Accès au contenu
Formation

L'enseignement agricole à l'heure de la rentrée

Le point sur la rentrée dans les établissements d'enseignement agricole drômois : les effectifs, nouveautés, projets...
L'enseignement agricole à l'heure de la rentrée

Le 3 septembre est jour de rentrée pour bien des élèves des établissements de l'enseignement agricole drômois. Au lycée agricole du Valentin, en début de semaine, son proviseur, Maurice Chalayer, avançait un effectif non encore stable d'environ 350 lycéens et étudiants (370 à la rentrée 2017), auxquels s'ajoute une cinquantaine d'apprentis. Une baisse essentiellement liée au recrutement en seconde générale et technologique (une vingtaine d'élèves en moins par rapport à sa capacité d'accueil), constate-t-il. « C'est un point de vigilance. Nous allons continuer à faire valoir les richesses de l'enseignement agricole et les atouts de notre lycée : un établissement à taille humaine, des classes de 24 à 32 élèves grand maximum, un suivi pédagogique et éducatif renforcé... » En classe de première, par contre, toutes les demandes ne peuvent être satisfaites. Donc, « nous donnons priorité à nos élèves, notamment en première S », indique-t-il.

Maurice Chalayer, proviseur du lycée agricole du Valentin.

Valentin : une rentrée « assez sereine »

Pour l'enseignement supérieur, « la nouvelle procédure Parcours Sup ne permet pas d'avoir encore une lisibilité sur les effectifs. Mais nous sommes plutôt optimistes car les listes complémentaires ne sont pas encore épuisées », confie le proviseur du Valentin. Pour la classe préparatoire aux écoles d'ingénieurs vétérinaires et agronomiques, il annonce une bonne nouvelle  : son seuil d'effectif passe de 24 à 32 élèves. Une augmentation obtenue grâce, notamment, « aux résultats des dernières années ». Les deux licences professionnelles ouvertes en 2017 ont accueilli un effectif plutôt faible l'an passé (sept élèves chacune). Il s'agit des licences « nutrition et innovations en produits agroalimentaires et santé » ainsi que « productions végétales management de la production des semences et commercialisation ». Cette année, la première des deux recueille plus de 30 candidatures. La démarrer avec 12 apprentis « serait bien », estime le proviseur. La seconde, elle, devrait accueillir une dizaine d'étudiants. Les autres formations du lycée s'inscrivent dans la continuité. Dans l'ensemble, le proviseur du lycée du Valentin estime cette rentrée « assez sereine ».

Des attentes dans les CFPPA

Du côté des CFPPA de Bourg-lès-Valence, Die et Nyons, « nous attendons avec impatience les résultats des "marchés de formations" lancés par la Région, explique Maurice Chalayer. Avec un enjeu en particulier pour celui de Bourg-lès-Valence : on a espoir qu'il puisse retrouver les formations longues dans l'agroalimentaire perdues il y a trois ans. Nous avons aussi constitué un dossier pour l'ouverture d'un certificat de spécialisation en transformation fermière. Cette demande correspond à un besoin mais il n'est pas sûr qu'elle aboutisse, avec la réforme de l'apprentissage. » Le CFPPA de Nyons, lui, a été le premier organisme d'enseignement agricole à dispenser une formation spécialisée dans les plantes à parfum, aromatiques et médicinales (Ppam), en 1985. Il va fêter ses 35 années dans cette filière en organisant des rencontres professionnelles Ppam les 4, 5 et 6 octobre. Quant au CFPPA de Die, il va « retrouver » une formation qualifiante dans le tourisme rural financée par la Région. Et le succès de sa formation de musher (conducteur de chiens attelés) « ne se dément pas ».

Changement de direction au lycée Terre d'horizon

Marylène Ganchou, nouvelle directrice du lycée Terre d'horizon.

Au lycée Terre d'horizon, à Romans, Marylène Ganchou succède à Gilberte Delaye en tant que directrice. Elle vient de la Draaf Auvergne-Rhône-Alpes, où elle est restée trois ans et était adjointe du chef du service de la formation et du développement. Auparavant, elle dirigeait le lycée agricole de Belleville (Rhône). Est aussi arrivée une nouvelle directrice adjointe, Frédérique Tatot. Elle vient du lycée agricole de Montbrison (Loire) où elle exerçait la même fonction. Et avant, elle enseignait au lycée Agrotec à Vienne (Isère). En termes de formations, aucune nouveauté n'est à signaler. En début de semaine, Geneviève Charbit, gestionnaire du lycée, donnait un effectif non encore fixe de 280 élèves pour cette rentrée (contre 305 en 2017). Parmi les projets de l'établissement, figurent entre autres sa foire aux plantes le 14 octobre (3 400 entrées en 2017) et une nouvelle participation (plus effective que l'an passé) à la foire du Dauphiné.

Nouvelles formations au CFPPA de Romans

Au CFPPA de Romans, « nous avons des demandes en formation pour adultes, indique son directeur, Claude Bourgeois. Mais les dossiers ne sont pas finalisés, les candidats sont dans l'attente de leur financement ». De nouvelles formations ouvrent cette rentrée. Un brevet professionnel de responsable d'exploitation horticole spécialisé dans la multiplication et conservation de la biodiversité. Mais aussi deux Capa métiers de l'agriculture : l'un en maraîchage bio et production fruitière en agroforesterie, l'autre en horticulture bio - pépinière de plantes aromatiques, plantes de collection et locales. Concernant la formation de tractoriste, « nous avons beaucoup de demandes de professionnels mais peu de candidats (cinq pour l'année dernière, qui ont d'ailleurs tous trouvé du travail). Il y a un vrai souci de recrutement. » Côté UFA, le recrutement est « bon à très bon » pour l'apprentissage dans les filières paysagiste et agriculture.

Maisons familiales rurales

A la MFR d'Anneyron, la rentrée s'échelonnera entre le 3 et le 18 septembre avec autour de 210 élèves (pour les filières agriculture et commerce). Les formations proposées restent inchangées. Un CAP dans le commerce lié à l'agriculture est en projet mais il n'ouvrira pas cette année, le dossier n'a pas encore été déposé.
A la MFR de Divajeu, du fait de l'alternance, la rentrée s'étalera entre le 27 août et le 10 septembre pour la centaine de jeunes qu'elle devrait accueillir. Côté formations, aucune nouveauté n'est à signaler dans cette maison familiale rurale.
Quant aux lycées privés du Val de Drôme (Montéléger) et Drôme provençale (Saint-Paul-Trois-Châteaux), nous n'avons pas réussi à obtenir les informations à temps pour les publier.

Annie Laurie

L'offre de formations proposée par les établissements d'enseignement agricole publics et privés de la Drôme est consultable sur leur site internet.

 

Exploitation du Valentin /
Où en est le projet de bâtiment d'élevage ?
Le projet de nouveau bâtiment d'élevage de l'exploitation du lycée agricole du Valentin est au stade de la notification des marchés. Une première réunion de mise en place du chantier est prévue en septembre. « C'est une opération de construction-déconstruction, qui ne consommera pas trop de foncier agricole », souligne le proviseur du lycée.
Est prévue une stabulation libre paillée (pour 100 têtes de bétail avec les génisses de renouvellement), avec système de traite par l'arrière pour 50 vaches laitières, stockage du fourrage, de l'ensilage... L'aire paillée a été choisie pour deux raisons : la matière organique est une ressource essentielle en agriculture biologique et l'épandage d'effluents en milieu urbain serait compliqué.