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Crise laitière

Lait de vache : une filière sous tension

A Hauterives, alors que le prix du lait de vache est en chute depuis la fin des quotas, les éleveurs ont exprimé leurs difficultés.
Lait de vache : une filière sous tension

« Le tissu de l'élevage laitier dans le Nord-Drôme est menacé, ont indiqué les éleveurs réunis à l'occasion d'une réunion cantonale de la FDSEA, le 14 janvier à Hauterives. Le malaise est général et les trésoreries des exploitations sont jugées « catastrophiques ». Le secteur de la viande est également éprouvé et celui des céréales fortement impacté en raison de la faiblesse des rendements dans les terres de la Galaure et de la Valloire. « Le marché du lait est cassé et, à 24 ans, je n'ai toujours pas de revenu et suis obligé de vivre chez mes parents », confie, excédé, un jeune éleveur.

« Récupérer les marges »

A Hauterives, Didier Beynet, président de la FDSEA, est venu rencontrer les exploitants du Nord-Drôme. A ses côtés, Jean-Pierre Chancrin et Céline Ferlay. Etaient également présents à la tribune Guy Péran et Corinne Deygas, ainsi que Mathilde Carra, animatrice FDSEA.

Pour bon nombre de producteurs, l'équilibre de leur exploitation tient dans la diversification, comme la production de noix. Mais cette diversification entraîne davantage de travail, d'investissement... Et, comme l'a fait remarquer une agricultrice, « on diversifie pour s'en sortir et au final on n'a pas accès au plan de soutien à l'élevage ».
Cette tension dans les exploitations laitière touche également les éleveurs engagés dans la filière saint-marcellin IGP. « Les fromages sont vendus en marque distributeur, s'insurge un producteur. L'identité du terroir n'est pas valorisée par la laiterie. » Pour le président de la FDSEA, Didier Beynet, assurant comprendre le malaise, « les producteurs doivent récupérer les marges et s'impliquer dans la gestion des laiteries. Et s'il le faut, sans violence, des actions syndicales ne sont pas à exclure. »

C. Ledoux