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CONCOURS GÉNÉRAL AGRICOLE

Le domaine Maillefaud remporte l'excellence

Le domaine Maillefaud a été récompensé à Paris le 31 janvier. « Une bonne chose pour la clairette de Die », dit Jean-Denis Maillefaud, vigneron et associé au sein du Gaec familial.
Le domaine Maillefaud remporte l'excellence

La cérémonie s'est déroulée ce mardi 31 janvier, dans les salons du ministère de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt, rue de Varenne à Paris. Stéphane Le Foll remettait à une trentaine de lauréats le prix d'excellence du Concours général agricole (CGA). Cette année, un domaine viticole drômois fait partie des récipiendaires. Il s'agit du domaine Maillefaud, implanté à Barsac, dans le Diois.

" Ça fait du bien "

C'est l'un des deux associés, Nicolas Maillefaud, qui s'y est rendu. Et il n'est pas peu fier. « C'est sûr que c'est une fierté. À nous désormais de le valoriser », commente-t-il notamment. Créés en 2000, les prix d'excellence représentent une distinction spéciale au sein du CGA. Ils mettent en effet à l'honneur des agriculteurs pour la qualité constante de leurs produits. « Cela fait une dizaine d'années que nos produits sont présentés lors du concours général agricole. L'an dernier, nous avions proposé deux clairettes et deux crémants. Nous avons remporté quatre médailles d'or », souligne pour sa part Jean-Denis Maillefaud. Lui-aussi est très heureux de cette récompense. Pour autant, il ne compte pas changer sa façon de travailler. « Le prix d'excellence, c'est un peu la troisième étoile du Michelin. Ça fait du bien, notamment pour l'image du domaine. Mais ce n'est pas pour cela que je vais doubler le prix de vente des bouteilles. C'est en tout cas un beau coup de projecteur pour la clairette de Die, au milieu de tous les autres vignobles français. Au final, on ne va pas forcément dire que c'est notre clairette et c'est tout aussi bien », poursuit-il.

Une affaire de famille

Cette récompense ne le laisse toutefois pas indifférent. Il faut dire que le domaine est une affaire familiale. « Cela fait deux générations où l'on ne vit que de la vigne. Autrefois, l'exploitation était en polyculture », raconte Jean-Denis Maillefaud. Avec son frère Nicolas, il est associé au sein du Gaec. Pour autant, il n'oublie pas son père, Marcel, qui leur a transmis l'envie d'être vigneron. Il pense aussi à son frère aîné, Marien, aujourd'hui disparu, qui a selon lui participé à la réussite de l'entreprise. « Lorsqu'il est arrivé sur l'exploitation, à la fin des années 1980, le domaine ne comptait que 6 hectares de vignes ; nous en sommes aujourd'hui à 22 hectares. Mon frère a réhabilité plusieurs parcelles, difficiles d'accès mais très bien exposées. Et qui, 25 ans plus tard, donnent de très beaux résultats », poursuit-il.

Ouvert aux opportunités

Parmi les autres axes stratégiques du domaine figure la vente directe. Il faut dire que la cave bénéficie d'une bonne notoriété. Les vignerons n'ont par ailleurs pas hésité à être présents sur de nombreux salons rhônalpins afin de se faire connaître. Outre les habitués, le domaine peut compter sur les touristes, nombreux lors de la période estivale. « Nous proposons un panel de vins élargi. Ils ne viennent pas forcément pour de la clairette. Après, c'est à moi de leur en faire acheter », indique encore Jean-Denis Maillefaud. Les vignerons proposent en effet une clairette de Die « grande tradition » (muscat, clairette - méthode ancestrale), un crémant de Die « cuvée héritage brut » (clairette, aligoté - méthode traditionnelle), un IGP blanc (chardonnay), un vin blanc « Douceur d'automne » issu de raisins ramassés tardivement, ainsi qu'un IGP rouge (syrah) depuis l'an dernier. « Cette diversité, c'est se faire plaisir en tant que vigneron. C'est aussi donner du plaisir aux clients », poursuit Jean-Denis Maillefaud. Cet été, la clairette rosé complètera l'offre.
Le domaine peut également compter sur un réseau de cavistes et de distributeurs, en vallée du Rhône mais aussi dans le Sud-Ouest de la France. Des volumes partent également à l'export, au Danemark, aux Pays-Bas, en Suisse. « Ainsi qu'à Taïwan et au Japon mais c'est confidentiel », complète l'exploitant, précisant par ailleurs qu'il reste toujours ouvert aux opportunités. Aujourd'hui, près de 100 000 bouteilles sont commercialisées chaque année. 

Aurélien Tournier

 

Prix d'excellence / D'autres lauréats dans la Drôme

D'autres Drômois ont déjà pu être récompensés par le passé. En 2013, Jérôme Reifa (domaine Notre-Dame-du-Bosquet, à Bouchet) étaient d'ailleurs présents dans la liste des récipiendaires (concours des vins / vins de la vallée du Rhône). Les truites de Vernaison (Échevis) ont également figuré dans les palmarès 2015, 2012, 2011 et 2010 (concours des produits, catégorie truites fumées). L'EARL Desmeure, située à Mercurol, a pour sa part remporté le prix en 2010, 2009, 2008 et 2007 (concours des vins / vins de la vallée du Rhône). La Scoff, implantée à Crest, a également gagné le prix d'excellence 2006 (concours des produits, catégorie produits laitiers).