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Protection des cultures

L'entreprise Gilles Rozel se dote d'un pulvérisateur automoteur performant

L'entreprise de travaux agricoles Gilles Rozel, à Allan, vient d'acquérir un nouvel appareil de traitements phytosanitaires afin de mieux répondre aux besoins des semenciers.
L'entreprise Gilles Rozel se dote d'un pulvérisateur automoteur performant

Sandrine et Gilles Rozel ont repris une exploitation familiale en 2002, à Allan. Elle se compose d'une soixantaine d'hectares en polyculture et produit, entre autres, du maïs et du tournesol semences. La ferme disposant de peu de matériels, ces agriculteurs ont créé une entreprise de travaux agricoles en 2007. « Pour nous, c'était un moyen de disposer de matériels appropriés et de les amortir, indique Sandrine Rozel. Mais aussi d'éviter à des agriculteurs un investissement contraignant. »
Au fil du temps, l'entreprise a développé son activité et son parc de matériels. Elle a acquis un pulvérisateur automoteur de marque Vermande, puis un deuxième, ensuite un troisième et un quatrième de marque Agrifac cette année. Sandrine Rozel explique : « Nous avons suivi la vague de la réglementation phytosanitaire - qui devient de plus en plus contraignante - et l'évolution de la zone de production de maïs et tournesol semences. Deux productions pour lesquelles il faut traiter rapidement à certaines périodes ».

Rapidité et efficacité

« C'est compliqué de faire vite et bien, constate Sandrine Rozel. La marge pour traiter les cultures est à présent très serrée. De plus en plus de clients nous demandent d'intervenir rapidement. Des contraintes auxquelles nous ne pouvions plus répondre. Pour y pallier, nous avons cherché une solution matérielle. Etant à une dizaine d'années de la retraite, nous nous sommes dit que c'était le moment d'investir, sinon notre entreprise deviendrait vieillissante. Nous sommes donc allés voir comment d'autres résolvaient le problème, avons rencontré plusieurs fabricants et assisté à des démonstrations de leurs matériels. Finalement, notre choix s'est porté sur le pulvérisateur automoteur Condor de la société Agrifac. C'est celui qui nous a paru le plus adapté à nos besoins : répondre à une demande forte tout en étant performants et efficace. Nous avons reçu la machine en avril. Les surfaces 2017 de maïs semence en multiplication étant en baisse, nous aurons plus de temps pour la prendre en main sans être contraints de travailler très vite. »

Un appareil bien équipé

Le pulvérisateur automoteur Condor.

Le pulvérisateur automoteur Condor a, entre autres, une cuve de 4 000 litres et une rampe de traitement de 24 mètres. Celle-ci est équipée de ventilateurs tous les trois mètres (système AirFlowPlus) « pour un meilleur recouvrement dans la culture, pour augmenter la pénétration des produits dans la végétation et limiter la dérive », précise Jérémie Bouchereau, technico-commercial France d'Agrifac. L'appareil est aussi doté du système GreenFlowPlus qui « optimise l'utilisation des produits phytosanitaires et la qualité de pulvérisation. 99,99 % du produit est pulvérisé (aucun liquide résiduel dans la cuve). La pression est constante. Et le système de pulvérisation est facile à nettoyer, assure Jérémie Bouchereau, avant de noter : « Le but, c'est de mettre les gouttelettes au bon endroit et d'avoir le moins possible de pertes de produits ». L'engin dispose également d'un système de garde au sol variable (ClearancePlus). Ainsi, « le chassis peut monter jusqu'à une hauteur de 2 mètres ». De plus, il a un système de compensation de dévers (MountainMasterPlus) : « une mise à niveau automatique permettant un maintien à plat du pulvérisateur dans des pentes allant jusqu'à 32 % latéralement ». Il reste toujours parallèle à la culture. L'écartement entre les roues, lui, peut varier de 1,90 à 2,65 mètres. L'appareil a, en outre, un châssis StabiloPlus : une suspension pneumatique individuelle assurant une répartition du poids uniforme sur les quatre roues, une pulvérisation stable (empêche le balancement de la rampe) et confortable. Et, bien sûr, ce pulvérisateur automoteur est doté d'une cabine de catégorie 4 (obligatoire), pressurisée, avec filtre à charbon actif, « pour le confort et surtout la sécurité » du conducteur.

L'engin en démonstration

Le 23 mai, Sandrine et Gilles Rozel ont organisé une rencontre pour présenter leur nouveau pulvérisateur automoteur. Ils avaient convié les établissements semenciers avec lesquels travaillent leur entreprise (Monsanto, Valgrain, Syngenta, Top Semence, Mistral Semence, Gelpam) et, par leur intermédiaire, les agriculteurs multiplicateurs de semences, ainsi que d'autres structures comme la chambre d'agriculture, la MSA, le SPSMS... Autour de 120 personnes ont fait le déplacement. Ils ont pu découvrir l'appareil, le voir fonctionner, poser des questions à Sandrine et Gilles Rozel, au technico-commercial d'Agrifac... « Cela a permis d'échanger avec les producteurs, d'expliquer les capacités de la machine, souligne Sandrine Rozel. C'est du contact direct bénéfique pour tous, comme on devrait en organiser plus souvent. »

Annie Laurie

Le Condor, « une belle évolution »

Stéphane Desrieux, président du SPSMS(*) Rhône-Alpes : « Grâce à son pulvérisateur automoteur Agrifac, l'entreprise Gilles Rozel pourra traiter avec davantage de confort et plus rapidement. Côté clients, on peut penser que les interventions pourront se faire dans des fenêtres de tir plus appropriées. Cet outil n'est pas une révolution mais une belle évolution. Il est à la dernière page de la réglementation environnementale. C'est une nouveauté que l'on n'avait pas l'habitude de voir dans la région jusqu'à présent. Cet appareil permettra une meilleure efficience, de ne travailler que quelques heures de bon matin, au moment le plus opportun en termes de températures. C'est un plus pour les agriculteurs. Il est précis, adapté aux besoins actuels ».
Propos recueillis par Annie Laurie
(*) SPSMS : syndicat des producteurs de semences de maïs et de sorgho.

 

L'Association des producteurs de semences

Créée à la fin des années 1960, « l'APS a pour objet d'amener des productions de semences aux agriculteurs qui en sont adhérents, indique son président, Frédéric Lérat. Elle organise des réunions lorsque se présentent des opportunités. L'association a commencé à travailler avec Asgrow, société semencière américaine (maïs et tournesol) qui a été vendue à Monsanto dans les années 2000. Aujourd'hui, son rôle principal est de discuter sur des éléments techniques et les rémunérations avec Monsanto. Monsanto, qui a aussi racheté Cargill (à Sauzet) et vendu son activité de multiplication de tournesol à Syngenta. L'APS représente également les producteurs auprès de cette dernière. »
Elle possède un terrain et un hangar à La Laupie. Aujourd'hui, ce site sert de base logistique pour le transport des productions. Et il est mis à disposition de l'entreprise Gilles Rozel, qui réalise l'effeuillage(*) et la ventilation à froid des maïs semences. Cela, en prestation de service avec du matériel de Monsanto. « Du temps d'Asgrow, chaque producteur effeuillait à sa ferme mais c'était lourd, observe Frédéric Lérat. Aujourd'hui, cette opération est centralisée sur le site de La Laupie. » L'APS a su trouver une solution collective.
A. L.
(*) Effeuillage : opération consistant à enlever les spathes des maïs.