Pour le Cervose, « 2015 a été une année de transition », a rappelé son président, Michel Clément, en assemblée générale le 20 octobre à Montélier. C'était la fin du deuxième contrat régional d'objectif de filière volailles, le Crof 2011-2014 (dont certaines actions se sont poursuivies en 2015) et le montage d'un troisième contrat. Quant à la création de la grande région Auvergne-Rhône-Alpes, début 2016, elle amène une évolution. En effet, la Région ne voulant qu'un seul interlocuteur par filière, les interprofessions Afivol (association de la filière volaille de Rhône-Alpes) et AADA (association Auvergne développement avicole) fusionneront au plus tard le 30 juin 2017. La fusion conforte la filière : elle devient ainsi la troisième de France en volailles de ponte et la quatrième en volailles de chair.

Intégrer l'Apose dans le Cervose

Autre changement : l'arrivée d'un nouvel animateur, Jean-Marie Fontanet, responsable régional de l'Itavi(*) Sud-Est. Il assure aussi l'animation d'Afivol et de l'Apose (association des producteurs d'œufs du Sud-Est). L'Apose est indépendante mais adhère au Cervose. Ce 20 octobre, Michel Clément a proposé qu'elle intègre le comité économique et devienne sa section « ponte ».

L'accent sur la communication

Concernant le Crof, au cours du premier, le Cervose avait mis en place un programme de communication sur le métier d'éleveur auprès des médias et du grand public, après la crise de l'influenza aviaire de 2006. A cette fin, un réseau d'éleveurs témoins avait été constitué. Aujourd'hui, ceux-ci sont cinq (dans la Drôme et l'Ain), dont deux participent au réseau national. Cette action est orientée dans deux directions : le grand public (gestion de demandes d'interview, communication en situation de crise, faire connaître le métier) et au milieu agricole (candidats à l'installation et filière).

Le Crof, « une chance »

Au cours du Crof 2, l'action communication a continué et s'est concrétisée par des formations de « médiatraining » tous les ans (sur le bien-être animal, l'usage des antibiotiques, l'influenza aviaire), des interventions en lycées agricoles, interviews, films « portraits d'éleveurs », la participation à des évènements grand public...
Signé en octobre de l'année dernière, le Crof volailles 3, lui, court sur les années 2015 à 2019. Et, en vue de l'ouverture de son plan de financement aux quatre départements d'Auvergne, un nouveau dossier va prochainement être déposé auprès de la Région. « Le Crof nous donne de la visibilité pour quatre ans, a souligné le président du Cervose. C'est une chance pour poursuivre nos actions de communication. Il faudra profiter de la refonte régionale de interprofession pour définir une stratégie de communication et nous doter d'une bannière commune. Nous devons aussi élargir notre réseau d'éleveurs témoins, poursuivre les formations, travailler sur des argumentaires pour répondre aux attaques, rebondir. »

Acquérir des références

Dans le cadre du Crof 3, outre la communication pour sensibiliser au métier d'éleveur, le Cervose a sollicité des aides pour deux autres actions. L'une est l'information en vue de favoriser l'installation, la transmission et la création d'ateliers avicoles (en collaboration avec les chambres d'agriculture et points info installation). L'autre est dédiée aux charges opérationnelles et structurelles en production de volailles. L'idée, là, est de créer un réseau de 40 élevages du Sud-Est dans le but d'acquérir des références technico-économiques (qui font aujourd'hui défaut). Et ce, en poulet standard, certifié, label en zone de plaine et de montagne, canard à rôtir, pondeuse plein air ainsi que bio. Un travail en partenariat entre l'Itavi et les chambres départementales d'agriculture, piloté par le Cervose.

Annie Laurie

(*) Itavi : institut technique de l'aviculture.