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Démarche qualité

La marque “ Le blé de nos campagnes ” pousse sa certification environnementale

Depuis octobre dernier, la démarche CRC, plus connue sous la marque « Le blé de nos campagnes », a été reconnue comme équivalente à une certification environnementale de niveau 2. Au sein du GIE, il existe une volonté pour aller vers la certification HVE de niveau 3.

La marque “ Le blé de nos campagnes ” pousse sa certification environnementale

Le GIE CRC (culture raisonnée contrôlée), qui porte la marque « Le blé de nos campagnes », a étrenné, le 5 décembre en assemblée générale, sa certification environnementale de deuxième niveau. Selon un arrêté du 27 octobre, la démarche CRC est reconnue comme équivalente à l'ensemble des exigences du référentiel de la certification environnementale de deuxième niveau pour la production de blé tendre, blé dur et seigle. « La filière CRC a pensé environnement dès les années quatre-vingt-dix, en termes de biodiversité, phyto, irrigation, a rappelé la directrice Fouzia Smouhi. « C'était le moment » d'obtenir la reconnaissance HVE (haute valeur environnementale) « pour booster encore plus les exploitations agricoles vers une démarche globale  », analyse-t-elle. Reste une marche à franchir pour passer du niveau 2 de la certification au niveau 3, valorisé par un logo que peuvent afficher les exploitations et les produits.

Les Mousquetaires veulent tous leurs pains en HVE

Agromousquetaires a affirmé son souhait de bâtir une filière blé certifié HVE. Le pôle agroalimentaire du groupement des Mousquetaires poursuit l'objectif de réduire les intrants, favoriser la biodiversité, garantir la santé du consommateur, selon Franck Aubry, le responsable qualité et développement durable. Depuis son adhésion au GIE CRC il y a un an, quatre produits de boulangerie ont ainsi été lancés sous marque « Le blé de nos campagnes ». L'ambition d'Agromousquetaires est maintenant de « recruter des agriculteurs », en travaillant avec les coopératives, pour certifier HVE (niveau 3) la production de blé « dès 2018, voire 2019 » et lancer dans la foulée un premier pain avec le logo. « Aujourd'hui, on achète de la farine sur le marché : c'est du tout-venant », avait expliqué le 28 novembre Franck Aubry à un colloque de l'association Noé. « Demain, notre production viendra d'un agriculteur qu'on connaîtra. » Cela s'effectuera via la HVE, une « priorité » d'Agromousquetaires. Tous ses pains basculeront sous la certification environnementale « d'ici à 2025 », selon lui. Un sacré défi pour l'industriel, qui fabrique 1,5 million de baguettes par jour pour les enseignes Intermarché.

La démarche s'exporte

La filière CRC pèse 330 307 tonnes de céréales sur 50 779 ha (+ 20 % sur un an). Elle concerne 1 832 producteurs.
À sa tête, le GIE rassemble 92 membres (29 organismes stockeurs, 43 meuniers, 14 industriels, 6 distributeurs), avec 12 nouveaux dont le belge Moulins de Statte. L'extension à de nouvelles cultures fait partie des axes de travail. « Un cahier des charges sur le sarrasin va bientôt sortir, celui concernant l'avoine est en construction, l'épeautre reste à l'étude  », a indiqué Fouzia Smouhi. 

 

Trois niveaux de certification environnementale

La certification environnementale des exploitations agricoles comprend trois niveaux, allant de prérequis, à des objectifs de moyens et jusqu’à des objectifs de résultats, selon Loïc Schio, chargé de mission certification environnementale au ministère de l’Agriculture.
Niveau 1 : respect des exigences environnementales de la conditionnalité et réalisation par l’agriculteur d’une évaluation de l’exploitation au regard du référentiel du niveau 2 ou des indicateurs du niveau 3.
Niveau 2 : respect d’un référentiel comportant 16 exigences, efficientes pour l’environnement.
Niveau 3 : qualifiée de « haute valeur environnementale » (HVE), elle est fondée sur des indicateurs de résultats relatifs à la biodiversité, la stratégie phytosanitaire, la gestion de la fertilisation et l’irrigation.