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Concours général agricole

L’excellence a un prix !

Gilles, Bruno, Luc, Jean-François, Michèle, Thierry, Vincent, Bernard… sont animés par la même passion de leur métier d’agriculteur et du travail bien fait. Autre point commun, ils ont tous décroché en 2015 un prix d’excellence au Concours général agricole.
L’excellence a un prix !

Chaque année, le Concours général agricole décerne des médailles d'or, d'argent et de bronze à des vins et produits du terroir à la qualité remarquable. Certains arrivent à décrocher les fameux macarons trois années de suite. Une constance récompensée par un prix d'excellence. En 2015, cette distinctiona été décernée à 35 lauréats dont six dans le Sud-Est de la France.

« La truite se déguste simplement »
Dans la Drôme, à Echevis au pied du massif du Vercors, la famille de Jean-François Murgat élève depuis quatre générations des truites arc-en-ciel. Ce positionnement géographique exceptionnel, dans un parc naturel régional, est l'un des premiers secrets de la réussite. En effet, élevées dans une eau de torrent de montagne très pure, froide l'hiver, ses truites se développent comme en pleine nature. À cette tradition familiale, Jean-François a décidé d'apporter une pincée d'innovation. En 1997, il installe sur son domaine un fumoir traditionnel. Les truites sont dès lors fumées à froid à une température inférieure à 27 degrés et exclusivement au bois de hêtre. Un seul objectif pour le pisciculteur : que ses clients prennent plaisir à savourer ses produits. Et pour cela pas besoin de grandes démonstrations culinaires. « La truite se déguste simplement avec un pain complet de qualité et un petit vin blanc. »

Trois frères, trois variétés
À L'Albenc en Isère, au cœur de la zone d'appellation protégée noix de Grenoble, les trois frères Convert, cinquième génération de nuciculteurs, cultivent la franquette, la parisienne et la mayette : trois variétés de noix renommées pour leur qualité et leur saveur. « Nous jouons avec ces trois variétés, pour créer une huile de noix au goût typé, particulièrement fine et parfumée. Quelques gouttes suffisent pour donner une dimension subtile à un plat », explique Luc, le benjamin du trio. Si les membres de la famille ont maintenu un mode de production traditionnel, avec vieux pressoirs et vieux moulins, la tradition ne fait pas tout : « La sélection draconienne des cerneaux joue certainement dans la qualité de nos produits ». Gilles, Luc et Bruno sont aujourd'hui fiers d'avoir participé à rénover l'image de la noix « longtemps mal connue et parfois décriée ».

Au Gaec la Riquetière à L’Albenc en Isère, les trois frères Convert cultivent trois variétés de noix réputées pour leur qualité et leur saveur.
« Une vie dans les alpages »
À près de 200 kilomètres de L'Albenc, Michèle et François Porret élèvent à Thônes, en Haute-Savoie, 30 vaches dans leur chalet à 1 300 mètres d'altitude depuis maintenant 40 ans. Pour ces fils et fille d'agriculteurs, la fabrication du fromage et plus particulièrement du reblochon est une affaire de famille. « Les vaches, que nous connaissons par leur prénom, font partie de la famille. On les dorlote ». Est-ce parce qu'elles sont choyées et heureuses que leur reblochon est si bon ? L'idée fait sourire Michèle, mais elle pencherait plutôt pour la qualité des pâturages où ses vaches évoluent paisiblement six mois par an. Le reblochon fermier, que Michèle et François dégustent à tous les repas, même au petit-déjeuner avec de la confiture, se fabrique toute l'année. Et contrairement aux a priori, Michèle recommande plutôt de le déguster aux beaux jours. « Au printemps, lorsque les vaches sortent de l'étable, elles se nourrissent de toutes les jeunes plantes et fleurs de montagne. C'est alors qu'on fabrique le meilleur reblochon ».

Michèle et François Porret produisent depuis 40 ans du reblochon, un fromage « doux, qui fait penser à la montagne ».

« Je suis tombé amoureux de ce vin »
Autre passionné de la viticulture et de son terroir, Bernard Rondeau. Avant de s'installer en 1998 dans la région du Bugey, ce vigneron indépendant a beaucoup vadrouillé. C'est finalement à Boyeux-Saint-Jérôme dans l'Ain, dans la terre d'origine de son épouse, qu'il a finalement trouvé son port d'attache. Ici, ce vigneron minutieux et pointilleux produit un cerdon méthode ancestrale, un vin effervescent rosé demi-sec « fruité, parfumé, et léger en alcool ». De son métier, Bernard en apprécie chaque étape. « De la vigne jusqu'à la commercialisation, en passant par les mises en bouteilles, j'aime tout. J'aime particulièrement le fait de maîtriser la fabrication du vin de A à Z. Cette vision d'ensemble est décisive dans la qualité de notre produit ». C'est d'ailleurs le sens qu'il donne à sa victoire du prix d'excellence pour la 4ème fois consécutive : « Cette récompense me prouve que lorsqu'on investit beaucoup de temps dans son travail et qu'on est rigoureux, les résultats sont là ».

Thierry Lafond, créateur de vin
Alors pourquoi ne pas opter pour un beaujolais blanc du Domaine Lafond. À Saint-Lager dans le Rhône, Thierry Lafond est un homme de conviction. Ce créateur de vins, comme il se définit lui-même, ambitionne de « défendre tous les beaujolais, la région et les gens qui y travaillent ». Pour ce vigneron qui crée chaque année des beaujolais villages, des beaujolais rosés, des beaujolais blancs, des brouilly, des côtes-de-brouilly, des régnié et morgon, il y a « des vins excellents dans chaque style produit dans le Beaujolais ». Alors, il espère que l'obtention de ce prix d'excellence contribuera au rayonnement de son terroir et à la création de vocations. « J'ai envie que notre histoire vinicole perdure, et que le flambeau soit passé aux jeunes. Notre métier est difficile mais à celui qui a du courage et de la passion, rien n'est impossible », conclut Thierry.

Au Domaine Lafond dans le Rhône, le beaujolais est une passion.

Un engagement sans faille à chaque étape
Vincent Aviet est également un viticulteur qui aime le travail bien fait. À Montigny-les-Asures dans le Jura, le vin est élaboré dans la tradition. En effet, pour comprendre le travail de Vincent, il faut remonter il y a 40 ans quand son père, vigneron visionnaire, décide de cultiver du trousseau, un cépage unique au Jura et très délicat. Si cette vigne peut pousser partout, elle ne parvient à mûrir qu'en de rares endroits. « Mon père était décidé à se battre pour le trousseau à une époque où, dans la région, on ne plantait que du chardonnay. Il a récupéré des greffons de très vieilles vignes de 1919 et ça a marché ». Aujourd'hui, la propriété récolte 6 des 100 ha de trousseau cultivés dans le Jura. « On travaille énormément le sol, les vendanges sont manuelles, le tri des raisins est sévère, on est jour et nuit à la cave pendant la vinification, et nous vinifions dans des foudres ». Un engagement sans faille qui justifie que Vincent remporte cette année son deuxième prix d'excellence. 

 

Le caveau Bacchus dans le Jura décroche son deuxième prix d’excellence.

Le Concours général agricole  : une certaine idée de la gastronomie depuis 1870

Depuis 1870, le Concours général agricole récompense les produits de terroir qui font la renommée de notre gastronomie et qui se distinguent par leur qualité et leurs saveurs. En 2014, ce sont plus de 20 000 produits et vins qui étaient en compétition. Mais difficile de décrocher la fameuse feuille de chêne. Le jury, composé de
6 000 dégustateurs professionnels et consommateurs avertis, a, en effet, la possibilité de ne pas attribuer de médailles si le niveau de qualité des produits présentés n’est pas jugé suffisant. Une intransigeance indispensable pour ne pas décevoir les consommateurs qui sont 80 % à être convaincus que le Concours général agricole ne récompense que des produits d’excellente qualité.
Seul concours sous la tutelle du ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, le Concours général agricole met en valeur les meilleures productions issues de l’agriculture française participant à la recherche d’une alimentation saine et de qualité pour tous. Il se divise en deux grandes familles : le concours des produits de terroir et le concours des vins. Les médaillés d’or, d’argent et de bronze ne récompensent pas les premiers, deuxièmes et troisièmes comme en matière sportive, mais consacrent un niveau de qualité. Pour représenter la diversité de la production agricole française, les sélections du Concours général agricole s’effectuent parmi 25 catégories de produits.