Cela aurait pu être le titre d'une fable de La Fontaine. C'est hélas une bien autre réalité vécue récemment par des chasseurs des ACCA de Lus-la-Croix-Haute, Glandage et Treschenu-Creyers. Ils ont reçu soit des appels téléphoniques menaçants et déchaînés, soit des cartes postales (voir photo) consistant à menacer de dénoncer de fausses relations extra-conjugales commises par des chasseurs susceptibles de participer aux opérations de prélèvement d'un loup, opérations prévues par un arrêté préfectoral. « C'est assurément ignoble, a déclaré le président de la fédération des chasseurs de la Drôme, Alain Hurtevent. Qu'il s'agisse par ailleurs, selon le cachet de la poste, d'une histoire belge ne change rien à la médiocrité de l'affaire. Nous sommes dans le domaine infâme de la délation chère aux extrémistes victimes de l'idéologie dont ils procèdent. »

Solidarité vis-à-vis des éleveurs

Pour le patron des chasseurs drômois, « ce type d'initiative malintentionnée et malveillante émane d'écologistes radicaux qui n'hésitent pas à user et abuser du mensonge et de la violence verbale ». Il rappelle que sa fédération apporte un soutien sans faille aux missions de service public que lui confie l'Etat au profit des éleveurs en matière de régulation du prédateur et qu'elle entend participer activement aux opérations de régulation prises par les arrêtés préfectoraux, « non par plaisir mais par devoir et par solidarité vis-à-vis des éleveurs dont la présence dans les alpages est absolument indispensable au maintien de la biodiversité ». Et d'ajouter que la fédération des chasseurs « mesure pleinement le traumatisme économique, social, voire familial qui résulte des attaques et qu'il convient de prendre en compte plutôt que le dénier avec un mépris insupportable des éleveurs et de leur travail. »

Illustration : carte postale pas de légende