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Coopérative

La CDC continue sur sa lancée

Lors de son précédent exercice, la Drômoise de Céréales (CDC) a une nouvelle fois frôlé un record de production.
La CDC continue  sur sa lancée

La coopérative Drômoise de céréales (CDC), réunie en assemblée générale le 10 décembre dernier à Charpey, a statué sur son exercice 2014-2015 (clos au 30 juin). L'occasion pour l'ensemble des délégués de sections et les partenaires de faire le point sur l'année écoulée et se projeter dans l'avenir.

Une récolte hétérogène et des records

La récolte constatée en 2014 a été une nouvelle fois très hétérogène, en raison des conditions climatiques. Au total, elle vient en tout cas frôler le record de 2012 à 299 429 tonnes, en hausse de 3,4 %. Des pluies observées de fin octobre à mi-novembre 2013 ont en effet amputé les semis (blé -5 %, blé dur -15 %). Le printemps fut quant à lui ensuite sec et froid, handicapant alors les plants. Début juin, c'est un épisode caniculaire qui a pénalisé le remplissage des grains. Lors de la récolte, la pluie et le froid sont revenus, provoquant alors un problème de pré-germination. Dans ce contexte, les rendements sont différents selon les zones et les dates de semis. La collecte des céréales à paille chute de 18 % à 101 000 tonnes. Le colza bénéficie quant à lui de bonnes conditions météo lors des semis, faisant progresser la surface de 15 % et la collecte de 17 % à 16 174 tonnes. Les cultures de printemps ont en revanche bénéficié des pluies de l'été, voient leur surface se maintenir et leur rendement atteindre quelques records, tant en maïs qu'en sorgho ou encore en soja. La collecte de maïs atteint en effet 158 508 tonnes (+ 18 %), celle de sorgho progresse de 90 % à 13 455 tonnes. Le soja bénéficie tout à la fois de la hausse des surfaces et des rendements et voit sa collecte plus que doubler à 1 226 tonnes.
Dans le même temps, et soumis à des conditions similaires, le bio connaît les mêmes conséquences, à savoir une baisse de la collecte de blé (- 12 %) et une hausse de celle du maïs (+ 63 %) portant le total à 11 312 tonnes, inférieur au record de 2012, qui s'établissait à 12 424 tonnes. Le volume commercialisé lors de l'exercice s'est élevé à 307 829 tonnes, dont 10 489 de production biologique ou de reconversion. Environ 50 % de celui-ci est exporté, essentiellement vers l'Espagne et l'Italie.

Améliorer le revenu des adhérents

La coopérative appartient à ses adhérents. Ainsi, Christian Veyrier, son président, a réaffirmé dans son rapport d'orientation 2015 que cet outil économique se devait de « contribuer à améliorer durablement le revenu de tous ». Contribuer, c'est s'appuyer sur tous les organismes, écononomiques, politiques ou institutionnels présents. S'améliorer, c'est toujours chercher à progresser. Et ce, durablement car les actions menées ne s'inscrivent pas à court terme. Les dossiers suivis par les différentes équipes, les tests menés dans les parcelles ou encore les investissements le montrent bien. Le site Ucabio à Chabeuil - qui ne cesse d'ailleurs de se développer - en est un exemple. Il se veut être l'un des outils de fabrications d'aliments du bétail bio les plus performants de France.

S'intéresser à la méthanisation

L'assistance n'a pas montré d'inquiétudes quant aux différents exposés présentés et a adopté à l'unanimité les différents rapports. Par ailleurs, parole a été donnée à Lionel Brard, président du syndicat mixte Scot grand Rovaltain et conseiller communautaire Valence Romans Sud Rhône-Alpes. Ce dernier « en mode VRP » a en effet souhaité sensibiliser les agriculteurs à la méthanisation. Une stratégie qui est, là aussi, à long terme. Cette énergie est mal connue. La communauté d'agglomération, la chambre de commerce et d'industrie ainsi que la chambre d'agriculture de la Drôme viennent ainsi de mettre en place une étude opérationnelle sur le territoire afin d'évaluer les différentes opportunités et mener une réflexion. Cette prise de parole avait pour objectif de donner envie aux agriculteurs de s'y intéresser et, pourquoi pas, s'engager dans cette démarche environnementale. 

Aurélien Tournier

 

Ils ont dit
Christian Veyrier a noté une certaine satisfaction. Sa volonté, lorsque l'heure de la retraite sonnera, est de laisser « aux jeunes le soin de continuer, avec l'outil le plus performant possible. (...) Chaque euro dépensé doit rapporter la même chose, voire plus ». Le président de la coopérative a souligné ses propos avec les investissements engagés sur les installations de Mureils ou encore du Pouzin.
Anne-Claire Vial, présidente de la chambre d'agriculture de la Drôme, a énuméré les différents dossiers qui font en ce moment l'actualité. Au sujet de la méthanisation, l'élue a rappelé qu'il existait des formations gratuites et qu'il ne fallait pas hésiter à se renseigner. Elle a également souligné les difficultés que pouvaient rencontrer les producteurs de grandes cultures. Une cellule de crise a d'ailleurs été mise en place pour leur permettre d'être accompagnés. Anne-Claire Vial a aussi encouragé les agriculteurs à participer aux différentes réunions sur les cours d'eau qui vont se dérouler lors des prochaines semaines. Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, a en effet adressé aux préfets une instruction relative à la cartographie et l'identification des cours d'eau et à leur entretien.
Jean-Michel Cotte, vice-président du Crédit Agricole Sud Rhône Alpes, a félicité la coopérative et également indiqué - en tant qu'adhérent - que l'on ne pouvait que se « réjouir de ce qu'il s'y passait ».