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viticulture

La Suzienne revit pour ses 90 ans

Avec des volumes et des prix de vente en hausse, le dernier exercice de la cave coopérative La Suzienne, qui fêtera ses 90 ans le 9 juillet, est satisfaisant.
La Suzienne revit  pour ses 90 ans

En ouvrant l'assemblée générale de la cave coopérative La Suzienne, le 23 février, le président Jean-Louis Labaume a remercié ceux, ODG des côtes-du-rhône et de grignan-les-adhémar, qui ont insisté pour que les opérateurs tiennent bon sur les prix depuis trois ans afin de revenir à des cours plus rémunérateurs. Des cours cependant comparables à ceux de 2001 ! A l'aube de fêter ses 90 ans, et après avoir connu des années assez rudes, les responsables de La Suzienne souhaitent que les jeunes agrandissent le vignoble et soient encore plus compétitifs. « Cela pour prouver que la coopération a de beaux jours à vivre dans le Sud-Drôme ». En 2015, les rendements viticoles ont de nouveau baissé avec une production à 70 600 hectolitres (contre 84 000 en 2014). Les frais fixes de fonctionnement, maintenant bien maîtrisés, restent encore de l'ordre de 23,30 euros à l'hectolitre. Le seuil d'équilibre à rechercher se situe entre 85 000 et 90 000 hl.

 La Suzienne ont présenté aux adhérents les bons résultats de l'exercice écoulé.
Une activité en hausse
Concernant la récolte 2014, elle a été marquée par une croissance des volumes vendus (76 375 hl, soit plus 12 500 hl par rapport à 2013). Le prix de vente a augmenté de 5 à 10 €/hl selon les catégories. Aussi, à la clôture de l'exercice (31 août), ont été constatées une hausse du chiffre d'affaires de près de 29 % (9 825 895 €) et une revalorisation des stocks à 5 332 000 € (contre
4 278 000 en 2014). La commercialisation s'est bien déroulée, la totalité de la récolte 2014 étant vendue à la date de clôture de l'exercice. Les ventes de l'AOP grignan-les-adhémar se sont développées avec de nouveaux opérateurs, tout en tenant les prix.
Enfin, avec un chiffre d'affaires de 4 millions d'euros, l'activité du caveau de La Suzienne a également progressé (+ 5,8 %).
Monter en qualité
Alors que la récolte 2015 a pu être rentrée dans la nouvelle cave, l'obtention de l'appellation CDR villages avec nom géographique « suze-la-rousse » amènera à fixer des critères qualitatifs plus élevés.
Lors de cette assemblée générale, Sandrine Roussin et Pierre Combat, élus de la chambre d'agriculture de la Drôme, ont notamment proposé un accompagnement de la cave pour les problèmes en lien avec la mise en route de la déviation du village (à l'horizon 2018-2020).
Le 9 juillet : Portes ouvertes pour les 90 ans
Les 90 ans de la cave La Suzienne seront fêtés le samedi 9 juillet avec une journée « portes ouvertes » et des animations médiévales. Ce sera aussi l’occasion de rencontres entre coopérateurs, touristes et consommateurs. Ces derniers pourront visiter les nouvelles installations qui ont permis de regrouper sur la cave du haut la quasi-totalité du matériel de vendanges et de vinification (seul reste dans la cave du bas l’atelier de vinification des rouges issus du chauffage de la vendange). 

 

Côtes-du-rhône et grignan-les-adhémar /


Une conjoncture favorable

Annonçant qu’il quitterait la présidence de l' ODG grignan-les-adhémar lors de la prochaine assemblée, après 18 ans passés à ce poste, Henri Bour s’est félicité des résultats obtenus. Sur les six dernières années, les efforts et la communication engagés ont permis d’obtenir une très forte hausse des cours. La répartition des ventes est équilibrée (27 % à l’export, 46 % en circuits traditionnels et 27 % en GMS) et une valorisation en bouteille est observée. Henri Bour s'est montré optimiste « car l’encépagement original, l’attractivité touristique et la qualité des vins sont des atouts indéniables ».
Denis Guthmuller, secrétaire général de l’ODG côtes-du-rhône (CDR), a évoqué les « bons » chiffres de l’appellation, avec une sortie des chais en hausse de 4 % sur douze mois. La reconstitution des stocks n’a jamais été aussi basse. Les prix se situent à de bons niveaux, aussi bien pour les côtes-du-rhône que pour les villages avec ou sans nom de communes. A l’export, les marchés du Royaume-Uni, de la Belgique et des Etats-Unis fonctionnent toujours bien. La production de vin bio est en repli ( de
192 000 à 140 000 hl) et ne représente plus que 10 % des côtes-du-rhône. Cela s'expliquerait par une réduction du différentiel de prix entre conventionnel et bio ainsi que par la difficulté à combattre certaines maladies (flavescence, blackrot). « Mais, a estimé Denis Guthmuller, l’avenir de cette gamme de vin est encore largement ouvert. »