La Drôme bien visible au Salon de l'agriculture

Du 27 février au 6 mars à Paris, la Drôme s'est une nouvelle fois montrée au Salon international de l'agriculture (Sia). En effet, pour la onzième fois, le Département avait son stand sur un emplacement très bien situé, à côté d'une entrée. Coloré, l'espace a mis en lumière l'excellence de la
Drôme, la diversité de ses produits agricoles et paysages. Chacun des neufs jours du salon, des dégustations gourmandes, recettes culinaires, ateliers et autres animations ont été proposés aux visiteurs. « La présence de la Drôme à ce rendez-vous incontournable est une formidable occasion pour ses acteurs privés et publics d'unir leurs forces et promouvoir notre territoire », souligne le président du Département, Patrick Labaune. C'était la première fois qu'il allait au Sia et il y est resté du samedi au jeudi.
Le département en questions-réponses
« C'est une chance de pouvoir être présents au Salon de l'agriculture », a confié la présidente de la chambre d'agriculture, Anne-Claire Vial, lors d'une cérémonie conviviale sur le stand du Département, le 3 mars. Et elle a illustré différents aspects de l'agriculture drômoise avec un « questions-réponses », que voici : Où va la lavande produite dans la Drôme ? Elle est à 80 % exportée hors Union européenne, en Inde et aux Etats-Unis. Quelle entreprise drômoise a son siège dans une commune de moins de 2 000 habitants et réalise un chiffre d'affaires de près de 100 millions d'euros par an ? Le Cellier des Dauphins, union de caves coopératives installée à Tulette. Je suis originaire de Chine, où je symbolise la fertilité et l'immortalité. Louis XIV m'appréciait et finança la création de variétés dans les jardins de Versailles. Qui suis-je ? La pêche, production emblématique du département dont le label rouge fait actuellement l'objet d'un nouveau travail. Depuis sa réapparition, combien de brebis le loup a-t-il tué dans la Drôme ? 2 400 ont été retrouvées mortes et autant ont disparu. Combien l'agriculture et l'industrie agroalimentaire génèrent-elles d'emplois dans le département ? 24 000. Il faudrait aussi y ajouter le tourisme.
Et quel est le plus beau département de France ? La Drôme. Auteur de ce dernier « question-réponse », Patrick Labaune a remercié tous ceux qui se sont impliqués dans la réussite du stand : chambre d'agriculture, Bienvenue à la ferme, autres structures agricoles, producteurs, Agence de développement touristique, sites touristiques drômois, chefs étoilés, cuisiniers des collèges, collaborateurs du conseil départemental...
Ailleurs dans le salon
Dans le même hall mais sur le stand de l'Agence bio, le Département a présenté la démarche de labellisation de ses restaurants scolaires avec Ecocert (critères : bio, local, sain et durable). Le Picodon, lui, partageait un stand dans le hall 3 avec deux autres fromages de chèvre AOP de la région, le chevrotin et la rigotte. Quelques allées plus loin, était installée la cave coopérative La Vinsobraise, elle aussi fidèle à ce rendez-vous parisien. Enfin, comme d'habitude, le Bleu du Vercors Sassenage se trouvait sur le stand du parc naturel régional (PNR) du Vercors, dans le hall 1 (dédié aux filières animales). Du Bleu et de l'huile de noix de Grenoble ont été fabriqués sur place, de la Vercouline a été proposée à la dégustation... Dans l'espace des animaux, des vaches villardes étaient présentées. En outre, deux éleveurs de Léoncel ont reçu leur diplôme de premier prix du concours 2015 des prairies fleuries organisé par le PNR du Vercors. Il s'agit de Valéry Vassal (Gaec Le Faux), dans la catégorie des prairies de fauche, et Sylvain Bouchet (Gaec de la grange), dans celle des prairies pâturées. Mais ils n'ont pas eu de prix au concours général agricole.
Moins d'entrées mais de la solidarité
Les organisateurs du Salon international de l'agriculture ont recensé 611 015 entrées (contre 691 000 en 2015), soit 11 % de moins. Une réduction pouvant être mise sur le compte de « la crise économique et agricole générale », selon le président du Salon, Jean-Luc Poulain. Mais aussi du contexte général sécuritaire après les attentats de Paris et de la forte médiatisation des incidents qui ont émaillé la visite du président de la République... Selon lui, cette édition montre cependant « la solidarité des Français et leur engouement pour une agriculture qu'ils respectent ; l'intérêt marqué des professionnels de tous horizons pour l'expertise agricole et génétique françaises. »
Au conseil départemental de la Drôme, on estime cette édition du Sia plutôt positive : les animations variées ont attiré les visiteurs sur le stand et les producteurs y ayant participé étaient satisfaits. Toutefois, des Drômois croisés dans les allées ou rencontrés sur le stand du Département, comme Didier Beynet (président de la FDSEA) et Christian Nagearaffe (président du syndicat caprin), ont ressenti une ambiance morose. Cependant, observe le premier des deux : « Il faut être positif, le Salon de l'agriculture est une vitrine ».