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Interview

La Fredon à l'heure de la régionalisation

Créée en 1987, la fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles (Fredon) Rhône-Alpes fête cette année ses 30 ans. L’occasion de revenir sur le rôle et l’actualité de cette structure avec Guillaume Genin, son président.

La Fredon à l'heure  de la régionalisation

L'année 2017 est pour vous une étape importante. Elle marque la fusion des instances départementales avec la structure régionale. Pourquoi ce choix ?


Guillaume Genin : « Les structures départementales - les FDGDon - ont en effet fusionné avec la structure régionale pour ne faire plus qu'une seule et même structure, composée de sites opérationnels en département. Il s'agit de mutualiser les compétences, d'optimiser le fonctionnement, d'améliorer les services auprès des adhérents, de poursuivre l'accompagnement des agriculteurs et détenteurs de végétaux dans la prévention, la surveillance et la lutte contre les dangers sanitaires. Cela répond aussi à une demande de notre commissaire aux comptes. Nous sommes délégataires de l'argent public et la subdélégation n'est pas autorisée. La proximité avec nos adhérents et partenaires – à travers les antennes départementales qui développent un vrai savoir-faire – reste la même. Les départements deviennent des sections et les adhérents doivent élire leurs responsables qui formeront le conseil de section. Ce sont les adhérents qui décident, ce qui illustre bien la sauvegarde du lien avec le terrain. Le conseil d'administration souhaitait vraiment que la proximité reste un objectif, malgré la fusion.»

 

La Fredon est également reconnue organisme à vocation sanitaire (OVS) depuis février 2015. Qu'est-ce que cela change ? Vos missions ont-elles évolué ?


G.G : « Il est vrai que la Fredon est devenue un organisme à vocation sanitaire. Cependant, on ne peut pas dire que nos missions ont évolué. Cela nous permet de continuer notre travail. C'était une étape nécessaire pour que l'État continue de nous confier des missions comme la surveillance des organismes réglementés et émergents, le contrôle des mesures de lutte, le contrôle des passeports phytosanitaires européens ou de l'export. La Fredon est aussi accréditée dans le cadre de la norme ISO/CEI 17020 pour ses missions d'inspection et continue d'avoir des audits de suivi réguliers. C'est une vraie reconnaissance de notre travail au quotidien et de nos compétences et savoir-faire. »

 

Vous étiez présent à Tech & Bio dans la Drôme. Accompagnez-vous les agriculteurs pour trouver des alternatives aux produits phytosanitaires ?


G.G : « Il n'est pas dans notre rôle d'accompagner les agriculteurs dans une démarche Écophyto ou les inciter à s'orienter vers la lutte intégrée ou l'agriculture biologique. C'est plutôt celui des chambres d'agriculture. Mais nous pouvons, bien sûr, aider les agriculteurs que nous rencontrons quotidiennement en leur présentant une boîte à outils ou en les orientant vers tel ou tel organisme. Nous avons, en revanche, un rôle pour les zones non agricoles. Nous accompagnons par exemple les communes, via la charte régionale d'entretien des espaces publics. Nous sommes aussi amenés à accompagner des collectivités sur des plans de désherbage, de gestion différenciée... » 

Propos recueillis
par A. T.