L’olive piquée fêtée à Nyons

L'olive piquée, préparation traditionnelle, permet de déguster les premières olives noires fraîches de l'AOP Nyons (la Tanche) pour Noël. Les olives sont piquées manuellement à la fourchette ou mécaniquement dans une machine artisanale composée de multiples picots sur un cylindre de bois. Puis, elles sont recouvertes de sel marin qui en expulse l'amertume. Placées dans un récipient, les olives sont ensuite déposées dans un endroit frais ventilé et remuées régulièrement. Ainsi traitées, elles peuvent être dégustées sous douze à quinze jours au lieu des six mois habituels dans la saumure. Traditionnellement organisée le samedi précédant Noël, la 18e fête de l'olive piquée s'est déroulée à Nyons le samedi 15 décembre. Une fête organisée par le syndicat de l'olive noire de Nyons et des Baronnies, l'Afidol*, l'institut du monde de l'olivier et leurs partenaires. Tout au long de la journée, un vaste programme d'animations et d'activités gratuites a permis de célébrer comme il se doit la « perle noire » des Baronnies. En plus des stands de dégustation et de vente d'olives, le public pouvait découvrir le processus de fabrication de l'huile d'olive et même se laisser tenter par des massages de bien-être à base d'huile d'olive. Un atelier de cueillette dans une oliveraie permettait aussi de préparer une barquette d'olives piquées à emporter.
Pour cette 18e édition, les organisateurs de l'évènement ont lancé le « prix des consommateurs ». 80 d'entre eux ont voté pour leur olive préférée après les dégustations. Une nouvelle animation qui a couronné la coopérative de Nyons ainsi que Rosine Autran, productrice à Mérindol-les-Oliviers, le domaine des Arches de Mirabel-aux-Baronnies à parfaite égalité avec le domaine du Vigneras situé à Nyons.
La fête de l'olive piquée a donné l'occasion de faire le point sur la récolte 2018. Patrick Floret, président du syndicat de l'olive de Nyons et des Baronnies, a déclaré : « Tout se passe au mieux avec une récolte plus importante que prévue. Celle-ci donnera une huile de qualité, très dorée avec très peu d'amertume et des arômes de fruits secs ». Pour les olives de bouche, est observé un retard sur la maturité. « Mais elles se présentent bien fripées et ridées et seront parfaites avec les quelques gelées matinales malgré des volumes plus faibles annoncés, poursuit-il. Nous pensons atteindre les 1 200 tonnes d'apports dont 400 à 500 tonnes d'olives de bouche sur la zone de production, 220 tonnes étant recueillies à la coopérative du Nyonsais. »
J-M. P.
* Afidol : association française interprofessionnelle de l'olive.