers, qui devrait augmenter de plus de 250 % d'ici 2020. L'amélioration de la compétitivité des élevages est une priorité. Elle passera par des outils techniques, de la génétique, des échanges de savoirs et des financements... »

Au chapitre des visites officielles, le ministre de l'Agriculture devrait être présent le mercredi 2 octobre. Comme chaque année, une invitation a été adressée au chef de l'État. Avez-vous eu des nouvelles de l'Élysée ?
J. C. : « Nous savons qu'Emmanuel Macron a prévu d'assister, le vendredi 4 octobre, à une manifestation organisée par le groupe de presse Centre-France dans le cadre du centenaire du journal La Montagne. Si le chef de l'État est effectivement présent à Clermont-Ferrand ce jour-là, nous ne pouvons pas imaginer une seule seconde qu'il ne vienne pas au Sommet, rendez-vous européen des professionnels de l'élevage. » 
Propos recueillis par Sophie Chatenet

 

Quoi de neuf ? 

L’Apéro’Pac sur le stand JA
Les Jeunes Agriculteurs proposent chaque jour à 11 h 30 des apéros débats sur leur stand (hall d’accueil, allée A - stand 7) sur le thème de la Pac : l’Apéro’Pac. La définition de l’actif agricole, le renouvellement des générations, la gestion des risques ou encore la structuration des filières seront les principaux thèmes abordés. Le 2 octobre, l’échange sera nourri de témoignages internationaux, avec la présence d’agriculteurs polonais, avec lesquels les JA ont noué des relations privilégiées depuis plusieurs années. Enfin, fidèle à leur réputation d’animateurs hors pair, les JA remettront le couvert avec leur afterwork, le 3 octobre de 20 h à minuit.
Un pôle « énergies renouvelables » étoffé
Le hall 6 du Sommet de l’élevage ne cesse de s’étoffer. Il réunit plus d’une quarantaine d’exposants œuvrant dans le secteur des énergies renouvelables. Acteurs du photovoltaïque, de la méthanisation, de l’isolation… répondront à nouveau présent dans un hall plus vaste puisqu’il gagne 15 % de surfaces par rapport à 2018. C’est un premier pas pour Fabrice Berthon, commissaire général du Sommet, qui en augure un plus conséquent dans deux ans lors de la mise en service de la seconde halle.
Les start-up en force
Pour la première fois, les visiteurs pourront découvrir un espace entièrement dédié aux start-up agricoles. Dans les hall 3 et 6, une quinzaine de sociétés sera présente. Objets connectés, capteurs météorologiques, drones, solutions innovantes en matière de gestion du bien-être animal, de suivi du troupeau, des cultures…