Le comité stratégique fruits étend sa compétence à la grande région

La filière fruits d'Auvergne-Rhône-Alpes est dotée depuis juillet 2017 d'une structure régionale moteur pour organiser les différents acteurs et valoriser les productions fruitières. Le comité stratégique fruits (CSF) a ainsi tenu sa première assemblée générale à l'échelle Auvergne-Rhône-Alpes le 5 mars dernier dans le Rhône. L'occasion de régler un certain nombre de points statutaires et de partager les objectifs de la structure. « Nous sommes les seuls en France à être organisés de cette manière en région, a tenu à rappeler le président du CSF Aura, Gilbert Chavas. Le CSF vise à organiser et structurer la filière en s'appuyant sur les trois bassins de production de la région. Nous souhaitons conduire des projets collectifs afin de promouvoir et valoriser la production fruitière. Pour cela, nous sommes l'interlocuteur reconnu de la filière auprès des partenaires institutionnels. » À ce titre, le CSF Aura a, par exemple, négocié avec le conseil régional le plan fruits 2017-2020 qui vise à rénover les vergers via des investissements dans des dispositifs modernes et/ou innovants. Doté de 8,56 millions d'euros sur trois ans, 15 millions d'euros avec le Feader, il va permettre de renforcer la compétitivité du verger régional, de l'aider à se doter d'outils de protection contre les aléas climatiques et de promouvoir la communication autour de la filière.
Des consommateurs à rassurer
De communication, il en a également été question avec la présentation par Valérie Séné, directrice stratégie marketing et communication au sein de l'interprofession, du rôle et des actions de la commission communication d'Interfel qui dispose d'un budget annuel de 4 millions d'euros. « Les études nous montrent que les attentes des consommateurs en matière alimentaire reposent sur trois moteurs, souligne Valérie Séné. Les consommateurs demandent des produits alimentaires sains et bénéfiques pour la santé, durables dans leur mode de production et leur permettant d'être acteur de leur consommation. » Si les fruits et légumes jouissent d'un capital confiance important (91 % des Français ont tout à fait confiance dans les fruits et légumes), ce taux s'érode notamment face à l'inquiétude liée à la question des produits chimiques et des pesticides. « La mission de la communication est donc de répondre à ces craintes pour soutenir la consommation de fruits et légumes, notamment en direction des enfants qui sont moins de 6 % à en manger suffisamment », précise la directrice de la communication.
Les consommateurs font d'abord confiance à leurs proches pour les informer, ensuite aux professionnels de santé, et enfin aux agriculteurs, ONG ou scientifiques. La qualité de l'émetteur du message est donc primordiale. « C'est l'Aprifel qui porte la communication informative car elle a plus de crédibilité que l'interprofession, explique Valérie Séné, car elle regroupe scientifiques et associations de consommateurs. » Pour diffuser des messages entendus par les consommateurs, la directrice de la communication rappelle qu'il faut faire preuve de pédagogie, apporter des preuves, écouter les arguments adverses et surtout faire preuve de cohérence dans le fond des messages dans le temps.
C. P.