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Soutien

Le Département aide les éleveurs ovins

Le Département de la Drôme a reconduit sur les années 2019 à 2021 son plan triennal dédié à la filière ovine lancé en 2016. Objectif : améliorer l'accompagnement technique et les conditions de travail des éleveurs.
Le Département aide les éleveurs ovins

Un premier plan départemental ovin (PDO), démarré en 2016 pour trois ans, est arrivé à son terme fin 2018. Le Département a reconduit ce programme d'actions. En sont partenaires la chambre d'agriculture, la fédération départementale ovine (FDO), le GDS et l'Adem de la Drôme, ainsi que la coopérative Agneau Soleil. Triennal également (2019-2021), le nouveau plan poursuit le même objectif : améliorer l'accompagnement technique et les conditions de travail des éleveurs. Il finance des audits, appuis techniques et équipements matériels. Ce plan est complémentaire au PCAE (aides aux investissements pour la modernisation des bâtiments d'élevage) et aux PPT (plans pastoraux territoriaux).

Audits et appuis techniques

Donc, le PDO en cours finance des audits (diagnostic de situation) et appuis techniques thématiques, définis en fonction des besoins identifiés de l'exploitation. Les appuis techniques sont réalisés soit par la conseillère spécialisée en ovins et pastoralisme de la chambre d'agriculture de la Drôme, Maëva Anthème, soit par un technicien d'Agneau Soleil (pour les adhérents de cette coopérative). Un diagnostic de situation et une visite de suivi sont pris en charge à 100 % dans le cadre du PDO (aucune démarche administrative n'est à faire par l'éleveur).
Les accompagnements techniques en place (autonomie alimentaire, conversions bio, études d'orientation, qualité bouchère...) et déjà en partie financés par d'autres dispositifs sont soutenus par le PDO, d'où un reste à charge minimisé pour l'agriculteur. « Ainsi, cet accompagnement technique à la carte, défini en fonction des besoins de l'exploitation, est proposé aux éleveurs aux meilleures conditions financières possibles (forte prise en charge ou gratuit) », souligne Louise Riffard, animatrice de la FDO de la Drôme. A noter encore à ce sujet, en cas de consommation élevée de l'enveloppe, les dossiers de demande de subvention ayant fait l'objet d'un diagnostic de situation seront prioritaires.

Equipements matériels

Des équipements matériels tels que ce distributeur d'aliments automatique par vis sans fin peuvent être subventionnés par ce plan ovin.

Le PDO finance aussi des équipements matériels à un taux de base de 30 % et maximum de 50 % avec un plafond de dépenses éligibles de 10 000 euros HT (et un plancher de 2 500 euros). Peuvent être subventionnés des investissements en matériel sanitaire, informatique de gestion des troupeaux, d'amélioration des conditions de travail (contention et manipulation), pour d'autres aménagements de la bergerie ainsi que de pâtures. L'aide à l'aménagement des pâtures est réservée aux exploitations exclues dans un PPT ou situées hors zones de protection contre le loup (cercles 1 ou 2). Le taux de base est bonifié de 10 % dans trois cas : pour les jeunes agriculteurs (au prorata de leur nombre dans la structure) ; en zone de montagne ou haute montagne ; si l'atelier ovin de l'exploitation est engagé dans une démarche de qualité (label rouge ou bio ou conversion bio).

Demandes de subvention

Depuis le début de cette année, les demandes de subvention se font uniquement via le site internet du Département (https://www.ladrome.fr/e-services). Elles peuvent être déposées au fil de l'eau jusqu'en septembre 2021. Mais un dépôt avant le 15 septembre prochain garantit un vote de la subvention dans l'année et donc un premier versement rapide.
Pour de plus amples informations sur les modalités de financement, contacter Louise Riffard à la FDO (06 75 31 96 68 ; [email protected]).

Annie Laurie
Sur les années 2016 à 2018, dans le cadre du plan départemental ovin (PDO), 58 exploitations ont bénéficié d'un diagnostic technique pour faire le point avec un technicien sur les marges de progrès de leur troupeau. De 17 audits (diagnostics et suivis pris en charge à 100 %), l'objectif annuel a été dépassé puisqu'il en a été réalisés en moyenne 22 par an. Et, pour les équipements matériels, le conseil départemental de la Drôme a attribué 141 000 euros de subventions d'investissement au total sur les trois ans (51 demandes).
Pour le PDO 2019-2021, l'objectif en termes d'audits est une moyenne de 20 diagnostics par an ciblés sur des problématiques identifiées (faible productivité en agneaux vendus par brebis, faible revenu). Pour les équipements matériels, le budget prévisionnel est de 40 000 euros par an d'aides aux investissements en complément des financements de la Région et du Feader (fonds européen agricole pour le développement rural).

 

Témoignage de moutonniers aidés

Claire Lapie et Yann Rudant, éleveurs à Ballons, ont bénéficié d'un accompagnement technique pris en charge par le plan départemental ovin (PDO).
Au sein du Gaec de la Colline aux moutons (à Ballons), Claire Lapie et Yann Rudant ont bénéficié d'un accompagnement technique pris en charge par le plan départemental ovin (PDO). Installés en 2015, ils ont un troupeau de 160 brebis mères, élevées en plein air sur parcours sauf en mars et avril (pendant les mises bas). Leurs agneaux sont certifiés en bio et commercialisés en direct. Ils vendent aussi une partie de la laine en écheveaux ou pelotes. « Peu de références sont disponibles sur les systèmes de parcours, explique Claire Lapie. Nous avions besoin de conseils techniques pour affiner les rations alimentaires des agneaux en fin de croissance et des brebis en fin de gestation. Nous voulions savoir si leur alimentation était équilibrée ou s'il fallait la compléter. C'est un sujet sur lequel nous voulions avancer. »
Dans le cadre de ce PDO, Claire Lapie et Yann Rudant ont donc demandé un appui technique. Il a été réalisé par Maëva Anthème, conseillère spécialisée en ovins à la chambre d'agriculture de la Drôme. Elle est allée voir leur élevage, leur manière de travailler, a procédé à des notations d'état corporel des animaux pour vérifier si l'alimentation couvrait bien leurs besoins... Et elle a simulé plusieurs types de rations en vue de déterminer les plus judicieuses.