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Diversification

Le début d'une aventure nucicole pour le GIE de Tain

Le GIE Les vergers de l'Hermitage vient de s'équiper d'une chaîne de pré-conditionnement des noix.
Le début d'une aventure nucicole pour le GIE de Tain

Avec déjà une cinquantaine d'hectares et une dizaine de producteurs, le GIE Les vergers de l'Hermitage devient acteur de la filière nucicole. Dans ses locaux de Tain-l'Hermitage, le groupement vient d'installer une chaîne complète de pré-conditionnement des noix. « C'est une installation originale car elle est collective, précise le directeur, Vincent Faugier. A peine 200 000 euros ont été nécessaires pour cet investissement qui a bénéficié de "fonds opérationnels". » Cette diversification des activités du GIE intervient « après la fin du cycle des fruits d'été et hors période estivale, assure son président, Bernard Vossier. C'est ce que nous recherchions pour continuer à faire fonctionner la station. »

Un marché porteur

Construite par la société iséroise AMB Rousset, la chaîne de pré-conditionnement (de la réception jusqu'au calibrage des noix) aura coûté moins de 200 000 euros au groupement.

L'outil est dimensionné pour assurer le traitement de 250 à 300 tonnes de noix. A côté de la franquette, lara et fernor sont les deux principales variétés présentes. La plantation de variétés précoces est en projet pour étaler le calendrier de production. Le débouché « cerneaux » est également en réflexion. « Il y a une véritable dynamique sur le verger de noyers car le marché à quatre ou cinq ans est porteur, confie Bernard Vossier. Et c'est une production entièrement mécanisable. »

Complémentarité avec Coopénoix

Dans cette nouvelle activité, le GIE de Tain s'est rapproché de Coopénoix (Vinay - Isère), le numéro un de la noix française en Europe, avec une production annuelle moyenne de 7 000 tonnes. « Notre initiative a été favorablement approuvée par les dirigeants de Coopénoix, assure Bernard Vossier. En effet, notre marché, avec dix jours d'avance en moyenne, est très précoce et nous proposons des noix de gros calibres. » Cette complémentarité a donc facilité l'entente commerciale entre les deux structures. « De plus, ajoute le président du GIE, nous avons de jeunes arboriculteurs sur notre secteur, ce qui intéresse d'autant Coopénoix qui constate des problèmes de transmission d'exploitations sur sa zone. » La coopérative nucicole iséroise assurera également un appui technique à la mise en route de la chaine de pré-conditonnement. De quoi assurer un bon démarrage au tout nouvel outil du GIE.

Christophe Ledoux