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Influenza aviaire

La biosécurité pour protéger son élevage avicole et la filière

Pour aider les aviculteurs à mettre en œuvre leur plan de biosécurité, l’Itavi(1), en collaboration avec la SNGTV(2), met à disposition des fiches pédagogiques ainsi qu'un site internet. On y trouve, notamment, des informations pratiques pour le passage en bande unique et l’utilisation d’un sas sanitaire.
La biosécurité  pour protéger son élevage avicole et la filière

Ces dernières semaines, des cas d'influenza aviaire H5N8 ont été recensés dans plusieurs pays d'Europe, tant dans l'avifaune sauvage qu'en élevage. En France, le virus a été détecté dans l'avifaune sauvage (le 27 novembre sur des canards dans le Pas-de-Calais et le 2 décembre sur un goéland en Haute-Savoie) et, depuis le 1er décembre, dans huit élevages de canards situés dans le Tarn, le Gers, les Hautes-Pyrénées et le Lot-et-Garonne (bilan au 12 décembre 2016).
Le rôle des oiseaux migrateurs apparaît prépondérant dans la diffusion de ce virus, particulièrement contagieux chez les oiseaux mais inoffensif pour l'homme. Aussi, le respect des mesures de biosécurité est primordial pour protéger les volailles et la filière avicole. Elles concernent tous les détenteurs de volailles (sans distinction de seuil) et sont d'application obligatoire depuis le 1er juillet. Les objectifs sont d'empêcher l'introduction du virus dans les exploitations et de limiter le risque de diffusion à l'intérieur des exploitations et vers d'autres de façon pérenne.

Un site internet dédié

A partir d'une analyse de risque de ses pratiques d'élevage, du contexte sanitaire et de son environnement, etc., chaque éleveur doit élaborer un plan de biosécurité adapté à son élevage. Ce dispositif d'obligation de résultat permet une plus grande souplesse qu'un modèle imposé. Des sessions de formation obligatoire seront organisées par les organisations de producteurs, l'Itavi (antenne de Lyon) et les chambres d'agriculture. Des fiches pédagogiques sont disponibles sur le site internet www.influenza.itavi.asso.fr.
Les personnes détenant une basse-cour, une volière ou un élevage d'agrément doivent également appliquer des mesures de biosécurité en vue de limiter la contamination (par les personnes, les nuisibles, par et vers les autres volailles et oiseaux sauvages, par l'eau ou l'alimentation, par les fientes et fumiers). En outre, les détenteurs d'appelants doivent signaler à leur vétérinaire et leur fédération tout cas groupé d'appelants morts ou présentant des signes nerveux.
La direction départementale de la protection des populations (DDPP) est chargée de veiller à la mise en œuvre de ces mesures et à cette fin de réaliser des contrôles inopinés. L'efficacité de la lutte contre le virus H5N8 dépend également de sa détection précoce. Aussi toute mortalité anormale, chute de ponte, baisse de consommation d'eau ou d'aliments doit faire l'objet d'une déclaration immédiate à son vétérinaire sanitaire et à la DDPP. 


Contacts formation : [email protected] et [email protected].
(1) Itavi : institut technique de l'aviculture.
(2) SNGTV : société nationale des groupements techniques vétérinaires.

 

Virus H5N8 / Niveau de risque élevé en France

Suite aux cas d’influenza aviaire H5N8 découverts dans l’avifaune sauvage et en élevage en France ainsi que dans plusieurs pays européens, le niveau de risque dans l'Hexagone est passé à « élevé » depuis le 5 décembre. Pour l’ensemble des détenteurs de volailles et autres oiseaux, cela se traduit par l’obligation de confinement ou de pose de filets pour tous les élevages commerciaux de volailles et toutes les basses-cours, ceci afin d’empêcher tout contact avec les oiseaux sauvages. Des dérogations sont possibles pour les élevages commerciaux, sous réserve qu’elles soient motivées par une nécessité au regard du bien-être animal ou une perte de label ou d’appellation. Pour les basses-cours, il n’y a pas de dérogation possible au confinement ou à la pose de filets.
Par ailleurs, est interdit tout rassemblement de volailles vivantes, en particulier sur les marchés. Les rassemblements peuvent avoir lieu si des dispositions sont mises en œuvre pour réduire les risques de contamination par les oiseaux sauvages d’eau (oiseaux de la faune sauvage susceptibles d’être sensibles à l’influenza aviaire), d’une part, et par contact avec d’autres éleveurs-détenteurs de volailles, d’autre part. Exemples : marché couvert / fermé protégeant donc des contacts avec des oiseaux sauvages d’eau ; distances minimales entre vendeurs ; zone d’approche des stands pour réduire la proximité des clients potentiels qui passent de stands en stands.
A noter, le lâcher de gibier à plume est interdit sur tout le territoire national. Les lâchers de galliformes (notamment faisans et perdrix) peuvent être autorisés sous certaines conditions, tout comme l’utilisation des appelants. Aucune dérogation n'est possible à l’interdiction de lâchers et d’utilisation des appelants pour les colverts.
Toute sortie de volailles de l’exploitation doit être précédée d'une visite de biosécurité par un vétérinaire, une attestation du bon état clinique des animaux doit être délivrée et l’élevage ne doit pas détenir de colverts.
Ces mesures s’ajoutent à l’obligation de mise en place des mesures de biosécurité définies par l’arrêté du 8 février 2016.