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Rovalterra

Lancement d'un observatoire de la santé des sols

Le 22 septembre, Rovaltain a lancé son observatoire de la santé des sols. Baptisé Rovalterra, il associe des scientifiques ainsi que les deux lycées agricoles du secteur et la chambre d'agriculture.
Lancement d'un observatoire de la santé des sols

Connaître l'état de santé des sols, tel est l'objectif de Rovalterra, un nouvel observatoire porté par le syndicat mixte du Scot du grand Rovaltain (110 communes en Drôme et Ardèche). Pendant plusieurs années, une vingtaine de parcelles de zones agricoles, naturelles et urbaines sera suivie. D'ores et déjà, une pré-liste a été établie. On y trouve, entre autres, des parcelles viticoles (en bio ou non), arboricoles, maraîchères, de maïs, luzerne irriguée, blé, culture dérobée... Mais aussi des échantillons de sols portant des pelouses sèches, des prairies, de l'agroforesterie ou encore des ripisylves. La liste intègre également le parc urbain des Trinitaires, à Valence. En lien avec la Fondation Rovaltain, un comité scientifique regroupant des experts de l'Inra1, de l'Irstea2 et de l'université Claude Bernard de Lyon est chargé de valider la pertinence des typologies de sols ainsi que la sélection des indicateurs de suivi. De plus, les deux lycées agricoles, Le Valentin à Bourg-lès-Valence et Terre d'horizon à Romans, sont associés à la démarche ainsi que la chambre d'agriculture de la Drôme.

« Une grosse boîte noire »

« Avec le Scot, nous réfléchissons à l'aménagement de Rovaltain sur les trente prochaines années, a souligné Lionel Brard, président du syndicat mixte. Nous sommes sur un territoire d'excellence agricole et le Scot est gardien de la consommation foncière, notamment des terres agricoles. Avec l'observatoire Rovalterra, nous allons plus loin car l'étude des sols est essentiel pour l'agriculture. » Jean-Pierre Royannez, premier vice-président de la chambre d'agriculture, a mis l'accent sur le sol qui est « la base du métier pour les agriculteurs ».
Ressource non renouvelable, le sol est un écosystème fragile. Artificialisation, tassement, érosion, inondations, salinisation ou encore baisse de la matière organique sont des menaces. Pourtant, le sol est bien plus qu'un support et l'on commence à comprendre ses liens avec le climat (stockage du carbone), la biodiversité (taux de matière organique) ou encore la productivité (nutrition des plantes). Le protéger est donc devenu un enjeu. « Quand on entre dans le sol, c'est une grosse boîte noire, a fait remarquer Nathalie Cheviron, biochimiste à l'Inra de Versailles. Il y a beaucoup à apprendre. »

Christophe Ledoux

(1) Inra : institut national de la recherche agronomique.
(2) Irstea : institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture.