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Fête de l'agriculture à Alixan

L’agriculture drômoise mise à l’honneur !

L’agriculture drômoise mise à l’honneur !

C'est toujours une fierté pour un canton d'accueillir la traditionnelle Fête de l'agriculture. Cette année et pour la 33e édition, nous posons nos valises (et nos charrues) à Alixan. En cette fin de saison estivale, place à la fête et à la mise en avant de notre beau métier. Cette journée vous permettra de découvrir ou redécouvrir les multiples facettes de notre agriculture. Vous pourrez profiter du marché de produits locaux, de nombreuses animations, d'un repas du terroir, de stands variés des partenaires du monde agricole. Mais aussi de démonstrations de matériels des plus anciens aux plus modernes et, bien sûr, du traditionnel concours de labours, socle de notre journée. Je vous donne donc rendez-vous le dimanche 27 août à Alixan pour venir partager avec toute l'équipe des Jeunes Agriculteurs de la Drôme une journée placée sous le signe de l'agriculture et de la bonne humeur. 

Pierre Henri Defrance, président des Jeunes Agriculteurs de Bourg-de-Péage

AU programme :

 10 h : messe des laboureurs en plein air.
 12 h : repas du terroir à base de produits locaux.
 14 h : lancement du concours départemental de labours.
De 10 h à 18 h :
- reconstitution d’une mini-ferme ;
- distillation de lavande avec un alambic, expos photos ;
- démonstration de labour à l’ancienne, exposition de vieux tracteurs ;
- exposition de matériels agricoles ;
- démonstration de guidage GPS ;
- « Dix de de conduite » : conduite de tracteur sur parcours, simulateur de conduite de tracteur ;
- démonstrations canines (chiens d’arrêt, chiens de troupeaux) ;
- spectacle équestre de voltige ;
- démonstration de chasse à l’arc ;
- animations et jeux pour enfants : châteaux gonflables, balades en poney, jeux de la basse-cour, conduite de tracteur…
- buvette et marché du terroir.

 18 h : remise des trophées, tirage de la tombola, discours des élus.

Parking gratuit

 

L’épreuve du labour : à plat ou en planches

Les premiers championnats de France de labours ont lieu dans les années 1950, sous l’impulsion et à l’initiative des Jeunes Agriculteurs. Au début des années 1960, le concours s’étoffe et devient une manifestation de développement et de vulgarisation du machinisme agricole. L’épreuve consiste pour les champions de la spécialité à labourer de 14 à 40 ares selon les catégories et selon les équipements installés sur les tracteurs. La profondeur de labour est imposée par le jury. De manière générale, le labour doit être tel que l’on puisse semer directement dessus. Les sillons doivent être rectilignes et parfaitement homogènes. Des herbes ou des chaumes mal enfouis, des mottes qui dépassent, un alignement imparfait des terrages, des profondeurs non régulières et ce sont aussitôt des points qui sautent !
La finale nationale de labours est l’épreuve ultime après les 750 épreuves cantonales, départementales et régionales. 8 000 participants et plus de 20 000 jeunes s’impliquent pour l’organisation de ces compétitions.
Les compétiteurs peuvent, selon la charrue utilisée, participer à l’une ou l’autre des deux catégories existantes : le « labour en planches » et le « labour à plat ».
Labour en planches
Dans la catégorie « labour en planches », la micro-parcelle est un rectangle. Le labour s’effectue de l’extérieur vers l’intérieur en refendant. Le dernier passage s’effectue au milieu de la parcelle et il doit tomber juste…. Toute erreur de calcul se reconnaîtra irrémédiablement à un défaut très visible du labour.
Labour à plat
Dans la catégorie « labour à plat », la micro-parcelle est un trapèze. Les concurrents vont en fait la découper en un rectangle et un triangle. Le labour s’effectue d’abord parallèlement à un bord (partie rectangle de la parcelle) puis parallèlement à l’autre bord (partie triangle) en ayant soin de bien aligner les terrages dans ce triangle. Le labour se termine au milieu de la parcelle. La largeur de la dernière bande de terre est décisive : trop large ou pas assez, plus l’écart est important plus le défaut est visible.
S’agissant du matériel, le choix du versoir est libre, de même l’équipement qui permet de régler le positionnement de la charrue dans les trois directions de l’espace. Le type de tracteur est également laissé au choix des concurrents. Notez enfin que seuls les concurrents, les juges et les commissaires sont autorisés à pénétrer sur le terrain de labour car les pas des visiteurs pourraient fausser l’évaluation très technique de la prestation des compétiteurs !

 

Jean-Sébastien Avenant, multi-vainqueur

Jean-Sébastien Avenant est entrepreneur de travaux agricoles et agriculteur associé à Chabeuil. D'une superficie de 68 hectares, l'exploitation se compose de grandes cultures : blé dur, colza ainsi que maïs consommation et semence, tournesol semence.
Jean-Sébastien Avenant, âgé de 29 ans et membre des Jeunes Agriculteurs de la Drôme, est un habitué des épreuves départementales du concours de labours. Et ce, dans la catégorie en planches. En effet, sa première participation remonte à 2006. C'était à Saint-Donat-sur-l'Herbasse, se souvient-il. Depuis, il n'a jamais manqué une édition. « J'ai gagné la finale départementale de labour en planches toutes les années, sauf en 2007 où je me suis classé quatrième », soit dix fois sur onze. Il concourra cette année encore mais il pense que ce sera sa dernière participation. Place aux autres, donc. Parmi les concurrents 2017, figurera aussi son apprenti. « Je l'ai inscrit », précise-t-il. L'apprenti prendra-t-il le même chemin que son aîné ? L'avenir le dira.
Un passionné du labour
La première fois qu'il s'est inscrit au concours de labours, Jean-Sébastien Avenant s'était préparé avant. Il avait potassé le règlement du concours, s'était entraîné à régler la charrue et à labourer… A présent, il ne le fait même plus, c'est devenu de la routine pour lui.
Ce qu'il apprécie dans la finale départementale de labours et plus largement la fête de l'agriculture organisée par les Jeunes Agriculteurs de la Drôme, « c'est l'ambiance, la convivialité ». Et puis, il confie : « J'ai toujours été passionné par le labour. C'est l'un de mes travaux préférés. J'adore ça. Un labour bien fait, c'est joli ».
Alors, il s'appliquera cette année encore pour tracer les sillons, épaulé par son fidèle commissaire, Fabien Gontard. Un commissaire dont le rô̂le est de placer ou dé́placer les jalons pour le tracé d’ouverture, d’aider le compétiteur à prendre les diverses mesures dont il a besoin, hormis celles de profondeur des sillons... Il a le droit de prendre des mesures mais ne peut les communiquer au compétiteur, ni l'aider à régler le mateériel (charrue ou tracteur). Une onzième et dernière victoire attend-elle Jean-Sébastien Avenant ? On le saura dans la soirée du 27 août. 
Annie Laurie
A la finale départementale du concours de labours 2016, Jean-Sébastien Avenant a l'œuvre, épaulé par Fabien Gontard, son fidèle commissaire. Il a fini premier dans la catégorie « labour en planches », pour la dixième fois en onze ans de participation.