La Safer Auvergne-Rhône-Alpes poursuit l’instruction des dossiers

Depuis la mise en place des mesures de confinement, la Safer, comme d'autres structures, a adapté son activité. De quelle manière ?
Thierry Boulleau : « Dès le 16 mars, pour protéger la santé de nos salariés, de nos partenaires et de nos clients, nous avons fermé nos locaux. Nous nous sommes d'emblée organisés pour être en capacité de poursuivre nos missions dans le cadre du télétravail. Nos collaborateurs sont donc joignables par mail, par téléphone ou via notre site internet (voir ci-dessous). Au fil des semaines, nos procédures gagnent en efficacité, ce qui nous permet par exemple de recevoir dans de bonnes conditions et de manière dématérialisées les déclarations d'intention d'aliéner (DIA) issues des notaires. Nous les traitons en priorité pour que les ventes puissent se poursuivre. »

Pour autant, avez-vous constaté un ralentissement de l'activité ? La crise effraie-t-elle déjà des porteurs de projets et vendeurs ?
T.B. : « En temps normal, nous recevons en moyenne 200 DIA par jour, contre une quarantaine actuellement. Les interrogations sur les conséquences financières de la crise affectent déjà le marché. Quid des délais de prise de possession du bien, de la capacité à le financer... En l'espace de quatre semaines, beaucoup de cartes ont été rebattues. S'il est encore trop tôt pour quantifier l'impact de la crise, nous relevons déjà quelques abandons de projets, de nombreuses personnes qui s'interrogent sur la continuité de leur projet, et depuis la mise en place du confinement, nous n'avons enregistré aucun nouveau dossier. »

Qu'en-est-il de la tenue des comités techniques départementaux ?
T.B. : « Nous avons initié depuis quelques semaines des comités techniques départementaux par audio ou visioconférence. Dans ce cadre, une procédure de vote électronique a été déployée, ce qui permet de statuer sur les dossiers et de ne pas allonger les procédures. » 

Propos recueillis par Sophie Chatenet