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Art

L'art et la science unis pour sauver les abeilles

Une exposition intitulée « L'art et la science s'unissent pour sauver les abeilles » est actuellement visible à l'Ineed Rovaltain.
L'art et la science unis pour sauver les abeilles

Produire et diffuser des connaissances scientifiques pour comprendre les causes de la mortalité des abeilles, tel est l'objet du programme « Sauvons les abeilles ». Lancé en décembre dernier par la Fondation Rovaltain (Valence) pour une durée de cinq ans, il sera doté de trois millions d'euros. Un million a d'ores et déjà été trouvé auprès de différents partenaires (Compagnie nationale du Rhône, Fondation Lune de miel, groupe Cheval...).

« Sauver aussi les industries agroalimentaires de la Drôme"

Parallèlement au lancement de ce programme, qui associera des chercheurs de haut niveau, la Fondation Rovaltain a noué un partenariat avec l'Ecole supérieure art et design (Esad) de Grenoble-Valence (ex-Beaux Arts). Ainsi est née l'exposition « L'art et la science s'unissent pour sauver les abeilles ». Inaugurée le 21 avril en présence notamment du sculpteur Toros, elle permet de voir jusqu'au 21 juin 75 tableaux accrochés dans les couloirs de l'Ineed, bâtiment appartenant à la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) et situé à Rovaltain (Valence TGV).
« L'idée est de proposer des regards croisés sur un problème qui nous concerne tous car la survie de l'Homme dépend aussi des abeilles », a indiqué Véronique Pugeat, présidente de l'Esad. Pour le président de la CCI, Joël Roques, il s'agit aussi de « sauver les industries agroalimentaires de la Drôme car le département en compte beaucoup qui sont en lien direct avec le monde végétal. La pollinisation est donc essentielle pour permettre à ces entreprises de s'approvisionner en fruits, légumes... », a-t-il souligné. « Cette exposition grand public est aussi un moyen de faire connaître la Fondation et de valoriser le parc d'activités Rovaltain, un parc à biodiversité positive où sont installées 120 entreprises », a ajouté Laurent Monnet, président du Syndicat mixte de l'Ecoparc Rovaltain.

« Pas très fleur bleue »

Soixante-quinze toiles sont exposées jusqu'au 21 juin dans les locaux de l'Ineed, à Rovaltain. Ici, toile de Danielle Boffo-Duval intitulée "Emprise".

Pierre-Olivier Orion, enseignant à l'Esad, a animé l'atelier tout public « Peinture fraîche ». Les artistes peintres amateurs se sont penchés pendant plusieurs mois sur le sujet intitulé « La survie des pollinisateurs dépend de la mobilisation de l'Homme ». Pour développer la création, cinq groupes ont été constitués : la vérité ; le risque ; la loi ; l'économie ; le ridicule et l'humour. Après tirage au sort, les 75 adultes de l'atelier se sont répartis chacun dans un groupe. Des symboles intégrés aux œuvres permettent de repérer ces groupes. Le célèbre scooter Vespa (qui signifie guêpe en italien) est intégré dans les toiles consacrées au ridicule et à l'humour. Le risque est symbolisé par le funambule, la vérité par un morceau de miroir, l'économie par le Monopoly et la loi par un cachet de cire. La vente des toiles contribuera au financement du programme « Sauvons les abeilles ».
« Globalement, le rendu est assez dur et pas très fleur bleue », a confié Pierre-Olivier Orion. En effet, la majorité des œuvres met en avant des relations conflictuelles, pointant les grandes entreprises de l'agrochimie, l'agriculture intensive... Certaines mettent toutefois en avant l'espoir mais aucune les efforts des agriculteurs, ce que l'on peut regretter...

C. L.