« En 2015, les producteurs retrouvent un peu le sourire » a déclaré Christiane Pieters, présidente de l'interprofession de l'ail (Aniail) en lançant la campagne 2015, le 29 juillet à Rungis. Car la production nationale revient de loin : 2013 avait été une année catastrophique ce qui avait conduit la filière à saisir Francis Amand, le médiateur des relations commerciales agricoles. Ce qui fut chose faite début 2014 « une année déterminante, qui nous a permis de rebondir ». C'est grâce au travail au sein de la filière, conduit par le médiateur, qu'il a été décidé la mise en place d'une identification nationale « Mon ail français ». Cette dernière sera présente dans les linéaires du 1er août au 31 décembre, c'est-à-dire pendant toute la durée de la saison de l'ail français.

Une mise en garde

« Les solutions sont d'abord entre les mains des intervenants d'une filière. Quand on arrive à les réunir autour d'un même objectif, en l'occurrence la mise en avant de l'ail français, on trouve des solutions », a déclaré Francis Amand, présent à ce lancement de campagne. Des propos qui ont une résonance particulière quand on connaît l'actualité d'autres filières. Quoiqu'il en soit, la récolte 2015 s'annonce « bonne et belle », ajoute Christiane Pieters. Quelque 18 000 tonnes d'ail sont attendues. « Les metteurs en marché proposent des prix corrects aux producteurs », poursuit-elle. Mais attention, « la grande distribution a tendance à demander à baisser les prix, constate la présidente. Ne le faites pas, ne prenez pas ce risque, ne commettez pas cette erreur de décourager la production pour gratter quelques centimes d'euros, met-elle en garde. Ça ne changera rien pour le consommateur mais cela suffira à déstabiliser la production. »
Dans la Drôme, où l'ail a son IGP*, les producteurs sont à l'affût pour que le produit trouve place dans les étals des grandes surfaces (lire ci-contre).

* IGP : indication géographique protégée.