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Aviculture

L’Afivol en route vers la seconde année de son plan Ambition

L’interprofession régionale avicole (Afivol) a convié ses adhérents à son assemblée générale, le 18 juin à Tain-l’Hermitage. Bilan de la première année du plan Ambition avicole, nouvel appel à projet pour la rénovation des bâtiments d’élevage volailles de chair standards et actions de communication pédagogiques font partie des priorités.
L’Afivol en route  vers la seconde année  de son plan Ambition

La première année du plan Ambition avicole, mis en place avec la Région Auvergne-Rhône-Alpes pour un accompagnement financier de 1 335 000 euros, a permis à l'interprofession avicole de renforcer la compétitivité des couvoirs régionaux et des entreprises de la filière. « Néanmoins, nous n'avons consommé que 76 % de la subvention, soit 329 000 euros sur les 445 000 à notre disposition. La répartition des montants par action de financement demande à être mieux anticipée l'année prochaine, ce sur quoi nous allons commencer à travailler dès maintenant afin d'optimiser les consommations budgétaires », indique Jean-Marie Fontanet, animateur de la filière avicole régionale.

Vers une montée en gamme du standard

Projet d'envergure pour cette nouvelle année, un appel à projet à l'échelle régionale, doté d'un million d'euros, ciblé sur la rénovation des bâtiments d'élevage de volailles de chair standard. Sont éligibles tous les investissements qui concernent les travaux d'isolation, l'amélioration de la ventilation, du chauffage, de l'éclairage tout comme l'alimentation et l'abreuvement des animaux. Les investissements en lien avec la biosécurité peuvent aussi être financés. « L'objectif, c'est d'accompagner la montée en gamme des élevages standards pour être plus en phase avec la demande sociétale. Chaque candidat pourra financer 40 % du coût HT de son projet. Les dossiers peuvent être déposés à partir du 1er juillet et jusqu'au 15 septembre prochain », précise-t-il. Point important à prendre en compte : cette aide ne pourra pas être cumulée avec le plan de compétitivité et d'adaptation des exploitations agricoles (PCAE). « L'Afivol instruira les demandes et les fera parvenir au conseil régional. Attention à être bien à jour dans vos procédures Insee, que votre Siret corresponde bien à la dénomination sociale de votre entreprise. Des dossiers de subvention ont déjà été bloqués pour ces raisons », tient à alerter Jean-Marie Fontanet.

Michel Clément, président du Cervose, a rappelé la nécessité pour les éleveurs de jouer la carte de la transparence pour reprendre en main la communication de leur métier.

Reprendre en main la communication

Le volet communication, c'est aussi l'une des grandes prérogatives de l'interprofession, régulièrement attaquée par les associations antispécistes. « Pour répondre sans attaquer, il ne faut pas craindre d'ouvrir les portes de nos élevages, être sûrs de ce que l'on produit et en capacité de l'expliquer », intervient Michel Clément, président du Cervose. Ce qu'ont décidé de faire Gilles et Baptiste Dumoulin au Gaec de la Réserve, à Margès. « Nous avons conçu notre bâtiment en y intégrant une salle que nous utilisons spécifiquement pour accueillir le public et répondre à leurs questions avant de faire visiter notre élevage situé à deux pas de la pièce », explique Baptiste, le fils.
D'ici quelques jours, un tout nouveau site internet Afivol proposera des articles et des portraits d'éleveurs pour le grand public mais aussi des contenus privés téléchargeables accessibles aux adhérents via un espace professionnel. « Nous allons aussi créer des panneaux pédagogiques que nous installerons à des endroits stratégiques lors d'actions ponctuelles dans les élevages de la région. Nous aimerions organiser une journée portes ouvertes dans chaque département », ajoute Baptiste Bichonnier, chargé de mission à l'institut technique de l'aviculture, l'Itavi. « Il y a un réel besoin de faire connaître notre méthode d'élevage au consommateur notamment sur tout ce qui concerne la biosécurité et, pour cela, tous les maillons de la filière doivent être solidaires et impliqués », termine Gilles Lassus, président de l'Afivol. 

Alison Pelotier