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Elections chambre d'agriculture

La Coordination rurale a présenté ses listes

A Crest, la Coordination rurale a présenté ses candidats et expliqué ses priorités.
La Coordination rurale a présenté ses listes

Pour les élections chambre d'agriculture, la Coordination rurale de la Drôme a déposé des listes dans deux collèges : le collège 1 des chefs d'exploitation et assimilés et le collège 4 des anciens exploitants et assimilés. Ses candidats ont été présentés à la presse le 10 janvier à Crest. Ils sont vingt dans le collège 1 et trois dans le collège 4 (voir page 5 de L'Agriculture Drômoise de la semaine dernière). « Ils représentent les différents métiers de l'agriculture du département », a ce jour-là souligné Bruno Graillat, président de la Coordination rurale de la Drôme et tête de liste dans le collège 1.

La défense de prix rémunérateurs

« "Il est temps de rendre l'agriculture aux agriculteurs" est le titre de nos listes, a-t-il repris. C'est ce que nous défendons depuis longtemps. Rendre l'agriculture aux agriculteurs, c'est les payer réellement pour ce qu'ils font. Le challenge pour demain n'est pas de savoir si l'on va produire en bio ou en conventionnel mais des prix rémunérateurs. Ils sont essentiels pour pouvoir transformer l'agriculture. Pour changer, il faut des moyens et, pour en avoir, il faut être rémunérés. »
Son souhait, c'est que la chambre d'agriculture soit toujours du côté des agriculteurs, fasse tout pour qu'ils soient mieux rémunérés, soit l'interface entre eux et le pouvoir, un outil pour faire remonter leurs doléances à l'Etat et au ministère. Et de remarquer : « Plus les agriculteurs iront bien. Plus la chambre d'agriculture ira bien ». Que l'agriculteur puisse trouver le conseil juridique dont il a besoin auprès de la chambre d'agriculture - dont il reconnaît d'ailleurs la « très bonne gestion » au cours des derniers mandats - est une autre de ses aspirations.

Parmi les priorités

Ce syndicat met en avant quatre de ses dossiers prioritaires. Concernant l'agriculture biologique, il demande une revalorisation des aides à la conversion, un cofinancement spécial du ministère de l'Ecologie. Mais aussi une réintégration des aides à la conversion et au maintien dans le premier pilier de la Pac (géré par l'Etat) pour éviter des inégalités entre régions, un observatoire pour « scruter » la répartition de la valeur dans la filière, une TVA sociale pour abaisser les charges, des moyens pour la recherche... Sur le dossier de l'eau, le syndicat « défend l'irrigation sans complexe dès lors qu'elle respecte les équilibres vitaux ». Il prône, entre autres, de stocker l'eau de l'hiver dans des retenues collinaires pour irriguer l'été. Concernant le pastoralisme, le syndicat réclame une protection des prédateurs moins stricte avec, par exemple, des zones où serait pratiquée une politique « zéro loup » autorisant la mise en place de mesures de défense pour protéger l'élevage comme en d'autres pays d'Europe (en Espagne notamment). Enfin, pour l'installation, le syndicat veut « favoriser l'accès au plus grand nombre ». C'est-à-dire faciliter les démarches d'installation et assouplir les modalités d'attribution des aides, harmoniser et revaloriser la DJA...