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MSA Ardèche-Drôme-Loire

La MSA au service des seniors

Pour accompagner les seniors, la Mutualité sociale agricole Ardèche-Drôme-Loire a mis en place des actions de prévention visant à les informer et les sensibiliser au bien vieillir. Présentation de la politique de la MSA dans ce domaine et focus sur quelques actions développées dans les trois départements.
La MSA au service  des  seniors

Du fait de l'allongement de la durée de vie, les seniors sont de plus en plus nombreux en France. On estime que d'ici à 2050, le tiers de la population française aura plus de 60 ans. Ce public regroupe des personnes aux situations très contrastées : jeunes retraités, personnes plus âgées, situations allant de la pleine autonomie à la totale dépendance...
Les actions auprès des seniors font partie intégrante de la politique du conseil d'administration de la Mutualité sociale agricole (MSA) Ardèche-Drôme-Loire en faveur de l'Action sanitaire et sociale (ASS). Mireille Petavy, responsable adjointe de l'ASS, explique : « Le plan pluriannuel d'actions qui couvre la période 2016-2020, a été élaboré par les élus de la caisse. Il reprend les actions mises en place au titre de la convention d'objectifs et de gestion signée avec les pouvoirs publics, mais aussi des actions développées de manière volontaire par le conseil d'administration. L'action sanitaire et sociale se traduit sous différentes formes : les interventions sociales (soit à titre individuel, soit en groupe), les prestations complémentaires aux prestations légales et la mise en place de partenariats. »

Mireille Petavy, responsable adjointe de l’ASS, explique que l’atelier Vitalité permet aux participants de se retrouver tout en s’informant sur leur santé et leur « bien vieillir ».

Bien vieillir

Pour les retraités, les prestations complémentaires concernent principalement l'aide et le maintien à domicile, l'adaptation du logement et l'accompagnement des aidants.
« Les seniors ne sont pas seulement un poids pour la société, ils sont aussi une force, une ressource. Ils peuvent par exemple s'engager en tant que bénévoles dans des associations. A travers ses actions, la MSA souhaite promouvoir le rôle social des seniors et les accompagner aux moments clés de leur parcours. Il y a plusieurs générations parmi les retraités et toutes n'ont pas les mêmes problématiques, poursuit Mireille Petavy. La retraite est une période de changement pendant laquelle les seniors peuvent être acteurs de leur bien vieillir. D'autre part, face à la solitude et l'isolement de certaines personnes âgées, la MSA encourage le lien social et les actions permettant les rencontres et les échanges. »
Avec cette politique, encouragée récemment par la loi d'adaptation de la société au vieillissement adoptée par le gouvernement, les actions de prévention prennent tout leur sens. « La MSA Ardèche-Drôme-Loire a développé depuis plusieurs années des actions individuelles ou collectives pour informer et sensibiliser les retraités, mais aussi pour leur permettre de retrouver d'autres personnes. » Il s'agit, par exemple, du Peps Eureka autour de la mémoire ou encore des ateliers sur la prévention des chutes.

Un nouvel atelier

Depuis cette année, un tout nouvel atelier est proposé par la MSA Ardèche-Drôme-Loire : l'atelier Vitalité. Décomposé en six séances de 2 h 30 chacune, c'est une animation en groupe de 10 à 15 personnes « avec une approche globale » qui reprend les thématiques qui concernent le plus les seniors (estime de soi, santé, nutrition, exercices physiques, logement...) et encadrée par un travailleur social formé à la méthode proposée. « Avec les changements de la société, les besoins des retraités évoluent. Il fallait donc apporter de la nouveauté dans les ateliers proposés. » Ouvert à tous les retraités, ressortissants du régime agricole ou non et quel que soit leur âge, l'atelier se veut particulièrement interactif, à la fois théorique mais aussi avec de la mise en pratique et des échanges entre participants. Il est gratuit. En contrepartie, les bénéficiaires s'engagent à effectuer l'intégralité des séances. Un bilan permet d'évaluer l'évolution des participants et l'impact de l'atelier sur leur quotidien à l'issue des séances et six mois après.

A proximité

Pour participer à un atelier vitalité, il suffit de contacter sa caisse de retraite. En général, ce type d'atelier est développé en lien avec des acteurs locaux du territoire : « Nous sommes souvent sollicités par des élus locaux, des associations, des centres sociaux, des retraités... pour mettre en place ce type d'atelier sur leur commune. » La proximité facilite ainsi la venue des participants. Les premiers ateliers Vitalité ont débuté cette année. De nouveaux travailleurs sociaux sont formés pour assurer des séances en 2019.
D'autres actions de prévention sont développées en Rhône-Alpes en partenariat avec les différentes caisses de retraite. Elles sont consultables sur le site internet www.atoutsprevention-ra.fr. Plus d'informations sont également disponibles sur le site www.pourbienvieillir.fr

Anaïs Labrosse

 

Un parcours pour aider les aidants à prendre soin d’eux

Pour accompagner celles et ceux qui s’occupent d’un proche malade ou dépendant, la MSA a mis en place une action intitulée « parcours santé des aidants ». Présentation.
Selon une étude BVA de 2017, plus de dix millions de Français sont des aidants. Ces personnes apportent une aide régulière à un proche en situation de maladie, de handicap, ou de perte d’autonomie liée à l’âge. Réalisé à 95 % dans un cadre familial - on parle alors d’« aidants naturels » -, cet accompagnement permet le maintien à domicile de personnes malades ou dépendantes le plus souvent âgées. « Dans la relation “aidant-aidé”, les aidants sont sollicités aussi bien pour changer une ampoule électrique, résoudre une situation administrative, jusqu’à assurer des soins, explique Pascale Morel-Vulliez, médecin conseil chargée de la prévention à la MSA Ardèche-Drôme-Loire. Ils sont donc confrontés à de multiples contraintes : matérielles, financières... La gestion de leur temps personnel, et professionnel s’ils sont actifs , est compliquée. »
De plus, les aidants se trouvent confrontés à la maladie de leur parent. Ils n’ont souvent plus le temps de prendre soin d’eux, culpabilisent, se trouvent fréquemment en situation de repli et d’isolement social. « Cette absence de répit entraîne chez les aidants un stress chronique, qui va épuiser l’organisme et retentir sur leur santé, ajoute le médecin. Et il n’est d’ailleurs pas rare qu’ils décèdent avant la personne aidée. »

« Nous sensibilisons les aidants à leur risque de santé dans l’accompagnement régulier de leur parent », explique Pascale Morel-Vulliez, médecin conseil chargée de la prévention à la MSA Ardèche-Drôme-Loire.
Trois étapes
Pour prévenir ces difficultés, la MSA Ardèche-Drôme-Loire a mis en place une action intitulée « Parcours santé des aidants ». L’objectif est d’apprendre aux aidants à prendre soin d’eux et à les accompagner dans cette démarche. Cette action est coordonnée et mise en œuvre par le service d’action sanitaire et sociale de la MSA, en lien avec le service prévention santé du contrôle médical. « Le parcours se déroule en trois étapes. Ces étapes sont complémentaires de nombreuses autres actions menées par la MSA et ses partenaires, et s’articulent avec la charte de solidarité des territoires », explique le docteur Morel-Vulliez. La première phase est collective avec un atelier « information santé » animé par un travailleur social et un médecin chargé de prévention. « Il s’agit de sensibiliser les aidants au risque qu’ils font courir à leur propre santé dans l’accompagnement régulier de leur parent, ajoute-t-elle. Prendre soin de sa santé est important pour eux-mêmes, et pour être capable de continuer à accompagner leur parent dans les meilleures conditions et le plus longtemps possible. »
Un ensemble d’offres de soutien
A la fin de cette première étape, est proposée une consultation de prévention d’environ une heure avec un médecin gériatre. Celle-ci est prise en charge par la MSA. « Ce bilan complet est réalisé par un spécialiste des pathologies des personnes âgées dépendantes. Sa connaissance des particularités de la relation aidés-aidants permet de mieux appréhender les retentissements chez les aidants », explique Pascale Morel-Vulliez. Le compte rendu du bilan est destiné à l’aidant et, avec son accord, à son médecin traitant. L’aidant peut aussi choisir de réaliser la consultation de prévention auprès de son médecin traitant.  Pour la troisième étape, un nouveau temps collectif est proposé : l’« échange santé ». Il consiste à évaluer l’impact de l’action, recenser les besoins des aidants et leur faire part d’un ensemble d’offres de soutien présentes sur les territoires. « L’an dernier, sur le secteur de Dieulefit, trois actions collectives ont ainsi été proposées : un atelier mémoire, un autre sur les gestes et postures et un dernier autour du sommeil », indique le docteur Pascale Morel-Vulliez.
Tout ceci s’inscrit dans le cadre de la loi de 2015 relative à l’adaptation de la société au vieillissement, qui a notamment institué le droit au répit des aidants. « C’est une préoccupation nationale, régionale et locale, ajoute le médecin. Et la MSA, depuis de nombreuses années, propose des actions d’accompagnement des aidants. » 
Christophe Ledoux

 

Profil des aidants
- 50 % ont entre 50 et 74 ans.
- 33 % ont plus de 60 ans.
- 60 % sont des femmes.
- Toutes les catégories socio-professionnelles sont représentées.

Solidarité / Un dynamisme est engagé par la MSA Ardèche-Drôme-Loire pour lutter contre l’isolement des personnes âgées et pour développer les solidarités autour des retraités. Plusieurs projets de chartes territoriales de solidarité avec les aînés sont engagés.

 

Créer du lien social

Comme son nom l’indique, l’élaboration de la charte territoriale de solidarité relève d’« une démarche de territoire ». « Nous travaillons avec les acteurs locaux : élus, associations, établissements et habitants des communes. Ce sont eux qui portent leur projet. La MSA intervient en tant qu’accompagnateur, pour aider les acteurs à s’impliquer, explique Mireille Petavy, responsable adjointe de l’Action sanitaire et sociale. Lors de la phase de diagnostic, les acteurs du territoire sont invités à s’exprimer sur leur vécu, et comment ils imaginent leur territoire dans quelques années. » Le diagnostic permet de définir des axes de travail pour la mise en œuvre d’actions contractualisée sur trois ans et leur évaluation. Le territoire choisi se compose en général de 10 à 15 communes. Dans la Loire, la phase de diagnostic devrait débuter dans les prochaines semaines sur le secteur de Noirétable. Dans la Drôme et en Ardèche, cette démarche est plus avancée.

À Bourdeaux (26), les partenaires locaux ont signé la Charte territoriale de solidarité avec les aînés, s’engageant sur la conduite d’actions visant à favoriser le lien social, la solidarité intergénérationnelle, la promotion du bien veillir et la prévention, le maintien à domicile ou encore l’accès aux soins.
Un besoin de lien
« Bienvenue chez vous », pouvait-on lire à l’entrée de la salle des fêtes de Bourdeaux dans la Drôme, le 13 novembre. Une trentaine de personnes y étaient réunies à l’occasion de la restitution du diagnostic territorial effectué par Catherine Boeglin, travailleur social à la MSA. Pendant près d’un an, celle-ci a récolté les impressions et les idées de centaines d’élus, de responsables associatifs et institutionnels, soignants et habitants. Le but : définir un projet de territoire cohérent et partagé entre tous les acteurs pour les seniors de la communauté de communes de Dieulefit - Bourdeaux. Un territoire qui compte 21 communes et environ 9 300 habitants, dont 35 % ont plus de 60 ans.
Les entretiens qu’elle a menés révèlent de nombreux besoins : celui de lien social tout d’abord, ce en quoi « le territoire est déjà organisé, avec de nombreux clubs pour les aînés ». Des idées nouvelles ont cependant émergé, comme la réunion ponctuelle de plusieurs clubs de villages, et pourquoi pas la création d’un poste d’animateur de vie sociale. Pour les plus isolés, favoriser le lien social pourrait aussi passer par la décentralisation des actions, mais aussi par des solutions de transports nouvelles.
Les difficultés de mobilité ont également été abordées : « Il serait pertinent d’organiser des ateliers numériques dans les petites communes ou des rencontres sur des thématiques telles que la télémédecine... », propose Catherine Boeglin. Pour remédier à l’isolement, la mise en place d’un soutien psychologique à domicile et d’un réseau de visiteurs bénévoles a été évoquée. « Il faut aussi nous pencher sur la situation parfois difficile des aidants. »
L’habitat, sujet de réflexion
Ces enjeux ont également été discutés aux Vans (Ardèche). Dans le territoire de la communauté de communes du Pays des Vans, qui regroupe 15 communes, 37 % des 9 044 habitants ont plus de 60 ans. « De nombreuses actions ont lieu dans le chef-lieu des Vans, mais beaucoup moins dans les communes plus isolées de montagne. L’accès aux services et aux administrations y est plus difficile, c’est pourquoi une réflexion sur la décentralisation des actions est primordiale », indique Marion Liotard travailleur social à la MSA.
La question de l’habitat est également posée : « De nombreux seniors sont propriétaires occupants de leur logement. Le maintien y est parfois difficile, d’où la nécessité de proposer des visites voire des ateliers à domicile. Beaucoup de questions se posent quant aux moyens d’économiser l’énergie au quotidien, indique Marion Liotard. Un projet de Marpa est également en cours sur la commune de Beaulieu, ce qui pourrait offrir un mode de résidence alternatif plus adapté pour certains seniors. » Par ailleurs, le maintien de la conduite automobile dans de bonnes conditions a aussi été discuté par les aînés.
À partir de ces diagnostics et des idées délivrées lors de ces réunions de territoire, des actions concrètes devraient bientôt se mettre en place. Des groupes de travail réunissant des seniors, des professionnels et des responsables associatifs, ont été constitués pour mener une réflexion sur les actions à conduire. 
Mylène Coste et Anaïs Labrosse

L’offre MSA va plus loin

Bulle d’air : une réponse pour les aidants
Préserver l’équilibre dans la famille ou l’entourage quand un proche, enfant ou adulte est touché par la maladie, le handicap ou la dépendance... le service propose aux aidants de les remplacer pour leur permettre de souffler un peu. Un professionnel spécialement sélectionné par Bulle d’air vient au domicile. Sans engagement dans la durée, Bulle d’air apporte une réponse « à la carte », au plus près des besoins. Des aides financières sont mobilisables (aides du Conseil départemental, aide des caisses de retraite...). Renseignement auprès de la MSA 04.79.62.87.38. Emmanuelle Boudard, responsable de l’Ardèche et de la Drôme, pourra vous rencontrer à votre domicile pour préciser vos attentes et apporter la réponse la mieux adaptée à votre situation. www.repit-bulledair.fr  
La sécurité à domicile
Créée à l’initiative de la MSA, Présence Verte propose des solutions de téléassistance adaptées aux modes de vie actuelle et déclenche une alerte à un réseau de solidarité en cas de chute ou malaise. Ce dispositif rassure la personne âgée et son entourage, 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, son installation et sa maintenance étant assurées par une équipe locale. Pour plus d’information, contact : 04.74.07.88.85.
Des prestations financières
La MSA verse des prestations financières à caractère social :
- l’aide au répit à domicile pour une prise en charge des dépenses engagées par les familles ayant recours à un service de répit ;
- les aides « bien vivre à domicile » pour favoriser le maintien à domicile des retraités ;
- l’aide au retour à domicile après hospitalisation pour faciliter le processus de récupération ;
- l’adaptation au logement pour aider les retraités à adapter leur logement (nouveauté 2018).
Toutes les informations sont à retrouver sur le site internet de la MSA : www.ardechedromeloire.msa.fr, espace « votre msa », rubrique « nos services/ formulaires à télécharger / documents action sanitaire et sociale/ guides des aides individuelles 2018 ».