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Salon de l'agriculture

La Drôme, au cœur de la plus grande ferme de France

Comme chaque année, la Drôme est fortement représentée au Salon international de l'agriculture (Sia) à Paris. L'occasion de valoriser le département et son agriculture.
La Drôme, au cœur de la plus grande ferme de France

Comme d'ordinaire, le Salon international de l'agriculture reste un moment important pour l'ensemble de ses participants. Les professionnels, malgré les difficultés qu'ils peuvent connaître tout au long de l'année, sont particulièrement heureux et fiers de présenter leur production et leur savoir-faire. Les visiteurs, eux, s'en mettent plein les yeux... et le ventre. Et lorsque l'on est plutôt urbain, cet événement permet aussi - au gré des rencontres et des échanges - d'appréhender les problématiques rurales et les défis agricoles de demain.

Les Drômois bien présents

Pendant plusieurs jours, Daniel Vignon a longuement expliqué comment se fabrique le Bleu du Vercors-Sassenage. Parmi les questions posées : « C'est où le Vercors ? ».Le cheval du Vercors de Barraquand a fait son entrée sur le grand ring du Salon international de l'agriculture. Vicky, jument de 9 ans, et Athos, étalon de 8 ans, ont été présentés. Crédit photo R.Bruyère L'AOP Bleu du Vercors-Sassenage a fêté ses vingt ans. « Un moment fort », a confié Daniel Vignon, producteur fermier à Saint-Martin-en-Vercors. Crédit photo R.BruyèreSur 140 mètres carrés, le stand du Département de la Drôme permet à des milliers de visiteurs de goûter aux spécialités gastronomiques et échanger avec des producteurs. Cet espace met aussi à l'honneur l'agriculture 2.0 ou encore l'agritourisme.
 

Cependant, cette 55e édition restera mémorable dans le cœur de certains Drômois. Il y a tout d'abord toutes ces exploitations qui ont raflé bon nombre de médailles lors du Concours général agricole. Les habitants du Parc naturel régional du Vercors garderont en tête d'autres souvenirs. Pour la première fois en effet, le cheval du Vercors de Barraquand faisait son entrée sur le grand ring du Salon. Rappelons-le, cette race chevaline a été officiellement reconnue le 18 juillet dernier par le ministère de l'Agriculture.
L'AOP du Bleu du Vercors-Sassenage y aura aussi fêté ses vingt ans. Dimanche après-midi, un grand gâteau d'anniversaire a d'ailleurs été partagé. Daniel Vignon, producteur fermier à Saint-Martin-en-Vercors (Gaec de Rocherousse), était là. « Ce fut un moment fort. On en a profité pour rassembler les générations, raconte-t-il. Le but d'une AOP, c'est de transmettre un savoir-faire. Nous avons aussi présenté un film qui réunissait les anciens, les actifs et les graines d'éleveurs. Ces derniers sont les enfants qui ont l'intention de reprendre l'exploitation. »

Opération communication

Stéphane Boutarin, président de l'association des producteurs d'ail de la Drôme, a présenté l'IGP. Sa femme, Fanny, a pour sa part fait la promotion de son aïl noir.Lundi, deux coopérateurs de la Cave de Die Jaillance faisaient déguster une clairette bio, sur le stand de l'Agence Bio. Olivier Moyersoen, président du Syndicat du Picodon, accompagné de Sylvie Morge, technicienne fromagère au Pep Caprin. « Les visiteurs nous disent "Enfin du lait cru !" » confie-t-elle.

D'autres produits phares drômois étaient également brandis dans les allées, tel l'aïl, les vins ou encore le picodon. « On ne s'imaginait pas ne pas être au Salon international de l'agriculture. Il s'agit d'une vitrine mondiale », commente Olivier Moyersoen, président du Syndicat du Picodon AOP. Une clairette de Die bio faisait également, lundi, l'objet d'une dégustation. « Les retours sont bons. Beaucoup de gens ne connaissent pas forcément. On nous pose également des questions sur l'agriculture biologique : qu'est-ce que c'est, pourquoi, quelles contraintes », expliquent Grégoire Armand et Nicolas Vivenzio, respectivement viticulteurs à Montmaur-en-Diois et Solaure-en-Diois. L'entreprise drômoise Carbon Bee, qui a rejoint la ferme digitale du Crédit Agricole, était également présente. L'occasion de présenter aux chambres d'agriculture et aux coopératives leurs solutions en matière de détection des maladies.
Le salon international de l'agriculture reste aussi un passage obligé pour de nombreux élus politiques. De la Drôme, a-t-on croisé, entre autres, les députées Célia de Lavergne et Emmanuelle Anthoine, le vice-président du conseil départemental André Gilles et la présidente Marie-Pierre-Mouton, le conseiller régional Aurélien Esprit, le conseiller départemental Gérard Chaumontet...
Le Salon international de l'agriculture se poursuit jusqu'au 4 mars. D'ici là, les produits drômois continueront à se faire remarquer. À vrai dire, difficile de rater le stand du Département de la Drôme à l'entrée du pavillon 4 : 140 mètres carrés pour goûter aux spécialités gastronomiques, découvrir le département et échanger avec les producteurs. Cet espace doit encore mettre à l'honneur, ces jours prochains, l'agriculture 2.0 ou encore l'agritourisme.

A. T.
Au Salon de l'agriculture, le 27 février 2018 à Paris, lors de la cérémonie sur la stand de la Drôme.
Depuis samedi dernier et jusqu'à dimanche, la Drôme s'expose au Salon international de l'agriculture. Pour la treizième année consécutive, dans le pavillon 4, l'excellence drômoise est mise en avant avec la présence de producteurs, de chefs cuisiniers de renom et de produits de grande qualité. Le 27 février en fin d'après-midi, les présidentes du Département et de la chambre d'agriculture de la Drôme, Marie-Pierre Mouton et Anne-Claire Vial, ont accueilli de nombreux invités lors d'une cérémonie. « Peut-on imaginer une Drôme sans terre agricole ?, a questionné Anne-Claire Vial. Allons-nous laisser le loup entrer sur des pans entiers du territoire ? En marge des Etats généraux de l'alimentation, la France va-t-elle continuer d'importer tout et n'importe quoi ? » En pointant des incohérences politiques et des discours de façade, elle a notamment exhorté chaque élu de la République à porter la responsabilité de l'avenir de l'agriculture. Elle a, aussi, rappelé le choix fait en Drôme d'une agriculture diversifiée et performante.
De son côté, Marie-Pierre Mouton a mis en avant la diversité des productions agricoles, l'excellence des produits, l'agritourisme. « Avec 33 % d'attaques supplémentaires en 2017, le loup en Drôme est une vraie problématique, qui perturbe une tradition séculaire, a-t-elle dit. Il faut préserver le pastoralisme. » Par ailleurs, elle a mis en avant l'accompagnement des jeunes et des filières d'excellence ainsi que la volonté du Département d'utiliser des produits locaux frais pour les restaurants scolaires.
D'autres sujets ont été évoqués lors de cette cérémonie, comme celui des zones défavorisées simples. Et, en aparté avec le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, a aussi été abordé la clairette de Die rosé et les bouteilles en stock. Ce dernier a dit vouloir mettre en place une médiation entre les vignerons de Die et ceux du Cerdon.

 

Au Salon de l'agriculture, le 27 février 2018 à Paris.
En visite le 27 février au Salon international de l'agriculture, Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, a signé un « plan Ambition » en faveur du développement des filières agricoles. Coordonnée par la chambre régionale d'agriculture, l'élaboration de ce plan a été effectuée par chacune des filières et interprofessions régionales. Chaque année pendant trois ans, la Région versera 9 millions d'euros (M€) pour les quinze* filières agricoles régionales, auxquels viendront s'ajouter 20 M€ par an du plan d'investissements. Au total donc, seront donc mobilisés 29 M€ par an en faveur des filières agricoles régionales.
* Bovins lait, bovins viande, ovins viande, caprins ovins lait, équins, volailles, porcs, lapins, aquaculture, apiculture, fruits, horticulture, plantes à parfum aromatiques et médicinales, viticulture, châtaigneraies.

 

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La députée drômoise Célia de Lavergne ici aux côtés de Michel Barnier (négociateur en chef de l'Union européenne pour le Brexit), Phil Hogan (commissaire européen à l'agriculture et au développement rural) et Grégory Besson-Moreau (député de l'Aube).